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Henri Fosso : « Laissons les organes élus du GICAM décider de l’avenir du patronat »

L’ancien vice-président du GICAM est contre toutes formes d’ingérences dans le processus de fusion en cours avec ECAM. Pour lui, le destin du patronat camerounais réside entre les mains des seuls membres de celui-ci. Henri Fosso l’a signifié dans une tribune libre parvenue à la rédaction à Lebledparle.com.

Gicam Fosso

Le comité des sages s’est réuni le 25 mai au siège du GICAM, aux fins d’examiner la fusion en cours avec le mouvement ECAM. Selon Henri Fosso, « le procès-verbal qui a suivi, n’est ni conforme à nos échanges, ni même en cohérence avec la nature statutaire du comité des sages, tel qu’il a été pensé lors de sa création. Je ne peux en responsabilité, et en mon âme et conscience, valider des délibérations non conformes à la réalité de nos débats. »

Le compte rendu de la situation au GICAM dressée par Henri Fotso

« Aux côtés du regretté président André Fotso, nous avons travaillé après le schisme de 2008, à moderniser le GICAM, et à unifier le patronat. L’unité du patronat a toujours été pour moi, une préoccupation majeure. Par honnêteté intellectuelle, je confesse à titre personnel, être pour la fusion GICAM/ECAM. Parce que j’estime que les enjeux à venir sur le plan économique dans notre pays, obligent le patronat à une unicité de ton, à un regroupement constructif pour donner plus de puissance et d’influence aux positions de l’entreprise », explique le membre du Comité des sages.

« Toutefois je comprends que d’aucuns dans la famille du patronat aient un avis divergent de celui-ci. Je note d’ailleurs, -comme tout le monde, je lis tout ce qui circule- que cette fusion suscite des inquiétudes chez certains. C’est leur droit. Et, c’est le principe même de la démocratie associative. Nous devons respecter le sacro-saint principe du contradictoire dans notre groupement. Prenant en compte certainement ce débat, le président du comité des sages, Richard Howe, nous a convoqué à une réunion pour requérir nos conseils et avis. C’était l’objet de la réunion du 25mai 2023. L’instrumentalisation des résolutions (parfois falsifiées) de cette réunion, porte un coup grave à l’image et la posture des sages que nous sommes, et devrions être. Pour mémoire, le comité des sages, figure parmi les quatre organes de gouvernance du GICAM que mentionne l’article 13 des statuts de notre organisation. Mais à la différence des trois autres organes mentionnés par le même texte que sont le Conseil d’administration, le président du GICAM, et la Direction exécutive, le comité des sages tient un rôle de gardien des valeurs et principes qui sous-tendent la vie du GICAM, et opère exclusivement comme un organe de réflexion et de proposition au moyen des conseils et éclairages prodigués au conseil d’administration et a son président. Ce rôle est bien spécifié dans nos statuts. Notre organe se réunit à l’initiative du président élu du GICAM.

Ce rappel statutaire, pour dire de façon ferme et claire, que le comité des sages n’a pas vocation à donner des injonctions, ni des instructions au président du GICAM élu par les adhérents.  Le comité des sages émet des avis non contraignants qui doivent servir d’outils d’aide à la décision pour le conseil d’administration et le président du GICAM. Cet avis se veut confidentiel et ne doit nullement être porté à la connaissance du public. Il veille aussi à la conformité et régularité des consultations électorales du mouvement. Or, pour l’instant, nous ne sommes ni dans une révision statutaire, ni dans une élection. Tel était le soubassement principiel et idéologique de la création du comité des sages », préconise-t-il.

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« Nous ne pouvons-nous substituer aux organes régulièrement élus du GICAM. Le faire serait une faute morale et statutaire »

« Par respect pour le secret de nos délibérations, je ne peux rapporter ici les propos que j’ai tenus au cours de notre réunion. Je regrette profondément, qu’avant même que nous n’ayons reçu de manière formelle le compte rendu de la réunion, que certaines informations se soient retrouvées dans les réseaux sociaux. Ceci est totalement inacceptable.  De plus, parler d’unanimité, c’est travestir la vérité et la réalité de nos délibérations.  Une Assemblée Générale extraordinaire du GICAM serait prévue, à l’effet de permettre aux seuls propriétaires du GICAM, ses adhérents, de valider ou invalider la fusion. Seuls les adhérents du GICAM décideront du destin du patronat. Il ne nous revient pas, du haut de nos grands âges, de vouloir stopper ce processus ou d’utiliser le comité des sages dans une optique électoraliste. Le GICAM a des organes élus. Laissons-les dans leur grande intelligence décider ! Dès lors qu’une assemblée générale extraordinaire est envisagée, les adhérents du GICAM savent mieux que quiconque ce qui est bon pour eux et leur avenir. Laissons-les décider !  Tel est le message d’apaisement que je souhaitais délivrer en commettant cette tribune. Par-delà nos divergences, le patronat camerounais doit rester uni », termine Henri Fosso.


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