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Appel au génocide : Patrice Nganang bientôt derrière les barreaux ?

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À la suite des différentes vidéos tournées et mises en circulation par Alain Patrice Nganang, appelant à la tuerie des Bulus, un collectif de Camerounais basé aux États-Unis à porté l’affaire devant les juridictions américaines.

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Patrice Nganang (c) Droits réservés

C’est que revèle le trihebdomadaire Essinga dans son numéro 223 en kiosque ce lundi. Dans ce dossier que propose notre confrère, l’on apprend que « L’unité des crimes de haine pour le Pd du pays du Suffolk, plus précisément le commandant du cinquième commandement a été saisi depuis le 2 juillet 2019 par des collectifs de Camerounais des États-Unis et principalement le compatriote Emmanuel Nsalaï qui, dans une requête suffisamment documentée reprend certaines des vidéos produites et diffusées par Patrice Nganang, appelant à tuer les Bulu».

Dans sa requête exploitée par Essingan, l’avocat écrit : « Veuillez trouver dans ce rapport les propos d’Alain Patrice Nganang, professeur à l’université Stony Brooks, sur les crimes motivés par la haine contre les Bulu. Il y a moins de 30 minutes, notre bureau a été contacté par des victimes, car ses partisans, qui écoutaient et à la suite de son discours de haine, ont attaqué et brutalisé deux hommes d’origine Bulu », peut-on lire dans le journal.

Le requérant joint une vidéo ainsi que d’autres liens datés et assortis de codes sources, pour soutenir son argumentaire : « Dans cette vidéo YouTube jointe, le lien se trouve ici, (vidéo supprimée) , M. Nganang commet des actes qui, en vertu des articles 485 et autres du Code pénal de la loi de l’État de New York, constituent des crimes motivés par la haine contre le peuple Bulu. Veuillez noter que M. Nganang parle en français, ce que nous avons traduit. Nous attendons cependant une traduction des passages où il parle dans son dialecte local : À la minute 1h30 environ, M. Nganang demande à ses partisans d’agresser et de blesser physiquement des personnes de la tribu Bulu ».

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Me Emmanuel Nsalaï précise en décryptant les propos de Nganang, traduit que comme il attire l’attention de ses partisans « qu’il n’est pas pertinent que leurs épouses (de ses partisans ndlr) viennent de la tribu Bulu. Les membres de la tribu Bulu devraient toujours être tués. Aux environs de 2:35 minute, il dit en français qu’il est ici pour organiser une guerre ». Dans sa saillie nocturne, à 2 : 45, Patrice Nganang souligne et explique que « la guerre sera incitée.

Nous allons commencer une guerre ». À 2:54, « il rejette les manifestations pacifiques comme moyen de réaliser des gains ou des objectifs politiques ». Et déclare : « La résistance est la guerre. Si vous ne pouvez pas financer la guerre, ne pensez plus à autre chose (…) si vous réussissez à acheter des’ armes, quelqu’un arrive, vous lui tirez dessus. Les Bulu selon M. Nganang sont une tribu à tuer et il faut leur faire la guerre.

«À 5h du matin, il exhorte les membres de la tribu Bamiléké à se lever et à «brûler, détruire et briser la tribu des Bulu. Il donne un exemple de ce qu’il faut graver vers 5h30 dans la vidéo : «Le palais de Djeuga [un hôtel].

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Aux alentours de la minute 5h40, il déclare : «Brûlez ce non-sens [Palais de Djeuga]». Il dénonce l’une des déclarations les plus virulentes de Patrice Nganang quand «il dit à nouveau à sa tribu de s’organiser et de se préparer à la guerre».

Surtout qu’après «la vidéo de M. Nganang le 10 mai 2019, ses partisans se sont livrés à divers actes criminels et violents à Douala et Yaoundé, cherchant à inciter ou à déclencher sa «guerre», ont causé beaucoup de tort à de nombreuses victimes de Bulu d’origine. Hier soir, notre bureau a été contacté par deux hommes qui ont été brutalisés du fait de leurs origines Bulu, par les membres des organisations de M. Nganang».

Rappelons que la section 1091 du titre 18 du Code pénal des États-Unis interdit le génocide, qu’il soit commis en temps de paix ou en temps de guerre. Le génocide est défini au paragraphe 1091, comme toute attaque violente visant spécifiquement à détruire, en tout ou en partie, d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux.


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