« Je dis à M. Mugabe : vous devriez […] me laisser prendre votre place » lance Grace Mugabe, la première dame du Zimbabwe dimanche 05 novembre lors d’un meeting au stade d’Harare.
Les marches qui mènent Grace Mugabe à la vice président ont commencé à être fabriqués il y a un peu plus de trois années.
Le douze septembre deux mil quatorze, Robert Mugabe chancelier de l’université de Harare remet à Grace son diplôme de doctorat. En décembre Grace Mugabe est nommée à la tête de la Ligue des femmes. Par cette nomination elle peut siéger au poliburo ( le comité centrale).
La Ligue des femmes dirigée par Grace Mugabe mène une campagne pour amender la Constitution dans l’optique qu’une femme soit nommée vice présidente dès ce mois de décembre deux mil dix sept.
A coté le sentiment de disgrâce qui nait à la veille de l’élection présidentielle de deux mil dix huit. Se confirme entre Robert Mugabe président et son vice président Emmerson Mnangawa.
Dans une conversation entre les deux hommes ce weekend au cours d’un rassemblement politique, le président adresse à l’encontre de son vice président ces propos : « Vous pouvez y aller et former votre […] ».
L’armée l’ultime obstacle à l’ascension de Grace Mugabe vers la présidence ?
Le commentateur politique Vince Musewe qui répond aux questions du quotidien britannique The Guardian. Emet des doutes sur l’acceptation de Grace Mugabe comme commandant en chef par l’armée du Zimbabwe: « […] mais les militaires ne l’accepterons jamais comme présidente ».