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Lynda Raymonde : Au Cameroun, «Les « karatékates » sont devenus des matelas et crient Ô secours »

Raymonde Lynda ABK

Les scandales d’orgies sexuelles au sein de l’équipe nationale camerounaise de karaté ont été dévoilés au grand jour, faisant sortir de sa pénombre la chanteuse Lynda Raymonde. Autrefois athlète au sein de cette fédération, elle livre depuis deux jours les tares rencontrées dans cette sphère.


Raymonde Lynda ABK
Lynda Raymonde – capture photo

Dans sa publication du jeudi 16 juillet 2020, l’ancienne sportive de Karaté affirme cette discipline sportive ne pratique plus seulement sur le tatamis, mais désormais sur le tatalis, autrement dit, le karaté litique. « La fédération Camerounaise de Karaté (FECAKADA) se résume aujourd’hui à harcèlements sexuels, chantages, séquestrations, perversion et viols. Les TATAMIS ont été remplacés par des TATALITS par certains hauts responsables et subitement le karaté devient un sport de chambre. Les « karatékates » sont devenus des matelas et crient Ô secours. Arrêtez ça!!! », écrit-elle.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.

LES VIOLENCES SEXUELLES DANS L’ÉQUIPE NATIONALE DE KARATE : un secret de polichinelle

La fédération Camerounaise de Karaté (FECAKADA) se résume aujourd’hui à harcèlements sexuels, chantages, séquestrations, perversion et viols. Les TATAMIS ont été remplacés par des TATALITS par certains hauts responsables et subitement le karaté devient un sport de chambre. Les « karatékates » sont devenus des matelas et crient Ô secours. Arrêtez ça!!!

 Les officiels, les athlètes, les entraîneurs, le président de la fédération à l’époque Me Yamthé Jonas ne cachaient pas leur étonnement et tout le monde voulait savoir qui était cette farouche nouvelle pépite. Je parvins à atteindre les demi-finales où je rendis ma ceinture face à Yvrana Sylvie, qui remporta le titre de cette catégorie cette année-là!!!

PART 2

Quelques mois plus tard, un texte de nominations attribuait à ma mère la prestigieuse tâche d’aller distiller le savoir dans un lycée de la ville de Yaoundé.  Ma famille et moi nous sommes donc à cet effet, empressées de déménager à la suite de mon père qui avait été affecté en cours d’année scolaire de Douala pour Yaoundé. C’est avec énormément de joie que nous regagnions notre domicile au Camp sic Mendong bloc E. J’écumais en plus, la folle joie d’avoir décroché mon probatoire D, nous sommes en 1999. À la suite de tout de ce tumulte, je m’accordai quelques mois de repos jusqu’en novembre. J’étais inscrite en terminale D au lycée de Mendong où la discipline et le travail étaient de rigueur comme au lycée bilingue de Bonaberi d’où je venais.

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En octobre donc j’entrepris de trouver un club à Yaoundé car je me sentais en manque de quelque chose. Mon encadreur feu Me Motto Patrick me suggéra trois Senseï : Me Olinga Smith, Me Tchouingui de Sosucam) et Me Abena « ils ont un karaté propre, ils t’apporteront le savoir donc tu as besoin, amélioreront ta technique et surtout sauront canaliser toute l’énergie qui bouillonne en toi » m’avait-il dit. Je rencontrais Me Olinga au collège madeleine et après un entretien dans son bureau je decidai de déposer mes valises à « Oshiro karaté » dont il était le maître. Que de belles choses se sont passées dans ma vie dans ce temple du savoir et ce moule à champions. Je fis la rencontre de la crème du Karaté à cette époque : LOTSI Hermance, BELLA Achille, ESSAKA Francis, MBOUDOU Jeanne d’arc, BAMBAYE à baron, Arthur MBALLA NDI, NGONO Marie, O. MANGA, Man MVOG ADA, AMBANI, le jeune NDOUGSA et pleins d’autres talents que je m’excuse de ne pouvoir citer ici. C’était le carrefour des champions et des stars du Karaté. Là-bas, on n’y pratiquait pas que du Karaté, mais l’art martial en général dans toute sa splendeur. Là-bas, il n’y avait pas de règle, pas de loi, mais un seul mode de baptême qui passait par une phrase: « mettez les gants, suivait « Kamae » puis le retentissant « Hajime ». C’était une série de kumité sans distinction d’âge, de sexe, pendant environ une heure, ces kumités de club sans arbitre et sans public duraient deux minutes et on changeait d’adversaires. À ma première expérience, je m’étais faite copieusement tapée dessus, une belle façon pour les anciens de me souhaiter la bienvenue certainement! Lorsque après une heure d’affrontements survenait enfin le « Yame » de Me Olinga « Ô mon Dieu quel délivrance ». S’en suivait alors une heure durant cette fois l’enseignement proprement dit du Karaté, de ses techniques de base et aux termes de ces deux heures d’entrainements, nous étions tous KO.

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À ma première expérience je m’enssortie avec un œil rouge, les tibias bousillés et gonflés, les côtes alors n’en parlons pas, elles étaient en feu et craquaient à chaque fois que je me retournais sur mon lit cette nuit-là, j’avais de la peine pour chaque mouvement que je tentais de faire mais je trouvai tout de même le courage et la force de retourner à Oshiro deux jours plus tard et encore et encore jusqu’à ce que j’arrive à me faire accepter et respecter.

Ce rituel se perpétua jusqu’à l’ouverture de la saison l’année d’après 2000.

Affaire à suivre…


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