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Voici comment la Can 2021 va décimer la Ligue 1 française !

Ligue 1 Africains

À moins de deux mois de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, la Ligue 1 va connaître un mois de janvier mouvementé. Qui y perd le plus au change : joueurs, sélections, clubs ? Explications de nos confrères de Foot Mercato.

Ligue 1 Africains
Joueurs africains de Ligue 1 (c) Droits réservés

Prévue l’été dernier, la Coupe d’Afrique des Nations aura finalement lieu du 9 janvier au 6 février 2022. Officiellement, le report est dû à une forte période de pluies tropicales au Cameroun. Cependant, la situation sanitaire du pays n’arrangeait pas les organisateurs, comme l’avait expliqué l’ancien président de la Confédération Africaine de Football Ahmad Ahmad. «La CAN n’est pas qu’une fête du football. C’est aussi une grande fête africaine. Donc, nous ne voulions pas prendre le risque de l’organiser avec des stades vides. Surtout qu’on se retrouve avec une absence de visibilité sur le continent. Au mois de juin, les cas de Covid-19 augmentent de jour en jour, ce qui n’est pas le cas sur les autres continents. Avec tous ces éléments, et après avoir discuté avec toutes les parties prenantes du football africain ainsi que les autorités camerounaises, nous nous sommes réunis aujourd’hui pour prendre cette décision et préserver ainsi la Coupe d’Afrique des Nations.»

Un report qui ne devrait pas déranger les championnats africains, qui ont pu adapter leur calendrier pour permettre la bonne tenue de la compétition en accord avec la CAF, mais qui ne convient pas vraiment aux championnats européens, dont la Ligue 1. En effet, si les ligues du Berceau de l’Humanité n’ont pas le choix que de s’accorder avec l’instance continentale pour permettre aux clubs de libérer leurs joueurs pour la 33e édition de la CAN, celles du Vieux Continent ne doivent pas être ravies de devoir se priver de leurs internationaux africains. Pourtant, la CAF avait mis en place plusieurs réformes pour régler ces problèmes : d’abord, changer la périodicité de son tournoi après 2012 pour se dérouler dans les années impaires, et ainsi ne plus tomber en année de Coupe du Monde. Autre modification opérée depuis 2019, la saison : on passe de l’hiver à l’été. Le secrétaire général de la CAF Abdelmounaïm Bah avait d’ailleurs confirmé à la télévision égyptienne : « l’organisation de la CAN 2021 en hiver est une exception. (…) De ce fait, après la CAN 2021, et à partir de 2023, toutes les éditions auront lieu en été.»

L’ASSE et l’OL les plus touchés

Le retour de la CAN en hiver va redonner des maux de tête aux directions sportives des clubs de Ligue 1, un casse-tête auquel elles n’avaient plus droit depuis 2017. Et ce changement de périodicité ne devrait pas arranger l’AS Saint-Etienne, actuelle lanterne rouge de Ligue 1 et sans entraîneur après la mise à pied de Claude Puel. Le mois de janvier semble être infernal pour les Verts : entre les déplacements à Angers et Lyon pour le derby et les réceptions du RC Lens et Montpellier, Saint-Etienne devra disputer ces prochaines échéances sans plusieurs de ses cadres. Entre Wahbi Khazri (Tunisie, 7 buts cette saison) et Denis Bouanga (Gabon, 3 buts) en attaque, les pré-sélections d’Ivan Neyou (Cameroun, déjà convoqué en octobre) et Mahdi Camara (Gambie), sans oublier les défenseurs centraux Saidou Sow (Guinée) et Harold Moukoudi (Cameroun), les Verts devront trouver les ressources nécessaires avec l’effectif restant pour engranger le maximum de points pour lutter courageusement pour le maintien.

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Si son rival, l’Olympique Lyonnais, est moins en difficulté mais en deçà des attentes cette saison, l’entraîneur néerlandais Peter Bosz aura également un calendrier chargé en même temps que la CAN, avec un secteur offensif décimé : Islam Slimani rejoindra l’Algérie, tenante du titre de la compétition, tandis que Karl Toko Ekambi (Cameroun) et Tino Kadewere (Zimbabwe) feront sûrement le déplacement, étant des titulaires indiscutables dans leurs sélections respectives.

