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Élection en RDC : Le gouvernement congolais reste imperturbable face aux menaces de la France

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La République démocratique du Congo ne saurait accepter aucune ingérence étrangère, quel que soit son type. A rassuré le porte-parole du gouvernement Lambert Mende à RFI, en réaction aux propos du ministre français Le Drian concernant les doutes sur les résultats du scrutin du 30 décembre 2018.


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Joseph Kabila -DR

L’immisçassions française dans la cuisine interne du Congo s’apparente comme une volonté pour les Français à vouloir contrôler les affaires de la politique congolaise. Du coup, le droit de regard que réclame la France devient gênant pour le gouvernement congolais : « Nous n’avons pas fait des sacrifices pour financer ces élections tout seuls pour pouvoir les supporter. Je pense que c’est très présomptueux de sa part », a-t-il scandé.

Comme un devin, le gouvernement congolais avait renoncé à tout financement extérieur des élections présidentielles en annonçant le 25 mars 2018, que le pays a décidé de financer sur fonds propres, les scrutins qui permettront d’élire un successeur au président Joseph Kabila, invitant les bailleurs étrangers à orienter l’argent prévu à cet effet dans d’autres secteurs. « La RDC dispose des moyens pour financer seule les élections du 23 décembre puisque nous enregistrons une embellie dans les finances de l’État », avait formulé à l’AFP Lambert Mende, avant d’ajouter que ; « Il y a eu deux propositions que nous avons repoussées, parce qu’il est exclu que les prochaines élections soient financées par l’extérieur. Nous ne voulons plus revivre les expériences du passé où ceux qui apportent des financements ont tendance à vouloir orienter l’issue des élections », a-t-il expliqué.

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Ayant prévu tout cela, le gouvernement congolais n’est pas passé par quatre chemins pour apporter une réplique contrariante à la France. Le ministre des Affaires étrangères, Le Drian appelait à plus de détails dans les résultats de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 proclamés par la CENI dans la nuit du mercredi à jeudi 10 janvier 2019, qui selon elle, étaient une surprise. Cette sortie de la France a été jugée disproportionnée et inadmissible par le porte-parole du gouvernement congolais et considérée comme étant un « cas type d’interférence ».

« Quel que soit ce qui pourra sortir des délibérations de la Cour constitutionnelle que les uns et les autres vont pouvoir saisir, je réprouve totalement le fait qu’un dignitaire étranger se permette de tels propos. C’est un cas type d’interférence que nous récusons formellement au niveau du Front commun pour le Congo, même si cela aurait pu être fait en notre faveur. Nous n’acceptons pas d’interférence extérieure. » Dans la suite de ses propos sur les antennes de RFI, Lambert Mende avait signalé à la France que : « Le Congo ne fait pas partie de la France ». Dans la même optique, le président Kabila a purement et simplement, rejeté la requête de l’Union africaine de retarder l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle contestée.

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