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Cameroun : L’IMPM sollicite la médecine traditionnelle pour booster les soins de santé au Cameroun

Un atelier y relatif est organisé à Yaoundé par l’Institut de recherches médicales et d’études des Plantes médicinales (IMPM). Les travaux qui s’étaleront du mercredi 4 au vendredi 6 novembre 2020 vise à terme d’assurer une bonne couverture sanitaire dans le pays.


impm photo atelier
Photo de la cérémonie (c) Lebledparle.com

La médecine conventionnelle dans les sociétés africaines a, nul ne peut le nier, rencontré l’adhésion des populations, du fait de sa relative efficacité. Mais, elle n’a pas conduit à l’abandon complet des pratiques thérapeutiques traditionnelles. C’est pour bannir la concurrence qui semble exister entre les deux pôles que l’IMPM a jugé utile d’organiser un atelier de renforcement des capacités des Tradipraticiens de Santé.

L’atelier qui se tient sous le thème « La médecine traditionnelle : un héritage culturel à préserver » vise à améliorer les capacités des Tradipraticiens de santé (TPS) sur les bonnes pratiques de fabrication, et établir les bases d’une collaboration à long terme avec les pouvoirs publics.

Abondant dans ce sens, le chef de centre de recherche en Plantes médicinales et de médecine traditionnelle (CRPMT), Gabriel Agbor explique : « Avec les changements climatiques, il est important que les produits administrés aux patients soient contrôlés, aussi bien sur le plan traditionnel, que sur le plan moderne. Nous voulons également valoriser les tradipraticiens afin qu’ils sachent prendre au sérieux la production des produits médicaux. C’est pour cela qu’on a jugé nécessaire d’organiser cet atelier pour renforcer leurs connaissances sur la compréhension du corps humain. Aussi, il est aussi question de tendre vers la standardisation de leurs produits ».

De même, poursuit-il, il n’est pas question de former des tradipraticiens, mais « de permettre à ce que les médicaments produits dans ce secteur, obéissent à un canevas qui prend en compte, l’hygiène et les normes conventionnelles pour préserver les populations ».

Dans un contexte où la médecine moderne, et l’accès aux médicaments essentiels restent faibles, l’engouement actuel pour la médecine traditionnelle va de plus en plus croissant. Seulement, cette dernière au Cameroun continue de s’appuyer principalement sur l’observation et sur des expériences personnelles. Le mode de transmission quant à lui, demeure oral et l’acquisition des connaissances continue à se faire par l’apprentissage et l’initiation dans le secret des règles métaphysiques. Parant de ce constat en vue de l’élaboration du plan stratégique national de développement et d’intégration de cette médecine dans le système de santé l’IMPM entends ressembler tous les acteurs du domaine.

Une initiative vivement saluée par le président national des tradipraticiens du Cameroun, Babooh Fokunang : « nous sommes venus ici parce que l’IMPM a montré son intérêt à collaborer avec nous, pour valoriser la pharmacopée nationale. Il sera donc question pour nous d’uniformiser nos remèdes faits à partir des plantes. Donc c’est un échange de savoir. Ces assises vont nous permettre d’avoir les médicaments de qualité et en quantité ».

Pour sa part, M. Tazong, tradipraticien n’a pas manqué de dire son satisfait : « Nous sommes fiers que le gouvernement donne un poids à la médecine traditionnelle afin que celle-ci apporte des solutions aux limites de la médecine traditionnelle ».

Alors que les statistiques avancées par l’OMS indiquent que 80% de la population africaine continuent d’utiliser les médicaments traditionnels plutôt que des médicaments modernes pour des soins de santé primaires, la valorisation de la médecine traditionnelle par son institutionnalisation serait la seule voie à suivre en vue du développement de la production locale par des fabricants locaux expérimentés, dans un environnement socio-économique et financier favorable.

Pour approfondir :   Les « clarifications » de Reporters sans frontières sur l’affaire Wazizi saluée par un député français

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