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Cameroun: Marlène Emvoutou désapprouve les excuses de K-Tino au peuple Bamiléké

Emvoutou Mar

Après que l’artiste K-Tino s’est excusée auprès du peuple Bamiléké pour les propos désobligeants tenus à leur encontre, Marlène Emvoutou pense que geste ne méritait pas d’être posé.

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Marlène Emvoutou (c) Droits réservés

« J’ai profité de la semaine de la femme pour continuer de me mettre dans la peau de la maman, cette femme rassembleuse que j’ai toujours été pour demander pardon à genou à mes enfants issus de la région de l’Ouest que j’avais blessés à l’une de mes sorties après les attaques de certains de mes enfants en France.

Je le dis ici encore seulement PARDON mes chers enfants, pour votre gouverne, j’ai un enfant issu de l’Ouest, mon équipe a au moins deux enfants issus de cette région, ils ont toujours été loyaux envers moi…Je me suis libérée, je demande pardon à tous ceux que j’ai blessés dans ma vie », a écrit K-Tino sur sa page Facebook le 7 mars 2020.

Pour Marlène Emvoutou, ce geste posé par la figure marquante du rythme Bikutsi est une humiliation.

« Personne ne peut expliquer qu’une artiste de renommée internationale se sente obligée de s’humilier publiquement, pour avoir dit que chacun devrait occuper des postes politiques électifs dans son village d’origine, des propos qui sont en conformité avec la loi », affirme-telle.

Elle ajoute que c’est une ethnie qui « exerce des pressions partout » non sans tirer à boulet sur des personnalités du gouvernement, ressortissantes de cette aire géographique.

En guise de solutions au tribalisme, « Je propose que nous trouvions de nouveaux noms pour designer nos régions. Et les habitants, je dis bien tous les habitants de cette région nonobstant leurs langues maternelles, seraient désignés par le nom de leurs régions communes, en fonction de leurs lieux de    résidence », a proposé Marlène Emvoutou entre autres.

Lebledparle.com vous suggère de lire la publication de Marlène Emvoutou à propos de cette actualité.

 

Je viens de découvrir cette image de katino, agenouillée entrain de demander pardon au peuple Bami …

Si on peut aisément comprendre les motivations alimentaires de son geste, il n’en demeure pas moins que nous avons la preuve de l’impérialisme Bami au Cameroun.

 Voilà une ethnie qui a pris le temps de quadriller tous les secteurs de la vie publique en vue d’imposer sa volonté aux autres citoyens.

 Elle exerce des pressions partout, tous ceux qui ne partagent pas leur opinion sont écrasés, humiliés …

 Des partis politiques, des médias, le monde des affaires et aujourd’hui la preuve que même la culture camerounaise est dans leurs mains …

J’avoue que le Cameroun est une dictature, pas une dictature étatique mais une véritable dictature des officines mystiques et sectaires de cette ethnie.

 Sinon, personne ne peut expliquer qu’une artiste de renommée internationale se sente obligée de s’humilier publiquement, pour avoir dit que chacun devrait occuper des postes politiques électifs dans son village d’origine, des propos qui sont en conformité avec la loi

Où est passée liberté d’opinion dans ce pays où les citoyens ne peuvent plus librement s’exprimer de peur d’être blacklistes ?

 Voilà une preuve palpable, qu’une seule ethnie tapie dans l’ombre, tire les ficelles de notre destin national.

 Elle décide de la stabilité ou non de notre pays.

 J’apprends aussi, qu’elle seule représente la diaspora, et donc, toutes les humiliations subies par les représentants de nos institutions en déplacement à l’étranger sont de son fait …

 Elle a tous les droits, parce qu’elle a le pouvoir économique.

 Il lui faut à tout prix le pouvoir politique pour conforter son hégémonie …

 Elle a le droit de nous imposer, la femme politique la plus illettrée et ridicule que le Cameroun n’a jamais connu, le ministre le plus ridicule qui traine la république dans les ngandas, l’homme politique le plus médiocre de la 2ème République,

 Nous autres devons seulement applaudir face à cette médiocrité qui tire ses fondements d’une culture méconnue en Afrique centrale.

 Un autre acte très anodin, mais lourd de sens : la veuve de maître Souop qui refuse de tendre la main à Maurice Kamto en public,

 Sous le prétexte que la culture Bami interdit qu’une veuve salue les gens le jour des obsèques de son mari.

 On nous apprend, que le supposé président élu devrait respecter la coutume, même dans ses fonctions de patron politique du défunt.

 Nous pouvons conclure qu’un chef d’état Bami devra s’agenouiller devant le chef de son village,

 Et c’est cela qui pose un problème aux républicains que nous sommes.

 Nous pensons aujourd’hui, qu’il soit urgent de lutter contre le tribalisme sous toutes ses formes …

 Pour un Cameroun stable et prospère, je suis convaincue que nous devons abolir la notion de tribu et d’origine ethnique.

Une véritable décentralisation administrative et politique ne pourra pas cohabiter avec les organisations traditionnelles qui matérialisent les divisions tribales.

  Je propose que nous trouvions de nouveaux noms pour designer nos régions.

 Et les habitants, je dis bien tous les habitants de cette région nonobstant leurs langues maternelles, seraient désignés par le nom de leurs régions communes, en fonction de leurs lieux de    résidence.

 Un Bami qui vit à Yaoundé sera uniquement un Mfoundien …

 Nous appelons de tous nos vœux, la création d’une haute autorité de lutte contre les discriminations tribales et l’égalité des chances.

 Je propose également, qu’il y ait un médiateur de la république nommé dans chaque région pour servir d’interface entre les administrés et l’administration, en vue de limiter les discriminations au faciès ou à l’accent

 Quand la culture dans un pays se met à genoux, une guerre civile n’est plus très loin.


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