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Saint Eloi Bidoung : « Comment sortir de ce silence de mort Monsieur le Président, pour que vous ressuscitiez d’entre les morts ? »

Bidoung PB

Dans un texte partagé sur les réseaux sociaux le 17 juin 2020, Saint Eloi Bidoung appelle Paul Biya à rompre son silence et se prononcer sur les sujets critiques de l’heure. 

Bidoung PB
Saint Eloi Bidoung & Paul Biya-Lebledparle.com

S’il est vrai que le président Paul Biya a tenu un discours à l’endroit de la Nation le 19 mai dernier et a reçu avant et après cette date, d’importantes personnalités au Palais de l’Unité, l’élu local pense qu’il est tant pour le Nnom Ngui’i de procéder entre autres à un remaniement ministériel et la relance de l’Opération Epervier dont le rôle est de tordre le cou à la corruption.

Lebledparle.com vous invite à lire l’intégralité du texte de ce militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(RDPC).

 

Saint Eloi Bidoung

Militant RDPC

Paul Biya Mort ou vif !

On le dit mort des suites de Covid-19. D’autres le disent vivant, surtout en meilleure forme. Cependant, comme un fantôme, Paul Biya lui, hante les esprits.

La sentence de mort

L’absence et le silence sont les effets que produit la mort. Les vivants aussi pratiquent le silence, comme arme, comme mode de gestion des affaires de l’Etat. D’autres par contre, utilisent l’absence comme méthode de gouvernance politique. Paul Biya pratique habilement à la fois, le silence et l’absence.

 La conséquence est alors effroyable. Mort ou vif je n’en sais rien, l’usage du silence et l’absence comme méthode de gestion des hommes, lui vaut régulièrement d’être tué par la rumeur, les réseaux sociaux, les leaders politiques voire son entourage immédiat. Sa vie est sujette à caution, elle fait l’objet des spéculations, de conjectures et des doutes.

La suspicion de mort est totale. Elle s’installe et fait son lit face aux maladresses multiples de ses envoyés. Les délinquants politiques comme « NKapto » plongent le pays dans la confusion totale, tiraillé par «la mort » du Président et le Gré à Gré. Seuls quelques illuminés politiques comme «Cabat libi» tirent leur épingle jeu. Chantal Roger Tchuilé trinque, Saint Eloi Bidoung aboie, s’arrache les cheveux en se classant la voix sur les plateaux ; Simon Meyanga paie les pots cassés dans l’indifférence de tous, Messanga Nyamding crie, mais, malgré des services respectifs au RDPC,  ….rien n’est fait, que le Cameroun avance à reculons, ou pas, gouverné ou non, on s’en fout !

La force du silence, si Maurice Kamto avait raison !

Le silence dit-on est d’or, la parole elle, est d’argent ». Mais un silence permanent, prolongé peut devenir de… mort ! Nocif, il peut faire prospérer toute sorte de rumeur, dans la rue, les réseaux sociaux et les salons huppés ?  Du genre, le Président est mort, le Président est grabataire.

Monsieur le Président, si vous gouvernez par l’absence et le silence, à coup sûr, la rumeur vous tuera et vous enterrera tous les deux ans.

Les torts de l’absent

Les médias d’Etat et leurs satellites de la presse privée démentent vigoureusement la rumeur de la mort du Président Biya. Les militants du parti des flammes mettent le feu sur tout camerounais qui en parle ou qui en aurait seulement l’intention. N’eût été la triste pandémie, ils auraient déjà organisé des marches de soutien et des motions de déférence, avec pancartes, proclamant l’éternité du Président National ; on vivrait des appels du peuple ou des meetings avec des élites extérieures et intérieurs, au grand complet.

Pourtant les « assassins » du Président courent toujours ainsi que la rumeur qu’ils suscitent. Les réseaux sociaux ont même déjà préparé le corbillard.  Un ancien candidat à la présidentielle a préparé une gerbe de fleurs à l’occasion des funérailles. Cette mort visiblement, semble attendue, pour faire taire cette rumeur qui ne meurt pas.

Comment tuer la rumeur ?

