Le pays d’Assimi Goïta a présenté une lettre devant l’ONU qui accuse l’armée française de fournir des informations aux groupes terroristes.
Le Mali demande au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme « les actes d’agression » de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté, selon lui, aux groupes djihadistes et d’espionnage, a appris Lebledparle Mali. Le pouvoir militaire du Mali se dit prêt à faire usage des armes contre l’armée française en cas de poursuite de ces violations de l’espace aérien en évoquant « la légitime défense ».
Depuis le début d’année, le pays dénonce une cinquantaine de violations de son espace aérien par des drones, hélicoptères ou avions de chasse français. Des accusations et des chiffres déjà connus, puisque le gouvernement malien en avait déjà fait état fin avril. À l’époque, le Mali et la France s’accusaient réciproquement d’être les auteurs d’un charnier à Gossi.
La France répond aux accusations
En réponse à cela, sur son compte Twitter officiel, l’ambassade de France au Mali a déclaré que le pays n’a jamais soutenu directement ou indirectement des groupes djihadistes et que jusqu’au départ de la force Barkhane, la France était considérée comme leur ennemi numéro un.
« Ces accusations de soutien au terrorisme sont insultantes pour la mémoire de 59 des camarades (soldats français), des forces maliennes et des soldats de la Minusma qui sont tombés en luttant contre le terrorisme », a répondu le chef de Barkhane, le général Baratz.
L’ambassade a aussi rappelé qu’en 9 ans, la France a neutralisé des centaines de djihadistes, dont des leaders des groupes.
Les relations entre les deux pays ont été rompues à la suite de deux coups d’État et d’une décision des dirigeants militaires maliens de travailler en étroite collaboration avec des mercenaires russes.
Dimanche, la France a déclaré que tous ses soldats avaient désormais quitté le Mali, où ils combattaient des militants islamistes depuis près de 10 ans.