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La seule solution au problème au Cameroun : Le partage de l’argent (Tribune)

Essomba Dieudonne V 4

Dans une tribune publiée sur Facebook le jeudi 24 septembre 2020, Dieudonné Essomba, économiste statisticien pense que  la seule solution au problème du Cameroun c’est de partager l’argent du pays. Selon lui, toutes les luttes politiques en ce moment au Cameroun, c’est le contrôle de l’argent que génère le pays.


Essomba Dieudonne V 4
Dieudonné Essomba – capture vidéo

Derrière tout ce tralala appelé « politique » se profile un seul combat : le  partage des 5.000 Milliards du budget. Cet argent appartient à tous les Camerounais, au même titre. Aucun Camerounais n’a plus droit à cet argent qu’un autre.

Si les Camerounais se battent pour entrer dans la Fonction Publique et avoir des postes administratifs avec des avantages subséquents, c’est cet argent.

Si on construit une route, une adduction d’eau, un réseau électrique un barrage, c’est toujours cet argent.

Les salaires, les bourses, les marchés publics, les évacuations sanitaires, les infrastructures, les subventions, tout cela, c’est cet argent.

Lorsque Biya et son Gouvernement s’arc-boutent sur l’Etat unitaire, soi-disant pour l’unité nationale, ils ne sont mus que par une chose : le contrôle exclusif de l’argent et son usage comme leur propriété dont les gratifications au peuple les font passer pour des divinités bienfaisantes.

Quand Kamto et sa bande aux yeux rougis de cupidité s’agitent désespérément pour le pouvoir d’Etat, soi-disant pour libérer le Cameroun de la dictature, c’est uniquement le désir âpre et féroce de mettre la main à leur tour sur cet argent.

Quand les Communautés se battent pour les emplois publics, les postes de pouvoir, les infrastructures collectives et les rentes de situation, c’est toujours cet argent.

Pour approfondir :   Richard Makon : « L’alternance politique constitue l'une des conditions nécessaires à la démocratie »

Tout le tralala philosophique que nous bâtissent les philosophes les juristes, les Economistes, les sociologues ne visent qu’une chose : embrouiller les gens pour masquer des luttes pour le contrôle de cet argent collectif qui permet à certains de vivre une vie de luxe avec des limousines chromées, des résidences cossues et des harems de jolies femmes.

Il n‘y a aucun amour du pays, ni aucune unité nationale là-dedans.

Cette analyse a une implication claire : tout le désordre au Cameroun vient de l’utilisation contestée de ces 5.000 Milliards collectifs. La crise anglophone, la violence politique, les éruptions tribales, tout cela a une cause : l’argent !

Vous ne pouvez donc pas résoudre le problème du Cameroun si vous ne posez pas à table l’essentiel, à savoir comment partager cet argent collectif.

Et si on ne trouve pas une solution rapide, la situation va s’empirer. Biya est déjà très âgé après 40 ans de pouvoir et la perspective de son départ aiguise de féroces appétits. Tout le monde est sur les starting-blocks et chaque Segment Communautaire attend impatiemment pour mettre la main sur cette énorme cagnotte qui permettra aux siens de vivre dans le loisir et le luxe.

La succession de Biya va se jouer à la machette si on ne trouve pas rapidement une solution. Les bagarres sur l’argent ont conduit le Cameroun dans une impasse. Car, ceux qui sont là, au Palais,   ne lâcheront jamais cette cagnotte de gaité de cœur : personne ne vous laissera entrer à ETOUDI avec un tel pouvoir. Or, ceux qui sont hors d’etoudi ne sont plus disposés à les laisser faire pendant encore 40 ans…

Pour approfondir :   Tribune : on ne bâtit pas une armée forte, intègre et au service des citoyens avec des individus faibles et corrompus !

La seule solution qui s’impose est le partage de cet argent à travers un Etat segmentaire :

-la moitié des 5.000 Milliards soit 2500 Milliards à l’Etat central

-l’autre moitié aux Etats Régionaux, chacun gérant sa part en toute souveraineté dans les secteurs qui lui sont dévolus.

C’est cela qu‘il faut faire maintenant que le Gouvernement a encore le contrôle du pays, même si le NOSO lui échappe partiellement.

Car après il sera trop tard.

Le régime de Biya, créé patiemment après avoir miraculeusement échappé à un coup d’Etat sanglant, n’est pas héritable. Personne d’autre ne peut venir contrôler le monstrueux et métastable édifice qu’il a confectionné pendant 40 ans et qui ne tient que parce qu’il est encore là.

Ceux qui élaborent des scénarios soit pour continuer à contrôler les 5.000 Milliards du budget soit pour venir s’en approprier  sont de parfaits idiots : ils seront écrasés au cours de l’implosion du pays.

Dieudonné ESSOMBA


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