in

La CRTV condamnée à verser 9,5 millions de FCFA à un journaliste pour rupture abusive du contrat de travail

crtv local

Lebledparle.com apprend de l’hebdomadaire Kalara dans sa publication du 30 septembre 2020 que la Cameroon Radio Television a récemment été condamnée par la justice camerounaise pour « rupture abusive du contrat » qui la liait au journaliste Martin Ambang. La sentence a été prononcée au Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, le 24 septembre 2020 au bout de deux années de procédure.


crtv local
CRTV (c) Droits réservés 

«Le tribunal a déclaré recevable et fondée l’action intentée par le promoteur du Club le Verdict Production (CLVP), et condamné l’entreprise à capitaux publics à payer à la partie poursuivante la somme de 9,4 millions de FCFA de dommages et intérêts. La CRTV devra également verser des frais relatifs aux émoluments de l’avocat de Martin Ambang», indique Kalara.

Selon des explications contenues dans les colonnes du journal de Christophe Babiokono, l’ancien journaliste et présentateur du programme « Le droit au clair », en était devenu partenaire de la CRTV, à travers un contrat signé entre l’office et son entreprise, CLVP. Cette convention a été signée pour la première fois le 16 mars 2013 et reconduit le 16 mars 2017, avec prise d’effet de deux mois plus tôt. Elle expirait en principe le 16 mars 2017.

Pour approfondir :   La SCDP dément la rumeur de pénurie de carburant au Cameroun

« Dans l’assignation ayant traîné la CRTV au tribunal, Martin Ambang disait avoir prévenu son contractant, en janvier 2016, de l’imminence de l’expiration du contrat et avoir exprimé par écrit son accord pour la reconduction. Mais il indiquait que ses écrits avaient laissé les dirigeants de la CRTV, de marbre, malgré une relance. Pour le promoteur de la CLVP, le silence de l’entreprise publique vaut reconduction du contrat. Il avait surpris été en mai 2017 de constater qu’en face, on n’a pas la même compréhension des choses. Ce jour-là, Martin Ambang et ses invités sont déjà dans le salon d’honneur de la CRTV en attentant d’entrer au studio pour l’enregistrement de l’édition à diffuser au cours de ce mois. C’est à ce moment que l’ancien journaliste de la CRTV apprenait de ses anciens collègues que l’enregistrement l’émission a été suspendue jusqu’à la reconduction du contrat. L’instruction émane du directeur de la production », lit-on.

Pour sa défense, apprend-on, la CRTV estimait que CLVP n’avait pas de personnalité juridique, car n’étant ni une société civile ou commerciale, ni une association au sens de la loi. L’entreprise pensait donc que cet argument était suffisant pour mettre un terme à la procédure engagée par son ancien employé.

Mais le 23 mai 2019, le juge en charge du dossier avait estimé que cet argument n’était pas fondé, épousant ainsi la position de l’adversaire de la CRTV, qui dénonçait le dilatoire.

Martin Ambang, par ailleurs militant du MRC, réclamait des dommages estimés à 56 millions de FCFA. Mais la justice lui a donné partiellement raison en condamnant la CRTV à lui verser 9,4 millions de FCFA.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Matomba SE PURS

Matomba : « L’amélioration des droits des salariés est une condition majeure du renforcement de la qualité des médias au Cameroun »

cameroun baba danpullo milliardaire

Les 9 Camerounais qui figurent dans le classement Forbes des Africains les plus riches en 2020