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La présidente des Femmes du MRC placée en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui

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Mispa Awasum, a été inculpée en fin de soirée du lundi 23 novembre 2020 par le juge d’instruction du Tribunal Militaire de Yaoundé, Antoine Fackwi, pour « complicité de révolution et rébellion ». Un motif qui lui a valu mandat de détention provisoire pour une durée renouvelable de six mois, par un juge d’instruction du Tribunal Militaire de Yaoundé.


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Mispa Awasum (c) Droits réservés

Mispa Awasum a passé sa première nuit à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui. La présidente de l’organisation des femmes du MRC a  été placée en détention provisoire à la principale maison d’arrêt de la capitale camerounaise pour une période renouvelable de six mois.

Son interpellation fait suite à une marche de protestation organisée le même jour à Yaoundé par des militantes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) pour demander la levée du siège autour du domicile de leur président national, Maurice Kamto, assigné à résidence depuis le 20 septembre 2020.

Les femmes nues manifestent à Yaoundé

En date du samedi 21 novembre 2020, s’est déroulée au quartier Santa Barbara, aux encablures du domicile du président du MRC, une manifestation conduite par un groupe constitué d’une vingtaine de femmes pro-MRC, sous la houlette de Mispa Awasum. Les contestataires se sont dévêtues en signe de protestation avant d’être interpellées par les forces de maintien de l’ordre.

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Selon des sources policières, « la grande majorité des femmes mises aux arrêts ont été remises en liberté après avoir été entendues ».

La réaction de Maurice Kamto

Dans un communiqué publié dimanche, et dont lebledparle.com a relayé, le président du MRC parle de « persécutions, traque, harcèlement et d’intimidation » de ses militants. Il accuse dans le même temps, les forces de maintien de l’ordre de dérives.

« Au lieu d’assurer la sécurité du territoire et des citoyens, la police et la gendarmerie nationales sont devenues une police politique et les services des renseignements consacrent l’essentiel de leur temps au noyautage de l’opposition et à la surveillance de ses militants. Le Cameroun est plus que jamais un État policier qui rappelle les jours sombres de la période coloniale et deux premières décennies de l’indépendance », a dénoncé Maurice Kamto.

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Au commencement était la marche…

En septembre 2020, Maurice Kamto a avait annoncé une vaste manifestation sur l’étendue du territoire national pour, non seulement s’opposer à la tenue des élections régionales prévues le 6 décembre 2020, même aussi exiger la résolution de la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et le départ de Paul Biya du pouvoir.

Si les marches organisées le 22 septembre par l’opposant ont connu une faible mobilisation, une centaine de personnes ayant pris part à ces manifestations non autorisées avaient été arrêtées et inculpées par la justice.


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