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Boycott électoral : Benjamin Zebaze recadre Xavier Messè qui demande aux populations d’aller voter

Xavier M et Zabez

L’enseignant à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la Communication (Esstic), Xavier Messè ne partage pas l’idée du boycott des élections du 9 février 2020. C’est sur une publication sur sa page Facebook que le journaliste a extériorisé sa déception à l’endroit des initiateurs du boycott électoral.

Xavier M et Zabez
Xavier Messè et Benjamin Zébazé (c) Droits réservés

Sans nier les limites existantes dans le Code électoral, mais condamne l’option du boycott prônée par certains acteurs politiques. Selon lui, « un boycott est inexplicable et injustifiable », car le vote est à la fois un devoir et une obligation.

Ci-dessous, le texte de Xavier Messè  

« Devoir et obligation

Il y a quelques décennies, quand il fallait se déplacer d’une ville à une autre, aux contrôles de police, il était exigé à nos parents les pièces suivantes : Une Cni, un ticket d’impôt, un laissez-passer et une carte d’électeur. Le vote était alors un devoir et une obligation. La démocratie arrivât plus tard. Le vote devint donc un devoir seulement, et non plus une obligation. Il devint théoriquement nécessaire d’aller dans les urnes pour :

.Sanctionner une mauvaise gouvernance ;

.Aller dans les urnes pour voter un bon programme ;

.Aller dans les urnes pour réélire de bons résultats obtenus.

Pour ces trois raisons, un boycott est inexplicable et injustifiable. On conseille d’entrer dans la danse afin de changer le mauvais rythme de l’intérieur. La politique de la chaise vide n’a jamais payé nulle part. Le système électoral camerounais est exécrable, personne ne pourrait dire le contraire. Mais comment le changer en étant à l’extérieur ? Ceux qui choisissent cette posture ne font pas une bonne option, surtout s’ils risquent d’être mis à la touche des prochaines consultations électorales majeures. Pour moi, il fallait y aller ; il faut aller voter, c’est un devoir, même si celui n’est plus une obligation ».

Cette publication semble ne pas être du goût de Benjamin Zebaze, journaliste et directeur de publication du journal Ouest-Littoral qui estime que son confrère est dans une posture dangereuse qui « crédibilise l’action du pouvoir en place »

« Pas du tout d’accord avec toi surtout quand tu utilises des formules qui ne signifient rien. « La politique de la chaise vide n’a jamais payé nulle part », dis-tu ? Depuis que Biya organise ses petites escroqueries électorales, la politique de la « chaise pleine » a apporté quoi au peuple ?

Ce que tu fais là est vraiment dangereux car tu donnes l’impression que ce que le RDPC fait s’apparente à une élection. Toi qui est un enseignant, explique à tout le monde ce qu’est une véritable compétition électorale : les conditions sont-elles réunies aujourd’hui au Cameroun ?

Comment veux-tu nier que ce qui se passe là n’a pour objectif que de donner une face présentable à un régime des plus négatifs au monde et accorder un sursis à son leader vieillissant et à bout de souffle ?

Vous les intellectuels, vous allez un jour être maudits par notre jeunesse avec de tels discours. En plus, tu écris : « Pour moi, il fallait y aller ; il faut aller voter, c’est un devoir… ». Nulle part dans tes propos, je ne vois l’intérêt du peuple. Y aller serait juste pour permettre à une très petite minorité de se faire de l’argent sur le dos du peuple qui pour des gens comme toi ne compte même pas pour du beurre. Je ne comprends pas que tu ne comprennes pas cela. À propos, tu peux nous donner quelques exemples de programmes dont tu parles ? », a-t-il réagit

Pour approfondir :   Miss Univers 2021 : La camerounaise Kossinda Angèle n'y arrive pas

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