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Les ambiguïtés de la rentrée scolaire 2020-2021

Lycee Cameroun030

Entre fête internationale de l’enseignant et crise sanitaire de Coronavirus, les classes ne démarrent pas sous d’heureux auspices ce lundi, 5 octobre 2020.

Lycee Cameroun030
Image illustrative d’un lycée du Cameroun (c) Droits réservés

Un vent d’incertitudes souffle sur le démarrage de la rentrée scolaire 2020-2021 au Cameroun. D’abord, le lundi 5 octobre, désigné comme premier jour de classes, est par ailleurs celui de la fête internationale de l’enseignant. Habituellement, cette journée est déclarée fériée chômé dans les écoles primaires, collèges et lycées.  Les seigneurs de la craie le temps d’une journée, quittent les salles de classes pour aller battre le pavé dans les places de fête de leurs villes respectives. S’en suit alors souvent, une série d’évènements tels : les conférences-débats, les tables rondes, les ateliers de travail sans oublier, les non moins importantes réjouissances populaires. Les apprenants quant à eux, ne foulent pas le sol de leurs établissements pendant ce jour spécial. Ce faisant, peut-on faire fi de cette coutume pour effectivement lancer les hostilités scolaire ce lundi ? Rien n’est moins sûr. Mais, toujours est-il que le gouvernement a effectué cet énorme pari. D’ailleurs, la ministre des Enseignements secondaires donne le coup d’envoi du début des cours ce lundi dans la ville de Mbalmayo, département du Nyong et So’o, région du Centre. Dans le camp des enseignants, il y en a qui conteste cette décision. « On célèbre toutes les fêtes normalement au Cameroun. Pourquoi quand ce sont les enseignants on veut annuler pour lancer les classes, n’est-ce pas là une nouvelle façon de nous marginaliser ? », s’interroge un professeur de Lycée de Yaoundé qui a requis l’anonymat.

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A côté de l’incertitude relative à la date de démarrage de l’école, se dresse celle que pose la pandémie de Covid-19. En effet, la rentrée 2020-2021 se met en branle alors que le virus n’est toujours pas éradiqué du Cameroun. Pour envisager une année saine dans un contexte de crise sanitaire, les autorités scolaires ont pris une batterie de mesures. A l’occasion de la rentrée pédagogique solennelle qui a eu lieu au Lycée technique de Yaoundé le 24 septembre, Pauline Nalova Lyonga a décidé qu’il n’y aura pas cette année, « plus de 50 élèves par classe ». D’après elle, les classes de plus de 50 élèves devront constituer deux groupes : un groupe le matin, et l’autre dans l’après-midi. De même, « des cours seront dispensés à distance dans le sens où celui qui reçoit les cours dans l’après-midi continuera à les suivre virtuellement dans l’après-midi et vice-versa ». Au ministère de l’Education de base, les responsables se sont aussi  préparés pour permettre un démarrage des classes sans risque de contamination. « Nous avons déjà pu boucler les examens sans enregistrer de cas de contamination. Pour la rentrée, des milliers de masques ont été mobilisés, des dispositifs de lavage des mains ont été confectionnés. Ce matériel sera distribué à toutes les écoles du pays », rassure Eveline Ngwai Ayukegba, Directeur de la Santé, du sport et des activités post et péris scolaires au Minedub. Bien que les responsables de l’éducation de jeunes camerounais ne semblent lésiner sur aucun moyen, pour faire de ce retour à l’école teinté un succès probant, les dispositions d’apparence salutaires qui ont été prises, relèvent de la chimère au regard de nombreuses réalités observables sur le terrain.

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