Décès du Pr Jean François Ngue Gan : Dernier hommage du journaliste Mohamed NANA

Dans une publication WhatsApp, le journaliste et chef des services de l’information et des magazines à CRTV News, s’est servi de sa plume pour peindre l’illustre disparu. Le Pr Jean François Ngue Gan aura laissé une empreinte indélébile dans son esprit durant ses trois années de formation à l’ESSTIC.
Maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication (SIC) à la retraite, ancien du département radio de la filière journalisme à l'ESSTIC, et ancien secrétaire général de l'Esstic

Jean-François Ngue Gan,  » Le Prof en majuscule ». C’est ainsi que Mohammed NANA, journaliste à CRTV News, qualifie son maître. Pour lui, aucun mot ne suffira pour lui rendre un vibrant hommage. Troublé, le journaliste a pu ressasser les moments marquants de son expérience vécue avec celui qui l’appelait affectueusement « son fils ».

Lebledparle Campus vous propose, le cri du cœur de Mohammed NANA :

Jean-François NGUEGAN, le Prof en majuscule!

Par Mohamed NANA

Comment lui rendre hommage ? Les mots suffiront-ils à traduire ma douleur? Suis-je à même de porter un témoignage sur un universitaire de ce calibre? Mon esprit est bouleversé. Mon âme est en peine. Mon corps semble vidé depuis L’annonce de cette nouvelle. Froide. Implacable. La grande faucheuse nous rappelle notre condition humaine : Tous des mortels!

le Pr Jean François NGUEGAN vient de quitter la terre des vivants. Un dernier cours magistral cette fois dans le silence. Comment cela était-il possible ? Jeune étudiant à l’ESSTIC, il était à nos yeux un « demi-dieu ». Nous avions fini par le croire immortel tellement il était rempli de savoir et généreux dans sa transmission. Une expérience unique durant nos trois années de formation.

Ses qualités humaines et professionnelles nous ont marqués. Fascinés. Son savoir a forgé des générations de journalistes. Aujourd’hui, nous en faisons partie. Robuste, il l’était de par son physique et ses connaissances. Intransigeant Il savait l’être quand les circonstances l’exigeait.

Et comme père, il savait remettre dans les rangs ceux de nos camarades dispersés. Sa voix de stentor, ses yeux de braise savaient nous faire trembler mais derrière ses colères éphémères, un cœur de père aimant qui distribuait au gré des bonnes réponses un « + 2 » ou un « +3″par appuyé par :  » c’est bien ça petit ».

Le « Prof » était à cheval sur la prononciation des mots. Nos exercices de radio et nos interrogations orales et quand il n’était pas satisfait. Il disait : « Petit reprend après moi: « La Ra…dio, le Pos…te National » c’était un pédagogue dans l’âme. Ne faites pas comme certains animateurs que j’écoute ici et là martelait il. « Madame, Monsieur, Bonsoir. C’est moi-même. Mettez le volume de votre radio. » Après cet exemple parmi tant d’autres, un concert de rires en salle. De lui, nous avons appris les rouages du métier.

Affectueusement et en aparté, il m’appelait: « Mon fils ». Et devant mes camarades c’était : « Mohamad ». Comment parler de lui au passé? Dans mon esprit défilent ses gestes, ses mots, ses leçons, ses conseils puisés dans sa riche expérience d’homme de terrain puis d’enseignant de journalisme. Au-revoir Prof.! Mille Mercis !!! Les diamants sont éternels. Vous en êtes un à nos yeux. »

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