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[Tribune] : L’intolérance et la haine tribale, deux fléaux qui menacent la paix sociale au Cameroun

Monument Reunification

Dans une tribune publiée sur Facebook le dimanche 3 janvier 2021, la camerounaise Caroline Meva va en guerre contre l’intolérance et la haine tribale qui menace la stabilité du Cameroun. Ce leader d’opinion demande à ses compatriotes de rejeter ces fléaux et a décidé personnellement de séparer des camerounais qui feront la promotion de ces maux sur Facebook.


Monument Reunification
Monument de la Réunification – DR

Le constat est alarmant : l’intolérance et la haine tribale se banalisent et vont crescendo sur les réseaux sociaux et les médias. Nous en sommes arrivés au point où les adeptes de l’intolérance et de la haine tribale veulent embarquer de force tout le monde dans leur jeu macabre. Ces apôtres de la division, n’envisagent qu’une seule alternative : soit vous acceptez d’entrer dans leur gang en insultant, calomniant, haïssant leurs adversaires/ennemis, et ils vous épargnent ; soit vous refusez de participer à cette entreprise de démolition, et ils vous classent d’emblée dans le camp de leurs ennemis,  et alors ils vous agonissent d’injures, vous vilipendent, vous menacent de mort ou d’incarcération en prison, montent contre vous des bulletins de renseignement. Les personnes comme moi, qui ne veulent pas se laisser gagner par cette paranoïa généralisée, sont pris en étau entre les différentes factions belligérantes. Je me permets de faire remarquer à ces camps rivaux, qu’ils sont en train de scier allègrement la branche de la paix sociale sur laquelle ils sont assis. L’intolérance et la haine tribale sont des armes de destruction massive, à double tranchant, qui aboutissent inéluctablement à la dislocation de la société. Je le dis et je le répète encore,  nous serions tous perdants,  et personne  ne sort vainqueur d’une guerre tribale.  

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Quant à moi,  je refuse de participer à ce jeu de massacre ; je refuse de rejeter et de combattre mon frère,  ma sœur camerounais (e) qui ne m’a rien fait de mal, uniquement pour son appartenance ethnique, parce que je n’adhère pas à ses idées, à sa religion, ou parce que nous ne sommes pas du même bord politique.

J’ai décidé de bloquer désormais toute personne qui s’avisera de venir polluer ma page Facebook avec cette pourriture que sont L’intolérance et la haine tribale. Mon mur Facebook n’est pas un dépotoir.  Sur ce, à bon entendeur, salut ! Je préfère rester avec une poignée de personnes sensées, qui gardent la tête sur leurs épaules et qui refusent, comme moi, de se laisser emporter par la folie généralisée qui semble s’être emparée de la majeure partie des camerounais.

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Vous avez dit: « Le Cameroun est un et indivisible. » ? Alors, donnons-lui la chance de le rester. Soyons les artisans de l’unité nationale, et non les apôtres  de la division.


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