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Maurice Kamto après les résultats de la présidentielle de 2004 : «Les décisions de la Cour Suprême sont comme des dogmes »

Kamto Conseil

Après les résultats de la présidentielle 2018 rendus publics par le Conseil constitutionnel, Maurice Kamto arrivé en deuxième position a contesté les résultats. Pour montrer que le leader du MRC n’est pas cohérant dans sa logique, ses adversaires ont mis en circulation sur les réseaux sociaux un éditorial qu’il a publié le 26 octobre 2004 dans les colonnes de Mutations.


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Maurice KAMTO – DR

Paul Biya en 2004 avait largement été réélu avec 70,92% des voix devant son principal opposant d’alors, John Fru Ndi, 17,40%. Comme cette année ces résultats ont donné lieu à de vives contestations de l’opposition qui dénonçaient des irrégularités. Pour clore le débat le Pr agrégé de droit a rappelé aux uns et aux autres que la messe est dite après la publication des résultats par la Cour Suprême qui statuait en lieu et place du conseil constitutionnel qui n’existait pas à l’époque.

« La Cour Suprême statuant comme Conseil Constitutionnel a arrêté et proclamé les résultats de l’élection présidentielle du 11 Octobre 2004. On en connaît le vainqueur, exit donc la bataille des chiffres. Car pour ceux qui sont attachés à la légalité républicaine, les décisions de cette auguste juridiction sont comme des dogmes. Non pas qu’on y puisse déceler parfois quelques scories; mais notre système juridique pose pour principe immuable, qu’en disant le droit, la haute juridiction, tel le Pape, est habité par la grâce d’infaillibilité. C’est pourquoi, elle parle no varietur, une fois pour toutes et ce qu’elle arrête et proclame est sans recours », avait martelé Maurice Kamto.

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14 ans après le Juriste fait rétropédalage et n’est pas lui-même en mesure de respecter l’article 136 du Code électoral qui dispose que « « Les décisions du Conseil Constitutionnel relatives aux opérations électorales, aux résultats des élections et aux candidatures ne sont susceptibles d’aucun recours ».

En guise de rappel, Maurice Kamto était Doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II. Il fera son entrée dans le gouvernement (ministre délégué auprès du ministre de la Justice) moins de deux mois plus tard, c’est-à-dire en décembre 2004.

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L’exhumation de cet éditorial du Pr Kamto sonne comme une provocation de ses détracteurs. Dans une sortie relayée par son Porte-parole ce jeudi 1 novembre 2018, Maurice Kamto demande à ses militants de ne pas céder à la provocation.


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