Certes, les enjeux et objectifs sportifs sont différents, mais la nécessité pour eux d’avoir un effectif complet pour le début de la deuxième partie de l’exercice est nécessaire pour débuter une nouvelle dynamique. Autre club qui joue le maintien cette saison : le FC Metz. Tout comme l’ASSE, les Grenats ont connu un début de saison très compliqué et devront faire avec des absences sur toutes les lignes : dans les buts (Alexandre Oukidja – Algérie), en défense (Dylan Bronn – Tunisie), au milieu de terrain (Pape Matar Sarr – Sénégal) et en attaque (Farid Boulaya – Algérie). Une colonne vertébrale manquante à Frédéric Antonetti pourrait réellement handicaper son entame de deuxième partie d’exercice. On peut également ajouter dans les clubs touchés le Paris Saint-Germain (Diallo, Hakimi, Gueye), le FC Nantes (Simon, Coulibaly) ou encore l’OGC Nice (Atal, Kamara). Et si l’Etat avait soutenu les clubs refusant de libérer pour la trêve internationale de mars en raison de la montée de la pandémie, cette possibilité semble plus compliquée dans un mois, étant donné l’importance de cette compétition pour la Confédération Africaine de Football et les fédérations du Berceau de l’Humanité. De plus, l’instance continentale s’est également adaptée en raison du coronavirus, autorisant jusqu’à 28 joueurs au lieu des 23 habituels, imitant l’UEFA, ayant autorisé des groupes à 26. Les fédés n’hésiteront donc pas à renforcer leurs sélections, et donc avoir la possibilité de convoquer plus de joueurs, notamment les binationaux n’ayant pas encore choisi leur nationalité sportive.

Bras de fer entre sélections et clubs ?

Néanmoins, certains clubs, dont Nice, ont trouvé une alternative l’été dernier pour ne pas perdre certains joueurs en janvier : leur demander de refuser toute convocation et privilégier le club à la sélection. L’exemple parfait est Andy Delort : international algérien depuis juin 2019 après un gros travail de persuasion de son sélectionneur Djamel Belmadi, l’attaquant de 29 ans a décidé de «privilégier son club dans une concurrence avec Dolberg» et Gouiri et «mettre en pause la sélection pendant un an.» Une des conditions posées par l’OGC pour recruter le Sétois, acceptant ainsi de ne pas disputer la CAN pour tenter de gagner une place de titulaire dans le secteur offensif de Galtier.

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Mais ce choix a été fustigé par le coach des Verts : « ça, c’est la grosse blague de l’année. C’est ou de la grosse stupidité, ou le culot qui n’a pas de limites. Donc, nous, on va jouer sous 40° au Niger, dans des conditions exécrables, on va se taper dans toute l’Afrique une campagne de qualifications qui est un peu un enfer. Et, quand tout est fait, quand tout est réglé, le monsieur revient comme une petite mariée : « C’est bon je suis dispo maintenant ?» C’est doublement nous manquer de respect ». Cette question du statut dans son club, Andy Delort n’est sûrement pas le premier à se la poser : est-ce que j’accepte de rejoindre ma sélection mais de prendre le risque de perdre ma place de titulaire/joueur de rotation aux dépens d’un concurrent dans l’équipe ?

En décembre 2016, le Cameroun avait été victime de ce dilemme, ne pouvant pas compter sur non pas un ou deux, mais cinq joueurs ! Dans son communiqué, la Fédération camerounaise avait annoncé le refus d’André-Frank Zambo Anguissa, à l’époque à l’Olympique de Marseille, Ibrahim Amadou (ex-Lille) ou encore Guy Roland Ndy Assembe (ex-Nancy), de s’envoler pour le Gabon pour l’édition 2017 pour la simple et même raison : ils préféraient «rester en club pour préserver sa place de titulaire.» Maxime Poundjé (ex-Bordeaux) avait également été visé par le communiqué de la Fécafoot mais leur refus est dû à des motifs différents (mauvaise expérience avec le staff pour Matip, choix de jouer pour la France pour Poundjé). De l’autre côté, d’autres professionnels profitent de ce genre de compétition pour se mettre en lumière et attirer l’attention de nouveaux clubs potentiels pour un transfert. Si ce scénario paraît plus compliqué en hiver, étant donné que le mercato hivernal clôt ses portes le 31 janvier, la dernière Can organisée l’été 2019 avait permis à plusieurs joueurs de changer de club, notamment chez les Fennecs.


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