in

Cameroun. L’établissement du passeport refusé aux Ivoiriens

Est-ce une affaire de gros sous ou la volonté personnelle de Dosso Adama, l’Ambassadeur plénipotentiaire de la Côte d’Ivoire au Cameroun qui bloque l’émission des passeports et des visas biométriques ivoiriens au Cameroun ? Nous avons essayé d’en savoir plus sur cette situation, source de désagrément pour les Ivoiriens et les non-Ivoiriens au Cameroun.

passport

Désemparé par la péremption de son passeport, Z.B, en fonction dans un organisme international à Yaoundé est dans tous ses états.

Dans moins de trois semaines, une mission doit le conduire au Royaume Chérifien (Maroc). Avec son passeport ivoirien, il est exempté de visa pour cette destination. Seulement voilà, son passeport est arrivé à expiration et a déjà bénéficié de toutes les prorogations possibles. Il lui en faut donc un nouveau.

Seule alternative se présentant à lui : aller soit au Gabon ou en Côte d’Ivoire pour renouveler le fameux sésame lui permettant de prendre l’avion. Il devra donc débourser au bas mot plus de 500.000 FCFA sans compter les frais de séjour et d’établissement du passeport, au lieu de 75.000 FCFA, le tarif SNEDAI pour l’étranger, si le service visa et passeport biométriques de l’ambassade ivoirienne au Cameroun fonctionnait.

Mais hélas au grand dam des nombreux Ivoiriens vivant sur le territoire camerounais et des personnes désirant se rendre en Côte d’Ivoire, ce service ne fonctionne pas alors que la SNEDAI, la société en charge pour l’Etat de Côte d’Ivoire d’assurer le service a fait tout le nécessaire en ce qui concerne le Cameroun. Des machines toutes neuves ont été déposées  depuis décembre 2010 à l’ambassade et une formation d’un mois a été donnée à des employés de l’ambassade pour faire face aux usagers. Nous avons joint SNEDAI Abidjan pour en savoir davantage sur ce blocage.

Pour approfondir :   Cameroun. Des responsables du Ministère des affaires sociales accusés de trafic d'enfants

Un technicien très proche du dossier nous a signifié qu’au niveau de SNEDAI, il n y a plus rien à faire. Tout est en place et les frais de maintenance de la logistique installée et inutilisée sont un manque à gagner pour la structure mais surtout un énorme souci pour les usagers. Il nous ramène à l’ambassade de Côte d’Ivoire au Cameroun – qui, selon lui, serait responsable de cette situation. Pour avoir une voix plus officielle de la société étatique, nous avons joint sa directrice Touré Mariam. Pratiquant la langue de bois à souhait, de manière courtoise elle nous ramène au Ministère de l’Intérieur où se trouverait un chef de projet qui pourrait nous renseigner. Nos appels de ce côté ont été infructueux. Cap téléphonique donc sur l’ambassade de Côte d’Ivoire au Cameroun. De manière officielle, le black-out est total. Plusieurs fois, nous avons tenté de joindre l’Ambassadeur sur son téléphone portable. En vain. Notre texto lui signifiant le but de nos appels est resté sans réponse. Toutefois, notre perspicacité a fini par payer.

Des sources anonymes au niveau de l’ambassade affirment sans ambages que Son Excellence Dosso Adama et son trésorier payeur, dénommé Camara Abdoulaye, sont à la base de l’interdiction de fonctionnement de la SNEDAI au sein de l’ambassade. La gestion des frais consulaires en serait la cause. Il nous a été expliqué que le début du  fonctionnement des machines SNEDAI marquerait la fin du paiement des frais consulaires directement à l’ambassade via un compte bancaire Ecobank ouvert par Dosso Adama, juste après sa prise de fonction, sur conseil de Camara Abdoulaye.

Pour approfondir :   Cameroun : Jacques Fame Ndongo promet de recruter les docteurs recalés

Les frais de visa constituant l’essentiel de ses frais consulaires, Dosso Adama ne souhaite pas perdre cette manne qui, selon nos sources, échappe au contrôle des services de régulation  financière de l’Etat de Côte d’Ivoire. Par la volonté unique donc de l’Ambassadeur, la fin du parcours de combattant des usagers de l’ambassade et des Ivoiriens au Cameroun pour se procurer visas et passeport n’est pas pour demain. Et les bourdes s’accentuent comme celle dont a été victime dame Clarisse N., une ressortissante camerounaise qui a dû attendre 6 mois avant de se voir restituer le surplus de frais de visas qu’elle avait payé en vue d’un déplacement en Côte d’Ivoire, pour un séjour de deux semaines.

 


 

 

Vos commentaires ici



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le directeur du cabinet civil, Belinga Eboutou écrit aux Camerounais

Les Libyens sont autorisés à glorifier Kadhafi