Même les décrets rendus publics par les collaborateurs, « Sur très hautes instructions du Chef de L’Etat » ne taisent pas la pernicieuse rumeur conséquente de ce silence de mort, ainsi que les images des audiences au palais Surtout qu’à chaque fois, il ne portait pas de «Cache-nez», mais cela est un autre débat que nous mènerons en d’autres temps et circonstances… 

On ne croit plus en et à rien de ce qu’ils disent ou des actes qu’ils posent, les décrets qu’ils signent sont des actes périphériques, le mensonge d’Etat et la violence morale sont devenus la règle depuis le 9 février, aucun acte de souveraineté d’un Chef d’Etat. La conspiration du silence, l’équilibre de la terreur sont de mise. Mais enfin, Que le Président sorte de son silence !  Par un acte souverain, un acte gouvernemental qu’il est seul habileté à prendre.

Ce n’est pas un ultimatum comme on lui en donne depuis quelques temps. Juste un signe de vie sans équivoque pour que la rumeur meure.

Les solutions simples et efficaces existent. Exemple :

1- Un discours présidé en conseil de ministres sur la pandémie mondiale, le Covid-19 qui frappe le Cameroun et qui, en quelques temps, atteint la masse critique bouleversant au passage la vie nationale sur tous les plans (économique, social culturel) ….

2- Un discours solennel de la voix au-dessus de toutes les voix, celle devant laquelle tous les genoux fléchissent, est attendu depuis le début la pandémie, au point de susciter chez l’un des meilleurs ennemis un ultimatum d’une réaction sur un délai de sept jours. Il menaçait de prendre ses « responsabilités » si son Excellence continuait à se murer dans son silence de mort. Le délai est passé, le silence s’est fait plus épais et le preneur des responsabilités s’est lui aussi tu !

3- Pourquoi pas une sortie par la réunion du conseil supérieur de la Magistrature qui ne s’est pas tenue depuis trois ans ?

4- Ou un remaniement ministériel !

5- La relance de l’Opération Epervier, pour sanctionner la gestion de l’argent de la CAN et du Covid-19 serait un signe !

6- La promotion (surprise) de Saint Eloi Bidoung qui ne dépend que de Monsieur le Président serait une bonne démonstration !

Pourquoi est-il donc absent ?

Je pense au confinement dû au Coronavirus. Un ami à l’esprit retors m’a dit que c’est la continuité de l’absence qu’il avait érigée en mode d’exercice du pouvoir qui aurait fait rêver tour à tour, Titus Edzoa, Marafa Hamidou Yaya et Atangana Mebara.

Sur les réseaux sociaux, on parle de cette absence que produit la mort.

Seul un remaniement ministériel, souhaité, et attendu depuis les dernières élections législatives et municipales nous dira la vérité.

Ce sera un signe de vie pertinent. Mais quand aura-il lieu ?  Mes sources me confient que ce remaniement est certain et prochain avec des surprises. J’ai déjà mis le champagne au frais. On ne sait jamais !  En tous cas le remaniement permettra aussi une chose : tuer la rumeur ! Si, cerise sur le gâteau, un nouveau souffle était donné à l’Opération Epervier, son signe de vie serait conséquent ! On pourrait ajouter pour la trappe, ses « assassins »; ceux qui ont organisé sa mort et ses obsèques dans les réseaux sociaux et la rue publique !

Dans les films western de ma jeunesse, le shérif placardait dans toute la ville, l’image du recherché en termes de « A ramener mort ou vif !».

Me servant de ce souvenir, je vous demande de nous le ramener mort ou vif.

Qu’il sorte de son silence de mort en prenant la parole. Car, ses envoyés ne m’inspirent plus confiance. Qu’il nous fasse un remaniement ministériel dans les meilleurs délais afin que les profiteurs qui l’entourent cessent de jouir des effets de son silence ou de son absence.

En tous cas, moi j’attends de lui un signe de vie. On a beau avoir une charrette pleine à craquer de ministres et assimilés, avoir l’un des gouvernements les plus obèses du monde, dont chacun des ministres s’agite frénétiquement à tour de rôle à la télévision nationale devant des foules d’affamés, on sait qu’ils le font pour leurs propres intérêts.

Pourtant, lancinante demeure la question : Comment sortir de ce silence de mort Monsieur le Président, pour que vous ressuscitiez d’entre les morts ? That is the question, qui vivra verra et ça, ça va se savoir.


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