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Cameroun : En seize ans, Paul Biya a été « tué » trois fois par les rumeurs  

biya Popols

Le 25 mars 2020, une rumeur de trop a circulé sur les réseaux sociaux, annonçant « mort », le président de la République du Cameroun. Savamment orchestré par une milice anti régime de Yaoundé, l’opinion publique qui a visiblement avalé cette information dès sa publication, s’interroge sur les réelles motivations de cette rumeur en ce temps où le monde entier travers une crise sanitaire sans précédent.

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Paul Biya (c) Droits réservés

La petite enquête menée par la rédaction de votre journal, Lebledparle.com, révèle de façon claire que des informations pareilles à l’endroit de Paul Biya, au pouvoir depuis 38 ans, sont courantes. De 2004 à nos jours, il a été « tué » plus d’une fois par la rumeur.

En juin 2004

Au début du mois de juin 2004, Paul Biya, en séjour privé en Europe, est annoncé sur Internet. Pendant au moins 48 heures, c’était la « peur dans la cité ». L’information circule et se consomme sans aucun démenti officiel. Après enquête, Ndzana Seme, opposant camerounais en exil sera identifié comme auteur de la polémique, comme l’avait indiqué le ministre de la Communication de l’époque, Jacques Fame Ndongo : « La source médiatique originelle de la rumeur diffusée a été clairement identifiée en la personne d’un aventurier de la communication d’origine camerounaise, ex-employé de banque subrepticement reconverti au journalisme, puis volontairement émigré aux États-Unis d’Amérique à la fin de l’année 1990. L’intéressé, bien connu des milieux médiatiques camerounais, s’est constamment illustré par des comportements anti professionnels notoires, qui lui ont valu à plusieurs reprises de se retrouver en délicatesse avec la justice camerounaise, pour des délits de presse aussi graves que la diffamation, les fausses nouvelles et leur propagation… il fait état de mouvements de troupes et de fouilles systématiques dans les villes de ce pays d’Afrique centrale, notamment à Yaoundé ainsi que des scènes de liesse populaire », avait précisé le ministre citant par ailleurs le site Internet africanindependent.com et relayée par le site web Cameroun-Link, illicitement sous-titré portail officiel du Cameroun.

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Démenti du président de la République

Quelques jours après que la rumeur ait gagné même certains médias internationaux, la présidence de la République apportera son démenti, par voie de communiqué en condamnant « Les rumeurs malveillantes et fantaisistes sur la mort de Paul Biya en bref séjour privé en Europe ». Dans la foulée, l’institution annoncera « son retour dans les prochains jours au Cameroun ».

Le coup de gueule de Paul Biya

À son arrivée à l’aéroport international de Nsimalen quelques, Paul Biya, sûr de lui, donnera rendez- vous à ses « détracteurs » dans une vingtaine d’années. « Des gens s’intéressent à mes funérailles. Je leur donne rendez-vous dans vingt ans », avait formulé le patron du RDPC.  Un média titrera à la une « le fantôme est de retour ».

En février 2018

À la veille de la présidentielle d’octobre 2018, notamment en février de ladite année, le Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (CODE) va répandre une autre rumeur sur la disparition du chef de l’État camerounais. Le collectif qui prétendait tenir ses informations de sources sûres a déclaré que le Président avait quitté Yaoundé discrètement en compagnie de son épouse pour le canton suisse. Seulement, quelques jours après, le président de la République regagnera Etoudi en provenance de son village natal, Mvomeka’a.

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L’ultime mort de trop

Paul Biya a encore été « tué » le 25 mars 2020. La polémique a été lancée sur Twitter, partager sur Facebook et d’autres plateformes, comme nous l’avons indiqué dans un de nos articles traitant de cette information. Même si jusqu’ici aucun démenti n’a encore été apporté, l’on note tout de même qu’au moment où l’information a été relayée, le chef de l’État a signé plusieurs décrets portant nomination des hauts responsables à la National School of Local Administration (NASLA) de Buea.


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