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Affaire poissons avariés à Obala : Congelcam trainé devant le Tribunal de grande instance de Monatélé

Poisson avarie

L’entreprise qui contrôle 80% du marché du poisson au Cameroun a été trainée en justice le 28 mars 2022, pour « escroquerie aggravée, conspiration et complicité ». La plainte a été déposée par l’association Afrique-Alternatives.

Poisson avarie
Image d’illustration (c) Droits résevés

Si l’on s’en tient aux propos contenus dans la plainte que nous avons consulté, il apparait que « depuis le mois de janvier 2022, les populations de la ville d’Obala se plaignent de ce que le poisson qu’elles achètent dans les poissonneries de Congelcam est pourri et que les responsables et que les responsables de ces trois poissonneries restent insensibles à leurs plaintes ».

Sont épinglés dans ces accusations, les chefs des trois agences de Congelcam de la ville d’Obala, dans le département de la Lekié. Toutefois, l’affaire n’a pas encore été inscrite au rôle du Tribunal de grande instance (TGI) de Monatélé. Pour l’instant, apprend-on des sources proches du dossier, la plainte n’a pas quitté le cabinet du procureur de cette instance judiciaire.

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Le plaigbnant souhaite que le préjudice soit déclaré et que l’entreprise Congelcam soit punie, conformément à la loi. « Dans cette affaire de poisson avarié, en plus des dommages causés sur la santé des consommateurs, il y a aussi la dimension économique et pécuniaire qu’on oublie. Ce poisson avarié n’était pas gratuit », fait savoir Me Zacharie Joël Ndengue, le conseiller juridique de l’association Afrique-Alternatives.

Pour ce qui est du motif « escroquerie aggravée » contenu dans la plainte, l’avocat brandit la circulaire du 15 mars 1966, qui indique comment appliquer le Code pénal : « si l’acheteur est trompé sur la quantité ou la qualité des denrées par des marques extérieures contraires à la réalité, l’infraction tombe sous le coup de l’article 318 (1) qualifiée d’escroquerie ».

De mémoire la plainte de l’association Afrique-Alternatives fait suite à une perquisition menée le 24 mars 2022 par la délégation départementale du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), après une dénonciation des populations. Une cargaison de poisson jugé avarié avait été saisie et jeté dans les eaux de la Sanaga à Monatélé, en présence du préfet de la Lekié.

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Afrique-Alternatives milite depuis juin 2015 pour la réduction des déchets. L’association s’est engagée dans plusieurs missions, dont la sécurité sanitaire de l’être humain. Dans la plainte, il est précisé qu’Afrique-Alternatives peut agir en justice pour « l’intérêt qui justifie sa création », comme le prévoient ses statuts.


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