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Cameroun : La société civile et certains partis politiques annoncent leur soutien pour la grève du Barreau National

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Réuni au siège du Cameroon People’s Party (CPP) à Douala Bali, le front citoyen, une plate de certains acteurs de la société civile, de certains partis politiques et certaines personnalités a annoncé qu’il soutient l’initiative des Hommes en robe noire qui annoncent pour le 16 septembre prochain une grève dans toute l’étendue du territoire.


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Acteurs de la société civile – DR

« Le MP3 Cameroun en sa qualité de membre du Front Citoyen, une plateforme qui regroupe des partis politiques et des organisations de la société civile en faveur de la défense des droits et libertés des citoyens camerounais. Aux côtés d’autres acteurs politiques et organisations de la société civile, membres du Front Citoyen, le MP3Cameroun appelle au respect des droits des accusés dans toutes les juridictions de notre pays. Nous soutenons la grève annoncée par le conseil de l’ordre des avocats », écrit le Responsable de cette plateforme sur son compte twitter.

*[Déclaration en Soutien à la Résolution du Barreau National pour le 16 au 20 septembre 2019] *

Nous, CITOYENS, partis politiques et organisations de la société civile du Cameroun, exprimons notre solidarité avec le Barreau Nationale des Avocats et déclarons par la présente notre soutien total à leur résolution pour le 16 au 20 septembre 2019.

Nous reconnaissons et applaudissons le rôle crucial de l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun, qui est celui de veiller au respect des droits des accusés, à un procès équitable et de participer à garantir l’application de l’état de droit au bénéfice de tous les Camerounais.

Le Barreau National agit pour protester contre :

↗Les multiples violations des droits humains des personnes en détention et en prison par les autorités judiciaires.

↗ Les violations et abus, y compris le recours à la violence par les autorités judiciaires et sécuritaires empêchant les avocats d’exercer leur profession, comme le stipule la loi et divers instruments internationaux.

↗Le recours à la violence et à la torture sur les personnes en détention et en prison.

Les violations décrites par le barreau national font clairement apparaître des pratiques totalement inacceptables, contraires au droit camerounais, ainsi qu’une culture d’intimidation et de violence qui compromettent complètement le système judiciaire au Cameroun. Les personnes qui sont censées protéger les droits de tous les Camerounais / es et assurer le respect de la loi sont celles qui les violent.

Nous félicitons le Barreau National d’avoir su défendre ses pratiques professionnelles et de défendre les droits de toutes les personnes au sein du système judiciaire camerounais.

Notre préoccupation concerne évidemment tous les Camerounais qui se retrouve dans ce système judiciaire.

Cependant, en ce moment, nous sommes particulièrement préoccupés par les prisonniers et les détenus de quatre catégories :

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1⃣ Les dizaines d’innocents arrêtés dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. De nombreuses personnes injustement arrêtées il y a 3 à 5 ans sont toujours en prison. Beaucoup ont été victimes de diverses violations de la loi et de diverses formes de violence. Il est important de reconnaître cette injustice et de les libérer immédiatement.

2⃣Les prisonniers et détenus arrêtés dans le cadre de la crise anglophone. La majorité d’entre eux ont été arrêtés au début de 2017, plusieurs mois avant que des activistes anglophones prennent les armes. Il est inconcevable de garder en prison les personnes qui se sont battues pour leurs droits sans violence. Les garder aux arrêts est une injustice qui continue à radicaliser une partie de la population anglophone et à perpétuer la crise dans ces régions. En outre :

▶ Certains militants anglophones détenus ou emprisonnés ont été à nouveau accusés et condamnés à cause des émeutes dans les prisons qui se sont déroulées les 22 et 24 juillet 2019 après avoir été torturés et dans de nombreux cas en l’absence d’un avocat.

▶Les dirigeants séparatistes anglophones qui ont été condamnés à la prison à vie le 20 août 2019 dont le procès a été émaillé de nombreuses violations de la loi, y compris leur arrestation.

