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Condamnation des transgenres Shakiro et Patricia : Maximilienne Ngo Mbe et Me Alice Nkom critiquent la loi

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Les deux défenseures des droits de l’Homme estiment que la sentence infligée à ces deux humains est « inacceptable » au seul motif de suspicion d’une relation homosexuelle.

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En détention provisoire depuis février 2021, Loïc Njeuken (alias « Shakiro ») et Roland Mouthe (alias « Patricia », deux transgenres, viennent d’être condamnés à cinq ans d’emprisonnement ferme.

Selon l’avocat des deux hommes, ces derniers sont accusés de « tentative d’homosexualité » et d’« outrage public aux mœurs et défaut de carte d’identité». 

A la suite du verdict rendu au terme d’une audience tenue au Tribunal de Première instance(TPI) du Wouri le mardi 11 mai 2021, des voix s’élèvent. D’après Maximilienne Chantal Ngo Mbe, cette sentence est en violation des lois du Cameroun et des traités internationaux.

« Condamnés à 5 ans pour « tentative d’homosexualité » est inacceptable l’état de droit à rude épreuve Confirmation de l’absence du droit à un procès équitable, non-respect des lois nationales et traités internationaux par l’Etat du Cameroun, la question de l’indépendance de la justice », s’est offusquée sur twitter, la directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale(Redhac).

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Entretemps, l’Article 347 bis en la page 303 du Code pénal, intitulé « Homosexualité » stipule : « Est puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe », peut-on y lire.

Se basant sur cet article, Me Alice Nkom croit expliquer que ce n’est pas l’homosexualité qui est punie, sinon l’acte homosexuel entre deux personnes de même sexe.

 « Cinq ans de prison ferme pour tentative d’homosexualité et 200000 Francs d’amende pour Shakiro et Patricia !!! Dans notre loi, seul la preuve et les faits comptent. Aujourd’hui une trans portant une jupe au Cameroun risque 5 ans d’emprisonnement, oui mais dans quel code ? Le message est clair, attention aux femmes qui portent des pantalons dorénavant !!! Très très en colère les enfants, personne ne devrait avoir le droit d’être emprisonné pour une simple suspicion, cela ouvre la porte de la délation et des emprisonnements sans preuves. Dans notre code pénal ce n’est pas l’homosexualité qui est condamné mais la relation sexuelle entre personnes du même sexe, et uniquement prise en flagrant délit. Nos juges seraient-ils aussi devenus des législateurs ? Les députés de notre nation devraient toutes et tous êtres scandalisés », a écrit la première femme avocate au Barreau du Cameroun depuis 1971.

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