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Cameroun : Gilbert Baongla accuse Amougou Belinga de passer par-devers la loi pour le maintenir en prison

Georges Gilbert Baongla parle du pouvoir

Le président du parti politique Républicain, George Gilbert Baongla interpellé depuis le mercredi 29 mai 2019 au carrefour Etoa-Meki à Yaoundé par les éléments de la police judiciaire, croupie à la prison centrale de Kondengui.

Georges Gilbert Baongla parle du pouvoir
George Gilbert Baongla(c) Droits réservés

Entre demande de liberté provisoire, et demande d’asile, le prétendu fils ainé du chef de l’État a la gueule de bois. Dans une note signée le 21 décembre 2019, George Gilbert Baongla revient sur les conditions de son incarcération qui ont un poids sur son état de santé. Il en a profité pour présenter ses excuses à tous ceux qu’il a offensés non sans dénoncer les manœuvres de son tortionnaire : « Ainsi, sans fioritures, je tiens à préciser urbi et orbi que je n’ai aucun problème avec ma famille biologique et encore moins avec un Camerounais quelconque », formule-t-il.

Lebledparle.com vous livre dans leur intégralité, les propos de George Gilbert Baongla.

À quelques encablures de la nouvelle année 2020, j’ai l’insigne honneur de vous présenter de prime abord, à chacune et à chacun d’entre vous mes vœux fraternels et sincères de bonheur, de prospérité et de santé. Et à ceux qui auront la chance de fêter Noël, je leur souhaite un joyeux Noël.

À ne point douter, la présente Mise au Point publique, va susciter chez de nombreux citoyens camerounais des émotions diverses et des questionnements légitimes. Au regard de l’actualité nationale brulante, j’ai estimé nécessaire et opportun de faire la présente Mise au Point Publique.

Ainsi, sans fioritures, je tiens à préciser urbi et orbi que je n’ai aucun problème avec ma famille biologique et encore moins avec un Camerounais quelconque. De nombreux citoyens camerounais se sont mépris sur mes activités de lanceur d’alerte et d’homme politique en oubliant que je n’ai jamais mené un combat de personne ou cherché à dénigrer qui que ce soit.

J’ai toujours parlé essentiellement des méfaits de la prédation des biens publics et des prévaricateurs dans notre pays et leurs impacts sur notre vivre-ensemble. Cependant, nul n’étant parfait, mon père et moi avons pu involontairement offenser certains compatriotes.

À tous ceux-là, ici et maintenant, je leur demande publiquement pardon. J’ai pris conscience ici, et notamment, à travers les dizaines de milliers de marques de soutiens que je reçois hebdomadairement depuis mon embastillement inique et infâme à Kondengui, que le bas Peuple camerounais soutenait et continue à soutenir ardemment mon action de sentinelle de l’Équité, cette mission de salubrité morale et publique qui converge vers l’idéal de moralité politique que Monsieur Paul BIYA mon père a inféré dans son projet de société dès le 6 novembre 1982.

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C’est cet engagement de ma part, au soutien de la philosophie politique de l’homme du Renouveau pour éradiquer des mœurs et pratiques politiques déviantes et intolérables qui me vaut aujourd’hui tant d’ennemis et tant d’ennuis. En agissant comme je l’ai fait jusqu’à présent, j’estime que j’ai de manière patriotique apporté ma modeste pierre à l’œuvre de construction nationale pour laquelle mon père, Monsieur Paul BIYA a sacrifié sa vie tout en considérant qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite.

D’aucuns s’attendent dans cette mise au point publique que je crache dans la soupe, que je renie les miens, que je me mette à jouer les opposants du dimanche parce qu’un certain collaborateur zélé et félon du Président de la République, en outrepassant son serment de fidélité et le cadre de ses missions régaliennes m’a jeté illégalement en prison et s’échine par-devers la loi de m’y garder jusqu’à ce que mort s’ensuive, parce que BAONGLA en liberté l’empêcherait de réaliser impunément ses vils desseins.

En dépit de mes souffrances physiques dues à mon piteux état de santé, exacerbé par les mauvaises conditions de ma pénible détention, je reste moralement fort et politiquement déterminé à soutenir l’œuvre de construction nationale du Président de la République qui objective l’édification d’un Cameroun prospère, uni et pacifique bâti par les mains de tous ses enfants.

Le défi d’aujourd’hui que l’on soit d’ici ou de la diaspora, c’est de se mettre ensemble pour construire ce merveilleux Cameroun-là, le Cameroun de nos rêves, celui que nous aimerions léguer à nos enfants. Enfin, c’est l’occasion de souhaiter de manière particulière à son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République, Chef de l’État et à son illustre épouse, Madame Chantal BIYA, tous nos bons vœux pour l’année 2020. Que le Tout-Puissant continue à les combler de ses grâces et à leur donner la force et les moyens de combler les attentes essentielles du Peuple camerounais, notamment la Paix, la Prospérité et la concorde nationale.

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À tous les Camerounais, je vous demande de ne jamais accepter de sacrifier notre fraternité et notre vivre-ensemble pour quelques idéologies chimériques et clivantes que ce soit et surtout de refuser que les Camerounais versent leur sang pour des causes funestes et sans lendemain, car les plus grands atouts de notre belle Nation passent par notre UNITÉ dans notre DIVERSITÉ DYNAMIQUE.

Je ne saurai terminer ce laïus au cœur de la Prison centrale de Yaoundé-Kondengui, sans remercier infiniment tous ceux de la communauté nationale et internationale qui ne cessent de me soutenir dans cette terrible et rude épreuve que ma grande famille et moi-même vivons en ce moment, sans penser de temps à autre, à ces mots de KHALIL Gilbran « Pour voir l’aube, il faut passer par la nuit ».

Que Dieu bénisse et protège le Cameroun et tous les Camerounais. Bonne année 2020.

Fait le 21 Décembre 2019. À Yaoundé, depuis la Prison centrale de Yaoundé Kondengui,

Dr Georges Gilbert BAONGLA. Président du Parti Républicain.

Rappelons que le 3 juin 2019, Gilbert Baongla a été déféré à la prison centrale de Kondengui. Cette arrestation, comme l’avait relaté lebledparle.com, faisait suite à une plainte de l’homme d’affaires camerounais, Jean Pierre Amougou Belinga.


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