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Un leader sécessionniste s’exprimant depuis Kondengui : «Maurice Kamto est à éviter comme une puce»

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Pour Wilfried Takam, les ambazoniens devraient se désolidariser du professeur Maurice Kamto qui serait «pire que Paul Biya».


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Maurice Kamto (c) Droits réservés

Dans une sortie épistolaire sur les réseaux sociaux, le séparatiste révèle que Maurice Kamto, président du MRC n’est pas favorable à la cause des ambazoniens et que ces derniers gagneraient à s’éloigner de lui. Plus loin, Wilfried Tassang accusera le professeur d’avoir menti.

Lebledparle.com s’est procuré ce texte et vous le livre en intégralité.

Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018 de la République du Cameroun et ancien détenu de la prison principale Kondengui de Yaoundé, est connu comme l’un des meilleurs juristes de son pays, et bien connu dans le monde entier et dans les cercles des Nation- Unies pour la finesse de son esprit.

Pour rappel, ce savant professeur a dirigé la représentation juridique du Cameroun dans l’affaire opposant le Nigeria et le premier à la Cour internationale de justice sur la péninsule de Bakassi.

La victoire du Cameroun sur le Nigeria lui a été largement attribuée. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait été récompensé par un portefeuille ministériel au ministère de la Justice après cet exploit.

On dit aussi que c’est sous sa surveillance que des plans ont été élaborés pour décimer le système de Common Law au Cameroun, en voyant pour commencer, l’inondation des deux régions anglophones avec des huissiers de justice francophones, dont les fonctions sont exercées sur notre territoire par des avocats.

On pourrait s’attendre à ce que ce professeur de droit soit le premier à crier à la faute lorsque le droit, local ou international, est bafoué par la junte de Yaoundé qu’il veut renverser. Il est choquant de constater que le professeur Kamto, qui est bien informé sur l’histoire du Cameroun et qui est une autorité en matière de droit international, n’accepte pas la vérité sur l’histoire du Cameroun méridional et ne reconnaît pas non plus le droit international à l’autodétermination accordé à chaque peuple. Y a-t-il quelque chose de professoral chez un homme qui ne peut pas faire face à la vérité et la faire respecter ?

48 heures après leur libération de Kondengui, le partenaire et allié du professeur, Albert Dzongang, a déclaré à la télévision que la meilleure chose qui leur soit arrivée en prison était qu’ils avaient établi un rapprochement avec les dirigeants ambazoniens en prison, quoi que cela signifie.

Aurait-il pu y avoir un rapprochement si les deux parties ne se rencontraient pas et ne se parlaient pas ?

N’est-il donc pas très peu formel que Kamto déclare que lui et son équipe n’ont jamais discuté avec les dirigeants ambazoniens en détention ? Pourquoi mentirait-il ?

Pour mémoire, le professeur a menti. J’apporte cette précision pour que les ambazoniens qui tombent tête baissée pour être reçus par lui dans la diaspora sachent que cet homme est à éviter comme une puce.

C’est à la demande et sur l’insistance du professeur qu’une équipe de quatre personnes, dirigée par Sisiku Julius Ayuk Tabe, a rencontré sa propre équipe. Je ne sais pas pourquoi l’homme de loi va mentir, mais cette action singulière confirme ce que Sisiku lui avait dit, ainsi qu’à ses hommes, plus tôt ; « vous êtes tous comme Paul Biya », c’est-à-dire si quelqu’un en doutait.

Mon opinion sur les docteurs et les professeurs qui ne peuvent pas défendre la vérité, et surtout quand ils sont professeurs de droit, est que ils ne valent pas une pièce d’Amba.

Concernant le Wonderboy du Cameroun je vous dis ambazonien, fuyez-le. Nous n’avons pas réussi à obtenir du président Fru Ndi qu’il soutienne la quête de restauration, comment pensez-vous que nous puissions le faire avec un Kamto ? Cet homme ne nous flatte même pas, il ne pense pas que nous valons la peine de faire de l’humour.

Qu’est-ce que le Kamto attend d’Ambazonie ? Que nous le soutenions pour qu’il détrône Paul Biya afin qu’il puisse, à son tour, consacrer davantage notre servitude, ou si vous préférez, «Un statut d’esclave spécial».

Si avec leur petite éducation, Ahidjo, et ensuite Paul Biya pouvaient nous réduire à cela, combien de plus ce professeur de droit des plus avisés pourra-t-il accomplir ? Non pas que notre affaire ait des défauts; il n’y a pas de faille dans la vérité.

La cerise sur le gâteau, l’un des nôtres qui nous a rendu visite en prison ici était prêt à nous dire et en présence de Albert Dzongang, que ce frère et allié politique de Kamto a demandé en direct à la télévision que la junte de Yaoundé nous tue (Sisiku Ayuk Tabe et ses neuf frères étant alors secrètement détenus au SED). Ce n’est pas le genre de personnes avec lesquelles on peut batifoler au nom de la recherche de sympathisants. Bien sûr, nous négocions avec Kamto s’il devient demain le président du Cameroun, mais ne nous leurrons pas ; Kamto sera un adversaire plus redoutable que Paul Biya.

Wilfried Tassang

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