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Affrontement entre le sous-préfet et le professeur de philosophie à Ayos : Les versions contradictoires des différents protagonistes

Ngo Mbe Ayos

Suite à l’incident survenu au lycée d’Ayos le mercredi 22 janvier 2020, chacun des personnages impliqués donne une version aux antipodes de son vis-à-vis.

Ngo Mbe Ayos
Mireille Sandrine Ngo Mbe, sous-préfet d’Ayos (c) Droits réservés

 Le lycée bilingue d’Ayos a été le théâtre d’une altercation entre dame Mireille Sandrine Ngo Mbe, sous-préfet d’Ayos et sieur Stève Ondoua, enseignant de philosophie dans le lycée de la place.

Depuis lors, des versions divergent sur cette affaire. Des camps d’opinions se forment : ceux qui soutiennent l’acte posé par le chef de terre face aux « avocats » de l’enseignant.

Mais seulement, il importe de suivre le récit de chacun des acteurs de la rixe pour mieux se situer.

Une affaire de pouvoir ?

 « Lorsque j’ai vu la dame arriver, la première chose qu’elle a demandé, c’était de savoir qui moi je suis. Je me suis normalement présenté. Elle m’a dit qu’elle avait une enquête inopinée ; qu’elle voulait non seulement sévir dans ma salle de classe, mais elle voulait aussi causer avec les élèves. Mais, je lui ai rappelé que j’étais en situation d’évaluation et que, à défaut de revenir, si elle pouvait me permettre au moins de retirer les copies des enfants. C’est comme cela que la dame me bouscule en me demandant de sortir. Elle m’a bousculé, je me suis adossé au mur pour garder mon équilibre », raconte Stève Ondoua sur Canal 2 International.

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Une affaire de défi ?

Une version qui n’épouse par celle de l’autorité administrative car, elle n’a pas fait sa descente inopinée de son propre gré : « J’ai reçu un coup de fil du commissaire de sécurité publique, consécutivement à une plainte de menace de mort concernant un élève de ce lycée, qui était déjà même au niveau du commissariat. Alors, je suis descendue, parce que ce n’était pas la première fois », relate-t-elle.

Une fois sur le terrain, le ton et le langage employés par l’enseignant l’ont amenée à réagir d’une certaine manière : « Quand j’arrive devant la salle de M. Ondoua, je me présente à lui et il me dit tout de suite, ‘‘vous n’entrez pas madame’’. Je l’ai donc poussé avec la pomme de ma main en disant, ‘‘monsieur, reculez’’, comme on fait avec l’enfant. C’est comme ça qu’il m’empoigne, il me jette sur les élèves du premier banc. J’ai juste eu le temps d’attraper sa cravate et de m’agripper à lui », explique-t-elle à nos confrères.

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A ces dissonances, il faut relever que selon le chef de terre de terre, le proviseur était avisé de sa descente sur les lieux or, Daniel Soko a semblé stupéfait de la visite de l’autorité administrative dans son établissement.

Tout compte fait, au-delà des disputes, des versions qui ne cesseront de jaillir, ce qui importe avant tout, c’est le devenir de ces élèves qui tiennent pour modèles leurs ainées. Ceux-ci à leur tour doivent tout faire pour jouer ce rôle de mentor.

Or, si de tels scénarios vont toujours se perpétrer, il est probable que les plus jeunes soient plutôt forgés par un esprit de violence et d’intolérance.

La maitrise de soi, la politesse, l’humilité et le respect, enseignés à longueur de journée ont malheureusement brillé par leur absence en ces circonstances.

Une telle scène entre les intellectuels en pleine salle de classe n’augure donc pas un bon exemple pour ces apprenants dont on ne peut tous maitriser le tempérament.


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