Lebledparle.com, François Gaël Mbala
Cette révélation est contenue dans les colonnes du trihebdomadaire Essingan dans son N° 220 du vendredi 05 juillet 2019.
Selon notre confrère, au moment où Atlas gazon et Sartori tiennent la corde pour le marché des travaux de gazon des stades d’entrainement de la Coupe d’Afrique des nations 2021 à Garoua, Narcisse Mouelle Kombi, de son côté fait des « pieds et des mains pour placer Gregori (entreprise française ndlr) en pole position.
Essingan renseigne que, pour arriver à ses fins, « le Minsep a transmis une série de rapports biaisés à la présidence de la République, où est logée la Task-Force, qui est chargée du suivi des préparatifs du Chan 2020 et de la Can 2021 que le Cameroun va abriter. Dans ces documents, Narcisse Mouelle Kombi ne va pas par quatre chemins pour expliquer que l’offre du français Gregori est la plus avantageuse. Sauf que le ministre oublie de mentionner que cette offre qu’il port à bout de bras n’est pas le mieux-disant. Au contraire. Gregori a commis l’impair de gonfler son offre avec une surfacturation de plus de 800 millions de francs CFA ».
Le journal poursuit en indiquant que, « Le gap entre la proposition formulée par Atlas gazon et celle de Gregori donne en effet le tournis : le marocain promet que 200 millions sont suffisants pour disséminer le gazon sur les aires de jeu des quatre terrains d’entrainement de Garoua alors que Gregori chiffre ce marché à plus d’un milliard de francs CFA. Comme quoi, une véritable odeur de rétrocommissions plane dans l’air au Minsep », peut-on lire dans le journal en page 10.
Narcisse Mouelle Kombi, qui veut, à tous les prix, écarter la concurrence au profit de l’entreprise française Gregori, précise le trihebdomadaire, avait misé sur la discrétion pour faire passer ce dossier.
« L’éclairage d’Essingan change la donne. Et malgré tout, le Minsep a les yeux rivés vers la présidence de la République où se joue l’avenir de ce dossier de surfacturations. Va-t-il réussir à faire prospérer ce dossier dans le dos de Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr), à la tête de la Task-Force mise en place par le chef de l’État ? », s’interroge le journal de Marie Robert Elondou, avant de répondre « la question ne se pose pas, car la Task-Force, jusqu’ici, a été sans pitié pour les surfacturations dans les chantiers de la Can 2021 ».
Comme argument, le confrère indique qu’en avril 2019, « une affaire de surfacturation concernant l’entreprise italienne Piccini a éclaté au grand jour. Arrivée au Cameroun pour construire un complexe sportif de 163 milliards de francs CFA à Olembé, dans la périphérie ouest de Yaoundé, Piccini avait saisi l’ancien Minsep, Ismaël Bidoung Kpwatt, pour obtenir un avenant de 28,47 milliards de francs CFA. Une demande passée comme une lettre à la poste et transmise sur la table de la Task-Force à la présidence de la République. Qui a très vite noté des incohérences dans ce dossier. Les experts de la Task-Force ont même mis Ismaël Bidoung Kpwatt à l’index en indiquant qu’il avait cautionné une grosse surfacturation de Piccini », peut-on lire dans le journal.
