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Roger Milla : « On n’a pas de place dans le football camerounais d’aujourd’hui »

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Face à Samuel Biyong ce jour, l’ancien attaquant de l’équipe nationale fanion du Cameroun a exprimé les remerciements du CALIF à l’endroit du président Paul Biya pour le geste qu’il a posé. Il n’ a non plus oublié de poser une autre plainte des anciennes gloires de football.

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Albert Roger Milla (c) Droits réservés

Le chef de l’Etat a récompensé les 22 héros du Mondial italien, trente années après leur exploit. De mémoire, en 1990, les Lions indomptables du Cameroun inscrivaient leurs noms dans l’histoire du football comme la première équipe africaine à franchir les quarts de finales d’une Coupe du monde.

Pour cet héroïsme, ils ont bénéficié de la gratitude du premier sportif camerounais dans un décret signé Il a quelques jours, à la suite du renouvellement de leur requête au mois de juin 2020.

En effet, le président de la République, en reconnaissance de la glorieuse performance de ces 22 héros du Mondial 90 en Italie, a décidé de leur l’octroyer 22 logements gratuits même si aujourd’hui, ils ne sont plus que 19 à cause du décès de trois d’entre eux.

Pour Albert Roger Milla, l’un des bénéficiaires et troisième meilleur joueur de cette épopée, il n’y a pas de lien, ni de rapprochement à faire entre l’acte du PR et le décès de l’ancien capitaine des Lions Stephen Tataw le 31 juillet 2020.

La lettre adressée au chef de l’Etat date plutôt selon le Vieux Lion, du mois de juin 2020.

En fin de compte, l’ancien attaquant de Montpellier en France regrette tout de même que les anciennes gloires n’occupent pas de place dans le football camerounais de nos jours, mais ne perd pas espoir.

Lebledparle.com vous suggère lecture intégrale de l’interview que l’ambassadeur itinérant à la présidence de la République à accordée à notre confrère de la CRTV en posture d’invité du journal de 13 h ce vendredi 7 août 2020.

Pour approfondir :   Un proche d’Eto’o donne la condition sine qua non d’un retour d’André Onana en sélection nationale

 

Trente ans après l’épopée du Mondial 90, le Chef de l’Etat ordonne de la mise à votre disposition, 22 résidences. Votre réaction

Elle ne peut qu’être que normale. Je pense que le chef de l’Etat a reconnue en nous, les valeurs de ce pays et tous ce que nous fait en cette année 90 pour notre pays. Le président a trouvé qu’il fallait récompenser les 22 qui étaient restés à la Coupe du Monde en Italie 90. Nous voulons encore dire une fois de plus merci au président de la République pour ce geste qui nous va droit au cœur et qui va arranger beaucoup de nos camarades qui sont en difficultés.

La bonne nouvelle, comment elle vous est parvenue ?

J’étais au Palais des Congrès à la première session du Conseil d’administration Comité national olympique. C’est là que je reçois le coup de fil du directeur général de la SIC (Société immobilière du Cameroun, Ndlr) et j’appelle Jules Onana, celui qui gère la communication du CALIF (Collectif des anciens Lions indomptables de football, Ndlr), pour lui annoncer cette nouvelle.

 Et là vous vous dites, « enfin !»

Nous savions que le chef de l’Etat allait faire ce geste. Il avait ordonné qu’on nous remette ces maisons. Trente ans après, nous avons profité de l’anniversaire de notre participation à cette Coupe du Monde en 1990, nous avons dit qu’il faut qu’on réveille un peu ce dossier qui, on ne sait pas par où il est passé. C’est le 5 ou le 6 juin que nous l’avons remis au chef de l’Etat.

Du tic au tac, le chef de l’Etat réagit, on dirait la balle était dans votre camp

Le chef de l’Etat n’oublie jamais lorsqu’un dossier est sur son bureau, il n’oublie jamais. Pour nous, ça a été très positif.

Albert Roger Milla, y a-t-il un lien à faire entre le décès de votre coéquipier Stephen Tataw de regrettée mémoire et la gratitude du chef de l’Etat ?

Il faut que les gens arrêtent d’apporter souvent des polémiques là où il n’y en a n’a pas. Ça n’a rien à y voir. Nous avons refait le dossier au mois de juin, Stephen décès il y a trois ou quatre jours. Non, il faut qu’on arrête un peu. Nous voulons tout simplement dire encore merci au président de la République pour ce geste.

Mais au décompte à ce jour, Excellence, vous n’êtes plus 22

Oui nous ne sommes plus 22, c’est vrai ! Nous sommes restés 19 puisqu’il y a 3 qui sont décédé maintenant mais ça ne change rien. Les décédés, leurs familles soit leurs ayants droits auront leurs maisons.

Quel sens donner à cette action du président de la République vis-à-vis de vous, anciens Lions de la génération 90 mais, de façon plus large, à l’égard de tous les grands sportifs camerounais ?

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C’est un don. Je ne verrais pas un Camerounais qui va se lever pour nous remercier pour ce que nous avons fait en 90. Alors, ça veut dire qu’il n’est pas Camerounais celui-là.

Votre place dans le football camerounais aujourd’hui

C’est là où le bats blesse, on n’a pas de place dans le football camerounais d’aujourd’hui. Nous l’espérons et nous le croyons d’ailleurs que beaucoup d’entre nous auront ces places pour mieux gérer le football.


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