Considéré comme l’un des gardiens du temple de la « Sainte-Trinité » de la presse camerounaise, Haman Mana ne lâche pas François Marc Modzom. Samedi dernier, le Directeur Général de l’ESSTIC a publié une tribune intitulé « Cessez le feu ». Dans cette autre sortie, il répond à ceux et celles qui l’accablent d’insultes, depuis qu’il a, à travers une opinion émise sur BNews1, remis officiellement en question, la qualité de journaliste de Séverin Tchounkeu, PDG d’Equinoxe TV et président de la commission carte de presse de l’instance de régulation des médias au Cameroun.
Si Séverin Tchounkeu lui-même essayé de recadrer son « adversaire », il a reçu des soutiens de poids comme Benjamin Zébazé et Haman Mana. Ce dernier, dans un premier temps, s’est invité à ce clash François Marc Modzom vs Séverin Tchounkeu avec une position tranchée :
« Sévérin Tchounkeu # François Marc Modzom = Créacteurs (Biens et services) # Créatures (du décrét) », a-t-il lâché sur sa page Facebook.
Des interventions bien musclées et bien d’autres que le théoricien « Silences présidentiels » a réduit à de la publicité faite gracieusement à sa « modeste personne ». Mais dans cette même tribune s’est défendu de ces accusations tout en appelant à l’apaisement. « Mon contrat citoyen et moral est de m’y investir au mieux. Merci pour la publicité gratuite qui m’a été faite ces temps-ci. Mais, de grâce, pour l’image et pour l’honneur, CESSEZ LE FEU !!! », a demandé François Marc Modzom.
Comme pour lui rappeler qui est à l’origine de cette polémique, Haman Mana a une nouvelle répondu au Directeur de l’Esstic :
« « Un soi-disant cardinal « …(Souvenirs souvenirs…) Un SNIPER ne demande pas le » Cessez-le-feu »… », a-t-il posté ce dimanche sur Facebook.
Comme quoi, le clash Modzom vs Tchounkeu n’a pas encore rendu son épilogue.
Je crois personnellement que ces joutes oratoires auraient pu être évitées, si une autre approche avait été adoptée lors de la fameuse interview sur Bnews. Le talentueux meneur de cette interview, par plus de clarté, aurait pu demander au Professeur F.M.Modzom ce qui motivait, selon lui, ses réticences quant à la hauteur du PDG Sévérin Tchounkeu, de pouvoir assumer certaines responsabilités qui lui incombent. Ce motif, ou ces motifs, seraient mis, par tous ceux qui s’y intéressent, sur la balance des compétences ou des capacités, puisqu’il s’agit de cela, sans détour. Hélas! Une interview ! Ça ne peut tout décliner, encore moins en prévision des futures réactions des uns et des autres, furent-ils invités ou non. Je crois aussi que pareille scène n’ honore pas les tenants d’une profession à ce pouvoir de gérer, ou d’éprouver même parfois sans le vouloir, les humeurs des acteurs sociaux, à des dégrés insoupçonnés. Je salue l’appel au » Cessez-le feu » du Professeur Modzom, sans pour autant manquer de fustiger cet esprit va-t-en guerre de Haman Mana, du haut de son piédestal, qui donne l’impression de verser de l’huile sur le feu de la polémique malheureusement déclenchée. Une guerre de générations, cela ne devrait pas exister, l’une devant inspirer l’autre. On se comprend. Mais en fait de retournement des attentes, il serait loisible, que le Professeur Modzom décline ce qu’il attend de la posture du PDG Sévérin Tchounkeu, surtout comme journaliste et Responsable de la structure en charge de la délivrance des cartes de presse. Devrait-on s’y attendre de temps en temps, le journalisme étant un métier de lisibilité? Dos à dos, l’un et l’autre, pour ce qu’il à été, fait, et continue de faire.