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Séquestration de Maurice Kamto : Les experts criminels camerounais prennent la défense du gouvernement

Alors que les Nations unies ont récemment dénoncé les violations de droits de l’Homme « entretenu par le gouvernement camerounais » à l’endroit du MRC et son leader depuis la marche du 22 septembre, les experts criminels camerounais se sont inscrits en faux contre ces allégations au cours d’un point de presse organisé à Yaoundé le 21 octobre 2020.

Experts criminels camerounais (c) Droits réservés 

La Chambre nationale des Experts criminels du Cameroun (CNECC) revenant sur la sortie des experts des Nations unies au sujet des violations des droits de l’homme au Cameroun, estime que la déclaration de ces derniers est « truffée d’imaginations et de dénonciations mensongères obtenues de mauvaise foi ».

La CNECC dans sa sortie a formulé deux principales critiques contre ce rapport. Dans un premier temps, « la forme douteuse de la procédure onusienne, qui n’a associé aucun expert originaire de la région cible, en conformité avec la démarche ayant habituellement cours en matière de missions d’expertise », explique Francis Steve Olinga Tsuil, président de la CNECC.

Par la suite, précise-t-il, « pour qu’un rapport soit crédible, les faits doivent non seulement être analysés dans leur ensemble, en tenant compte de l’environnement et des circonstances de leur survenue, mais également, refléter le relief sociologique et scientifique réel ayant encadré la manifestation ; toute chose déclarée aux abonnés absents ici ».

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L’autre évanouissement relevé par les criminologues camerounais concerne « la mention de présomptions ou d’acceptations trop abstraites » contenue dans le travail des experts de l’ONU. « Un rapport doit être basé sur les faits et circonstances vécus, abstraction faite de constatations ou de situations imaginaires », martèle le président de la CNECC.

De l’avis des experts camerounais, le document élaboré par le groupe de travail placé sous l’égide du Haut-commissariat des Nations unies au droit de l’Homme s’apparente davantage à un « procès-verbal » qu’à un rapport. Ceci s’explique par « une rédaction rapide de 20 jours de travail seulement mené sur le terrain ; ensuite, des mentions truffées d’incongruités ; enfin, l’utilisation du jargon propre à l’institution », énumère Francis Steve Olinga Tsuil.

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Le 12 octobre dernier, les experts des droits de l’Homme de l’ONU ont soutenu que « L’assignation à résidence de Maurice Kamto pourrait constituer une privation de liberté, en violation de ses droits à la liberté de réunion pacifique et d’association, ainsi que de la liberté et à la sécurité de sa personne ». Ils ont concomitamment demandé sa libération et celle de tous les manifestants interpellés.

Dans une communication rendue publique le 14 octobre, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Sadi, a déploré ces allégations des experts de l’ONU qui auraient « été induits en erreur ».


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