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Sismondi Barlev Bidjocka : « Paul Biya va bientôt libérer Maurice Kamto »

Maurice Kamto et Paul Biya

Dans sa chronique de ce mercredi 8 mai 2019, le journaliste Sismondi Barlev Bidjocka, revient sur le tweet de Paul Biya de ce mardi sur le Pardon. Pour le promoteur de la RIS FM, ce message annonce la libération future de Maurice Kamto, leader du MRC, en prison avec ses alliés et ainsi que certains de ses militants.


Maurice Kamto et Paul Biya
Maurice Kamto et Paul Biya – capture photo

« Pour les partisans d’un certain opposant en prison pour avoir lancé l’appel à la casse de nos ambassades, c’est un signe de ce que Paul Biya va bientôt libérer leur Leader qui pourtant a publié une virulente lettre de dix pages pour demander à Biya de lui remettre le pouvoir volé », écrit l’ancien journaliste de la RTS.

Il n’est pas le seul à penser ainsi, même Jean Bosco Talla, son confrère estime que Paul Biya dans son dernier tweet prépare l’esprit des Camerounais pour l’arrêt des poursuites en faveur de certains prisonniers. « En parlant, dans son dernier tweet, « d’oublier » et de « pardon mutuel [qui] est le chemin qui conduit vers la paix durable », Paul BIYA prépare les esprits des Camerounais pour l’arrêt de poursuites en faveur de certains prisonniers qui pourrait survenir autour du 20 mai », écrit le DP de Germinal sur son compte twitter.

Ci-dessous, l’intégralité de l’éditorial de Sismondi Barlev Bidjocka.

Paul Biya : L’APPEL AU PARDON NATIONAL.

C’est un tweet du président sur sa page Tweeter qui donne lieu à des réflexions diverses sur la toile, les plus froids essayant d’y comprendre quelque chose, les plus sanguins cherchant dans la phrase un espoir de libération de leur leader.

Voici le tweet du président qui lance un appel au pardon.

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« L’important, aujourd’hui, est de pardonner et d’oublier, de tendre ensemble vers un but commun. Nous ne pouvons, à la fois, regarder l’avenir et vivre au passé. Le pardon mutuel est le chemin qui conduit vers la paix durable. »

Pour les partisans d’un certain opposant en prison pour avoir lancé l’appel à la casse de nos ambassades, c’est un signe de ce que Paul Biya va bientôt libérer leur Leader qui pourtant a publié une virulente lettre de dix pages pour demander à Biya de lui remettre le pouvoir volé.

La plupart des internautes, je veux dire partisans de cet individu, y voient donc pour bientôt sa libération et donc sa victoire, car le tweet du président intervient 48h après les dix pages de pamphlets adressées aux camerounais et largement repris par certains médias.

A dire vrai, cet appel au pardon national de Paul Biya, est des plus ambigües, car on ne sait pas exactement de quoi et de qui parle le président. S’il s’agit de son ancien ministre, alors, il y a lieu de se demander à quoi joue le président ! Le pardon, oui, mais la loi d’abord, ensuite on verra. Casser une ambassade et pisser sur le portrait du chef de l’état, c’est mettre le feu à tout un pays parce qu’e notre ambassade est notre pays à tous. Un crime d’un tel degré de violence est un génocide.

C’est vrai, Mandela a pardonné à ceux qui ont massacré les siens, et Paul Biya peut aussi pardonner à ceux qui ont foutu le feu à la république au Nord-ouest, au sud-ouest, et même récemment à nos ambassades. Une telle élévation fera de lui certainement un très grand homme d’état dans l’histoire politique du Cameroun :

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— Pardonner pour faire un exemple du vivre ensemble…

— Pardonner pour la consolidation de la nation…

— Pardonner pour installer la paix dans les cœurs, la tolérance, et du pardon…

— Pardonner pour marquer une pierre de plus dans la construction du Cameroun comme Etat de droit et de démocratie…

— Pardonner enfin pour assoir le patriotisme, et l’unité.

En attendant l’explication de texte, je me permets de dire un ouf…enfin, en lisant entre les lignes, on peut sans risque de se tromper, dire qu’on va assister dans les prochains jours à un changement de cap dans la gestion des différentes crises qui minent le Cameroun. Que va-t-il se passer ?

À la veille de la fête nationale le 20 mai, le président de la république dans sa large bande de pouvoir, a pris l’habitude d’élargir un certains nombres de prisonniers n’ayant pas commis des crimes de sang. Qui va en bénéficier ? La réponse à cette question se trouve dans le tweet du président, et il ne nous reste plus qu’à attendre un peu, nous saurons tout avant le 20 mai prochain.

De Sismondi BARLEV BIDJOCKA


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