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Cameroun : Un ressortissant chinois incarcéré à la prison centrale de Kondengui

Capture.JPG Kondengui

Xwang Wanchung, commerçant chinois et propriétaire de deux boutiques au marché central de Yaoundé est à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis plusieurs mois. Il y est incarcéré pour des faits d’abus de confiance et de détournement d’une somme de 25 millions de francs, orchestré par son fils aujourd’hui en fuite.

Capture.JPG Kondengui
Prison centrale de Kondengui (c) Droits réservés

Cette information est contenue dans les colonnes de l’hebdomadaire Kalara dans son numéro 325. En effet, le fils de l’accusé qui reste jusqu’ici sans trace était censé reverser la somme de 25 millions dans le compte d’une de ses compatriotes, aussi commerçante. Chose qui n’a pas été faite. C’est alors que son géniteur sera capturé et écroué à la prison centrale de Yaoundé.

Selon le journal de Christophe Bobiokono, en dépit des garants et des arguments de défense soutenus devant la barre, sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée par le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif, le 11 décembre 2019. « Pour la défense de son client, Me Tene Martin a expliqué qu’une infraction commise par le fils ne peut être imputée à son père, qui n’y est pour rien. Il s’appuie sur un principe général du droit, qui veut que la responsabilité pénale soit individuelle ».

L’avocat s’appuie sur la disposition de l’article 74 du Code pénal qui stipule qu’aucune : « peine ne peut être prononcée qu’à l’encontre d’une personne pénalement responsable. Est pénalement responsable celui qui volontairement commet les faits caractérisant les éléments constitutifs d’une infraction avec l’intention que ces faits aient pour conséquence la commission de l’infraction ». Or conclut-il, M. Xwang Wanchung n’a participé ni de près ni de loin à la transaction litigieuse. Dans son argumentaire, l’avocat a indiqué que son client vit un double calvaire en prison où il est isolé parce que ne s’exprimant ni en anglais ni en français.

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Le 11 décembre, il a fallu faire recours à un interprète pour recueillir quelques déclarations du commerçant chinois. Dans un bref témoignage, il a nié les charges retenues à son encontre. « Je ne sais pas ce qui m’amène exactement en prison. Les faits en question ont été commis par mon fils en fuite. Lors de l’enquête préliminaire, l’on m’a fait signer un document rédigé en français qui m’engageait sans que je le sache. Surtout que l’interprète ce jour-là, au commissariat, était l’époux de la prétendue victime », a-t-il confié, dans les propos rapportés par Kalara.

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« Le commerçant va attendre la prochaine audience pour savoir la suite réservée à sa requête. Le juge en charge du dossier ayant accédé à la demande du ministère public qui a sollicité un report de l’affaire pour avoir le dossier administratif de la procédure avant de requérir sur la demande de mise en liberté sollicitée par le commerçant chinois », apprend-on de Kalara.

Notre confrère conclut en indiquant que le représentant du parquet a émis des réserves pour ce qui est de la requête de M. Xwang Wanchung en doutant de la sincérité du commerçant chinois et de ses garants. L’affaire revient le 8 janvier 2020.


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