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Crise anglophone : Human Rights Watch condamne des actes séparatistes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest

HumanRightsWatch130508

Si à un moment donné de la crise anglophone, les pouvoirs publics camerounais ont estimé que l’ONG ne travaillait qu’en faveur des sécessionnistes suite à son récent rapport sur les incidents de Ngarbuh, Human Rights Watch dans son site internet, a publié un article dans lequel elle critique les actes séparatistes dont sont victimes les enfants dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

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Human Rights Watch (c) Droits réservés

Dans cet article rédigé en anglais et dont la rédaction de lebldparle.com a pris le soin de traduire en français, on peut lire : « Le 30 janvier, des séparatistes armés ont kidnappé Marie (pseudonyme), lycéenne de 19 ans, à Buea, dans la région anglophone du sud-ouest du Cameroun. Trois jours plus tard, ils lui ont coupé le doigt avec une machette. La raison ? Marie voulait aller à l’école. Depuis 2017, des groupes armés séparatistes ont imposé un boycott de l’éducation dans les deux régions anglophones du pays, dans le cadre d’une tentative perverse de pression sur le gouvernement pour obtenir une plus grande reconnaissance politique. Ils ont incendié des bâtiments scolaires et kidnappés et agressé des élèves et des enseignants pour ne pas avoir respecté leurs exigences de fermeture des écoles. Ils ont utilisé les écoles comme base, torturé et retenu des otages à l’intérieur et à proximité d’eux ».

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Le témoignage de Marie contenu dans l’article de l’organisation américaine, fait état de ce qu’elle a été arrêtée parce que dit-elle, avait des manuels scolaires dans son sac : « Ils voulaient me couper un doigt de la main droite pour m’empêcher d’écrire à nouveau. Je les ai suppliés de ne pas le faire, puis ils ont coupé l’index de ma main gauche », témoigne-t-elle.

Human Rights Watch soutient que « les attaques des séparatistes contre les écoles, les élèves et les enseignants dans les régions anglophones ont eu un impact dévastateur sur l’éducation ». S’appuyant sur les statiques des agences des Nations Unies, l’ONG renseigne que « près de 600000 enfants ont été empêchés d’aller à l’école depuis fin 2016, et seulement 19 % des écoles primaires et secondaires sont ouvertes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les forces gouvernementales ont été impliquées dans un incendie criminel dans une école, selon des enquêteurs open source », peut-on lire.

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L’organisation américaine se souvient qu’en septembre 2018, le Cameroun a annoncé son approbation de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, l’un des 28 membres de l’Union africaine à se joindre à cet engagement politique international pour protéger l’éducation pendant les conflits armés. « De toute évidence, le gouvernement doit faire beaucoup plus pour que les enfants puissent retourner à l’école en toute sécurité et pour promouvoir d’autres formes d’éducation, notamment l’enseignement à la radio, sur Internet ou à la télévision, pour les élèves qui ne peuvent pas encore rentrer », conseille-HRW, avant de conclure que « dans leur campagne brutale, les séparatistes utilisent l’éducation comme une arme à des fins politiques et privent toute une génération d’enfants de leur droit fondamental à l’éducation. Les dirigeants séparatistes devraient immédiatement demander à leurs combattants et à leurs partisans de cesser de gêner l’éducation des enfants ».


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