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Cameroun : René Sadi accuse Human Rights Watch de « parti pris en faveur des bandes armées » dans les régions anglophones

Rene Emmanuel Sadi

Lors d’un point de presse tenu à Yaoundé ce 02 avril 2019, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Camerounais René Emmanuel Sadi a répondu au rapport 2019 de l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW), sous le titre «Cameroun, Evénements de 2018», dans lequel elle met en cause l’Armée camerounaise au sujet des exactions  sur le théâtre de la crise anglophone.

            Rene Emmanuel Sadi
René Emmanuel Sadi, ministre camerounais de la Communication – (c) DR

Dans son rapport, HRW accuse les Forces de Défense et de Sécurité camerounaises « d’exactions et autres graves atteintes aux droits de l’Homme, dirigées sur les cibles civiles ».  

Human Rights Watch fait également état «d’exécutions extrajudiciaires, d’usage excessif de la force envers les civils, de torture de terroristes capturés et d’incendies de maisons et d’autres biens appartenant aux populations ».

« Le gouvernement camerounais rejette catégoriquement ces accusations, portées inconsidérément contre des forces républicaines, engagées dans un combat pour la préservation de l’intégrité territoriale de l’Etat et la protection des personnes et des biens, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ce, conformément à leurs obligations régaliennes, dans le strict respect des conventions internationales en matière des droits de l’Homme, et parfaitement conscientes de leur responsabilité », a déclaré René Sadi, en réponse à ce rapport de HRW.

Le ministre de la Communication ajoute par ailleurs qu’en publiant un tel rapport, HRW trahit « comme un parti pris en faveur des bandes armées » terroristes qui selon lui sèment la désolation dans les régions anglophones. Le ministre refuse que ces « hors-la-loi » soient mis sur le même pied d’égalité que l’Armée républicaine qui incarne la puissance publique, font un usage légitime, réfléchi et mesuré de la force.

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La crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun est née à la fin de l’année 2016 par de simples revendications corporatistes portées par les avocats et les enseignants. A ce jour, elle s’est transformée en revendications séparatistes violentes et fait de nombreuses victimes coincées entre plusieurs feux. L’on dénombre à ce jour plusieurs centaines de morts et de nombreuses personnes ayant fui les violences en direction du Nigeria. Selon sont estimés par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés,  près de 21 291 Camerounais ont rejoint le pays voisin.

 


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