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Ebolowa : Les veuves veulent apprendre à pêcher elles-mêmes leur poisson

femme a ebolowa

Après avoir perdu leurs maris, de nombreuses femmes se trouvent abandonnées avec leurs enfants et sont victimes de nombreux abus et discriminations. Entre d’un côté la marginalisation et de l’autre ignorance de leurs droits, des milliers de veuves gémissent au quotidien. 

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Association des veuves d’Ebolowa (c) lebleparle.com

Meurtries par la perte d’un être cher, ces femmes qui n’ont pas demandé à être dans cette situation sont parfois obligées de vivre le martyr le reste de leurs jours.

Quand elles ne sont pas accusées d’être à l’origine de la mort de leurs maris, elles sont traitées de « sorcières » et sont très souvent tenues à l’écart de la gestion des biens du défunt par la famille de celui-ci. Trop longtemps, les humiliations faites aux veuves ont duré.

En célébrant ce 23 juin 2019 la 9ème édition de la Journée Internationale de la veuve sous le thème : « Respecter la dignité de la veuve : combattre toute forme de violence à son égard », la communauté internationale a voulu sensibiliser l’opinion publique, les bourreaux de cette dernière surtout, que la veuve a des droits car avant d’être veuve, elle est d’abord une personne en part entière comme toutes les autres ; la violenter ou marginaliser constitue une violation de ses droits.

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A Ebolowa où 5 associations (reconnues) militent en faveur de la défense des droits des veuves, encadrées par la Délégation Départementale de la Promotion de la Femme et de la Famille pour la Mvila, l’occasion était fort belle et à ne pas manquer pour remettre les wagons dispersés sur les rails : « Nous invitons les veuves à être organisées, pour qu’ensemble, elles puissent mener des plaidoyers en direction des pouvoirs publics et des élus locaux pour améliorer leurs situations. C’est lorsqu’elles sont en associations qu’on peut facilement les accompagner », Mme Ela Mathilde ; Déléguée Départementale MINPROFF/Mvila.

Devenues en même temps pères et mères de famille parfois trop nombreuse, certaines se sont vite reconverties dans l’auto-emploi afin de nourrir leurs progénitures. Une exposition-vente de leur savoir-faire à ponctuée ces moments inoubliables.

 D’autres par contre, encore perdues entre le traumatisme et la surprise du départ de ce conjointqui était presque tout, ont du mal à se relancer. Pour celles-ci, ajouter à leurs peines l’expropriation de la belle famille, la porte de la mendicité reste souvent le seul espoir, ce contre quoi Mme Assolo Catherine, représentante de l’Association des Veuves et Orphelins de la Mvila (AVOM) s’insurge : « Je souhaiterais qu’on nous apprenne à pêcher du poisson plutôt que de nous en donner chaque jour ».

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Avis partagé par Mme Engama Béatrice Prudence épouse Ebolo, représentant le Préfet de la Mvila à la cérémonie.

Le malheur n’épargne personne, alors « soutenir et réconforter ces vaillantes dames » serait contribuer à leur donner une occasion de refaire leurs vies et celles de leurs enfants (pour celles qui en ont).

 


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