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Frodolin Nké relate la « rocambolesque »  histoire de l’obtention de sa CNI qui a duré 3 ans

NKE CNI Frido

L’enseignant d’université a fini par obtenir sa précieuse pièce d’identité au bout de trois longues années d’attente et d’aller-retour infructueux dans les commissariats et autres services d’identification du pays. Dans un texte parvenu à la rédaction de Lebledparle.com ce jeudi, 21 janvier 2021, Fridolin Nke revient sur revient longuement sur cet épisode qui n’est pas loin d’un véritable parcours du combattant.  


NKE CNI Frido
Fridolin Nke (c) Droits réservés 

Ces gens au pouvoir doivent cesser de nous narguer et continuer leurs jouissances en paix. Comment peut-on expliquer que, des millions de gens se plaignant d’une situation, et quelqu’un vient les narguer ainsi ?

Depuis trois ans, je suis allé au Commissariat central numéro 1 des dizaines de fois, au point où tous ceux qui font les cartes me connaissent déjà tous. Il y a deux semaines. J’ai reçu un message de la DGSN, me demandant d’aller au Commissariat d’Étoudi. J’étais très surpris : ma carte fait quoi dans le secteur de l’autre-là ? J’y suis allé et on m’a répondu qu’il n’y rien à leur niveau.

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C’est la semaine passée que ma carte est arrivée, non pas à Étoudi, mais au Commissariat central numéro 1. Un élément, que j’avais posté dans les parages, m’a envoyé un message via WhatsApp. Je lui dois même encore sa bière…

Pendant trois ans ! Peut-on comprendre ? Entre les récépissés qui expiraient, ceux dont on prorogeait la date de validité, illégalement, ceux qui devenaient illisibles, peut-il s’imaginer les souffrances, les humiliations, les violences que les citoyens subissent à cause de ces sorciers qui sont incapables de faire ce qu’ils doivent faire ?

Des croulants recrutent des incompétents, sur la base de la proximité sociologique ou des vertus du piment, et on remplit l’administration publique avec ces obstacles de la dignité et de l’émancipation. Comme ces recrues volent et mangent beaucoup, sans exercice physique (sans libérer les dossiers), ils commencent à dormir et à ronfler sur nos destins, à hypothéquer notre avenir.

Et par cynisme, on veut incriminer les citoyens : les gens ne viennent pas chercher leurs cartes ! Quelle stupidité ! Quelle absence de réflexion ! Quelle méchanceté ! C’est l’administration publique qui va vers les citoyens ou ce sont les citoyens qui recherchent les administrations publiques ?

Même dans leur esprit, ils sont demeurés des colons, de pathétiques singeurs du Blanc méchant qui s’est installé dans leur cœur endurci pour leur communiquer les vertus de la haine et les secrets pour terroriser le bas peuple, la communauté des petites gens, et jouir de les voir dépérir.

Quand ils font les cartes-là, l’argent qu’on paye c’est pour les photos et le papier glacé seulement ? S’ils n’ont pas le crédit téléphonique pour nous envoyer des messages ou pour appeler, ils ne peuvent pas nous dire et on ajoute 200 sur l’argent qu’ils demandent ? Ils ne savent pas où les propriétaires des cartes habitent ? Ils n’ont pas leurs contacts, leurs adresses ? Ils ne savent pas comment faire pour écouler leurs cartes ? Ils ne savent pas que c’est comme leur marchandise que leurs services produisent et qu’ils sont de mauvais commerçants puisque les vivres pourrissent entre leurs mains ?

Ou c’est intentionnel, pour multiplier les récépissés et les arrestations dans les contrôles, contre le « tchoko »?

Qu’allez-vous faire le jour où l’un des vôtres va vraiment souffrir ou mourir à cause de ces incuries gouvernementales ?

J’aimerais partager les plaisirs que vous procure actuellement votre cynisme réfréné. Vous vous êtes évadés, si loin, dans le confort de vos îlots de fierté et de satiété sacrilège, que vous ne rendez plus votre jugement assez complexe, apte à saisir le sentiment d’autrui et à comprendre les méandres de la vie ordinaire.

Restez bien suspendus là-haut, où vous jouez dévotement de votre exclusivité ontologique, économique et politique ! Un jour, un jour….

En ce qui me concerne, Mbarga Nguélé, lui, doit bien parler. Je ne comprends même pas ce qu’il explique là. Il doit me payer le préjudice subi, toutes ces humiliations que ses éléments et ceux de Galax Etoga, le patron de la gendarmerie, m’ont fait subir pendant trois ans.

Je parle maintenant parce j’ai déjà ma carte en poche. Qu’ils viennent me la retirer, comme ils se croient trop forts là. Trop énervants ces gens.

 


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