3⃣ Les prisonniers arrêtés dans le cadre de la crise post électorale présidentielle. Le Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) organise des manifestations non violentes depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018 pour contester les résultats. Plus de 200 membres du MRC ont été arrêtés et détenus depuis le 27 janvier 2019. Beaucoup ont été torturés et dans chaque cas la loi a été violer à de multiples reprises.

4⃣Les milliers d’autres prisonniers qui sont maintenus en prison sans avoir été jugés et condamnés. Ils ne savent pas quand leur jugement aura lieu et vivent sans aucune idée de la date de la fin de la procédure judiciaire. Ceci est inacceptable.

Nous soutenons pleinement les efforts du Barreau Camerounais pour modifier ces conditions illégales et injustes. Leurs exigences de respect de leurs pratiques professionnelles, de correction des illégalités et des violations des procédures judiciaires et des droits des accusés sont raisonnables, justes et conformes aux lois et à la Constitution de la République. Nous appelons le gouvernement à respecter ces exigences et à s’abstenir de toute répression contre les actions collectives et les rassemblements pacifiques.

Nous appelons également tous les Camerounais à soutenir la grève du Barreau National.

Le bon fonctionnement du système judiciaire est essentiel pour garantir NOS droits fondamentaux et constitutionnels, ainsi que la bonne marche de NOTRE nation.

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Le procès des militants du MRC commence le 6 septembre 2019, il est essentiel pour nous, Camerounais de :

▶Nous mobiliser pour assister au procès en grand nombre afin d’assurer la transparence et la justice dans le processus judiciaire.

▶Continuer à nous mobiliser en noir chaque vendredi pour défendre les droits de tous les détenus et des prisonniers.

▶ Fournir un soutien moral et financier à tous les prisonniers et détenus.

Nous traversons un moment difficile dans l’histoire de notre pays. L’oppression dans notre pays a atteint des proportions inimaginables.

En tant que Camerounais, nous devons comprendre que les personnes qui ont conduit notre pays à ce tournant de pauvreté, d’insécurité, de corruption et de violence sont incapables de trouver des solutions à ces problèmes.

Il nous appartient, en tant que Camerounais, de prendre position et de prendre des mesures pour sortir notre pays de cette situation catastrophique.

Pour sortir le Cameroun des multiples crises dans lesquelles nous nous trouvons, chacun de nous doit faire sa part. Nous devons défendre les droits et libertés fondamentales et soutenir toutes les organisations qui défendent ces droits.

Nous nous tenons du côté du Barreau Camerounais, qui défend nos droits en tant que Camerounais.

Ont Signé :

*Société civile*

1. Me Alice Nkom, Avocate

2. Me Charlotte Tchakounte, Avocate Association des Juristes pour l’Intégrité Sociale

3. Dr Etah Ewane, Coordonnateur Cameroon Patriotic Diaspora

4. Philippe Nanga, Coordonnateur Un Monde Avenir

5. Agbor Nkongho, Executive Director CHRDA

6. Henri Oscar MENGUÉDÉ, Vice-Président l’Offre Orange

7. Michael Takie, Chairperson West Cameroon Movement for Change – UK

8. Dr. Wilson L. Eseme Jr., General Coordinator Cameroon Federalist Movement (CFM)

9. Elizabeth Nkwah Mothers of the Nation

10. Youssouf Mefire, Stand Up For Cameroon

11. Thierry Njifen, Droit au Droit

12. Maximilienne C. NGO MBE, Directrice Exécutive REDHAC

13. Jean-Claude Fogno, Secrétaire, Exécutif Permanent Mandela Center International

*Partis politiques*

1. Bruce Tabeth, Secrétaire aux Affaires Politiques et à la Communication Mouvement Patriotique pour la Prospérité du Peuple

2. Chumchoua Penda, Secrétaire Générale de l’UPC-MANIDEM

3. Alice Sadio, Présidente Alliance des Froces Progressistes

4. Denis Njang, President People’s Action Party

5. Edith Kah Walla, Présidente Nationale Cameroon People’s Party


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