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Affaire Discours de Paul Biya : Le MRC répond au Gouverneur du Sud

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Felix Nguele Nguele, gouverneur de la région du Sud Cameroun digère mal le désintéressement des jeunes, relativement au discours du chef de l’Etat du 10 février 2021. C’est à ce titre qu’il prescrit aux chefs d’établissement des enseignements secondaires de sa localité, d’évaluer leurs élèves sur ce message qui leur a été adressé.


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Maurice Kamto – capture photo

Indexé par le Gouverneur du Sud, le parti de Maurice Kamto réagit et estime que ce n’est pas de leur faute que les jeunes ne s’interessent plus au discours de Paul Biya.

«Le constat de la désaffection de la jeunesse par rapport à un discours vain, et soporifique à force d’être répétitif d’année en année, est fait par la plus haute autorité administrative de la Région. Ce n’est donc pas le fait d’un « opposant » aigri, mal intentionné qui voudrait déstabiliser le Cameroun. Un tel constat n’est pas valable seulement pour les jeunes de la Région du Sud, auxquels on ne propose qu’un repli ethnique de mauvais aloi. C’est la jeunesse camerounaise dans son ensemble qui n’en peut plus et ne veut plus d’un régime sans inspiration, qui n’apporte pas de réponses concrètes et efficaces à ses problèmes, et ne lui ouvre pas de perspectives d’avenir», écrit Al Imam Mohaman Saïne, Secrétaire national à l’Education de Base et secondaire, à l’Education civique et à l’Hygiène publique dans un communiqué publié le 06 mars 2021.   

COMMUNIQUÉ DU MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DU CAMEROUN (MRC) RELATIF À LA LETTRE DU 1er MARS 2021 DU GOUVERNEUR DE LA RÉGION DU SUD À MADAME LE DÉLÉGUÉ REGIONAL DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES DU SUD.

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Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a, en date du 1er mars 2021, pris connaissance, à travers les réseaux sociaux, d’une lettre de Monsieur le Gouverneur de la Région du Sud constatant « le désintéressement des jeunes relativement au discours du Chef de l’Etat le 10 février 2021 » et demandant à Mme le Délégué régional des Enseignements Secondaires pour le Sud de « prescrire aux chefs d’établissements secondaires, l’évaluation des élèves sur le contenu du message qui leur a été adressé à cette occasion ».

Le constat de la désaffection de la jeunesse par rapport à un discours vain, et soporifique à force d’être répétitif d’année en année, est fait par la plus haute autorité administrative de la Région. Ce n’est donc pas le fait d’un « opposant » aigri, mal intentionné qui voudrait déstabiliser le Cameroun. Un tel constat n’est pas valable seulement pour les jeunes de la Région du Sud, auxquels on ne propose qu’un repli ethnique de mauvais aloi. C’est la jeunesse camerounaise dans son ensemble qui n’en peut plus et ne veut plus d’un régime sans inspiration, qui n’apporte pas de réponses concrètes et efficaces à ses problèmes, et ne lui ouvre pas de perspectives d’avenir. 

 Mais au lieu de chercher la raison du désintérêt des jeunes, on préfère recourir à la vielle recette des régimes autoritaires qui consiste en l’endoctrinement forcé des jeunes et une propagande bien dérisoire, en cette époque d’ouverture de la jeunesse au monde.

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Le MRC regrette l’excès de zèle du Gouverneur qui s’attribue une compétence qui n’est pas la sienne, et rappelle que :

– les autorités administratives ne doivent pas influencer le contenu des enseignements ou des échanges entre enseignants et apprenants qui sont encadrés par la déontologie professionnelle ;ces autorités ont encore moins le droit de prescrire des évaluations ou, pire encore, d’imposer le sujet d’une évaluation scolaire ou académique ;

– les programmes d’études dans les lycées et collèges sont régis par des textes officiels, notamment la loi N°98/004 du 14 avril 1998 portant Orientation de l’Education au Cameroun ;

– les apprenants ne peuvent être soumis à une évaluation que dans un processus pédagogique qui tient compte des enseignements qui leur ont été effectivement délivrés.

Yaoundé le 06 Mars 2021

Le Secrétaire national à l’Education de Base et secondaire, à l’Education civique et à l’Hygiène publique.

Al Imam Mohaman Saïne


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