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FIFA: Tokyo Sexwale, le compagnon de prison de Nelson Mandela candidat à la présidence

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La FIFA a annoncé jeudi les cinq candidatures pour la succession de Joseph Sepp Blatter.

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Le sud africain Tokyo Sexwale – DR

Parmi les deux prétendants africains qui voulaient diriger l’instance suprême du football, seul la candidature du Sud-Africain Tokyo Sexwale Search Tokyo Sexwale a été retenue. Celle du Libérien u Libérien Musa Hassan Bility a été rejetée.

Compagnon de lutte de Nelson Mandela, ancien ministre, homme d’affaires prospère dans les mines et la communication, le Sud-Africain veut assainir une organisation gravement corrompue.

Quant à la candidature du Français Michel Platini suspendu pour 90 jours parce que, trempé dans une affaire de corruption, elle sera examinée par l’instance en fin janvier.

Tokyo Sexwale pourrait-il devenir le premier Africain à diriger la Fifa, cent onze ans après sa fondation ? Après les scandales de corruption qui viennent d’abattre le Suisse Joseph Blatter et de désarçonner le Français Michel Platini, tout devient donc possible. Le 26 février, à Zurich, en Suisse, le Sud-Africain Tokyo Sexwale, 62 ans, sera, aux côtés de l’Italo-Suisse Gianni Infantino, du Bahreïni Cheikh Salman, le français Jérôme Champagne et du Prince Ali , à moins que, d’ici là, la mesure de suspension à l’encontre de Michel Platini soit levée et que le Français réussisse un come-back.

Lebledparle.com vous propose la biographie de Tokyo SEXWALE publié dans Jeune Afrique

Sexwale et le football… Le lien ne saute pas aux yeux ! Enfant, Mosima Gabriel Sexwale, qui grandit dans le ghetto noir de Soweto, est un fan de karaté. D’où son surnom, Tokyo, qui va finir par devenir son prénom. À 18 ans, il rejoint une cellule clandestine de l’ANC. En 1975, après des études commerciales, il part en Union soviétique, où il apprend le maniement des explosifs. À son retour au pays de l’apartheid, il est promu colonel d’Umkhonto we Sizwe, la branche armée de l’ANC. En 1977, il est arrêté, torturé, puis enfermé dans l’île-prison de Robben Island. C’est là qu’il rencontre Nelson Mandela, dont il partage la cellule pendant quelques années et devient l’un des confidents. À sa libération, en 1990, Tokyo Sexwale est naturellement l’un des hommes les plus en vue de la nouvelle Afrique du Sud.

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Lors des premières années postapartheid, Sexwale pense être promis à un destin national. En 1994, il devient Premier ministre de la région la plus riche du pays, le Gauteng, qui englobe Johannesburg et Pretoria. Belle gueule et beau parleur, il est surnommé par la presse internationale « l’étoile montante de l’Afrique du Sud ». Mais, en 1999, c’est Thabo Mbeki qui est choisi par l’ANC pour succéder à Nelson Mandela. Comme Cyril Ramaphosa, un autre grand leader de l’ANC, Sexwale se reconvertit alors dans les affaires. Avec le nouveau système de quotas, qui oblige les sociétés sud-africaines à avoir des actionnaires non blancs, il devient très vite prospère et crée, dans le secteur des mines et de la communication, un empire du nom de Mvelaphanda. En dix ans, le révolutionnaire se mue en millionnaire.

Après la chute de Thabo Mbeki, en 2008, Sexwale tente de revenir en politique. Sous le premier quinquennat de Jacob Zuma, il est ministre de l’Habitat de 2009 à 2013. Mais il n’a pas que des amis. Bill Johnson, journaliste au Guardian et historien spécialiste de l’ANC, affirme alors qu’il utilise son argent pour acheter des voix. En 2012, Sexwale essuie une cuisante défaite en essayant de se faire élire numéro deux de l’ANC. À cette date, l’ancien prisonnier no 41-78 de Robben Island comprend que son avenir est ailleurs et se tourne vers le football. Pour l’organisation de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, il s’était déjà beaucoup investi. À partir de 2012, il s’engage plus sérieusement en faveur du ballon rond et se fait nommer au comité antiracisme et antidiscrimination de la Fifa. Depuis cette année, il y préside le comité de surveillance Israël-Palestine.

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« Ce qui est cassé à la Fifa, c’est sa capacité à retracer les mouvements d’argent. Il s’agit de bien gérer financièrement, de mettre en place des systèmes de contrôle », affirme aujourd’hui le candidat à la présidence de la maison football. Soyons honnêtes, le tycoon sud-africain connaît beaucoup moins le football que ses adversaires. Mais c’est justement la chance de ce « Monsieur Propre ». À l’heure où elle traverse la crise la plus grave de son histoire, la Fifa a peut-être intérêt à porter à sa tête un candidat hors système. Qui plus est, un héros de la lutte antiapartheid.

 


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