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Opinion : l’État djoudjou ou la fin de la violence légitime

Amedee Touko Kom

Dans une tribune publiée sur Facebook le 14 septembre 2020, Me Amedee Dimitri Touko Tom parle de l’Etat Djoudjou au Cameroun. « Ainsi a été construit sous Paul BIYA, l’expression matérielle la plus patente de l’État sans foi ni loi, de l’État voyou, de l’État barbare, de l’État sauvage, de l’État DJOUDJOU, qui désormais, inapte à s’imposer sui generis, est réduit à faire peur, à intimider, à violenter, à enlever, à tuer, en dehors de tout cadre légal, pour exister », écrit-il.


Amedee Touko Kom
Me Amedée Touko Kom – capture photo

Le régime BIYA, tente depuis le hold-up électoral perpétré lors de l’élection présidentielle d’octobre 2018, de perpétuer son règne, à défaut de gouverner.

Mais cette mission régalienne, herculéenne est une véritable Pierre de Sisyphe, un supplice, pour le tyran de Yaoundé. Le niveau élevé des expressions multiformes de son illégitimité, malgré l’annonce d’une victoire écrasante, avec un pourcentage de 71%, a rarement été observé, même dans une dictature.

Désormais, inapte à gouverner, le tyran de Yaoundé essaye de se défendre contre lui-même, contre son propre hold up électoral, contre son peuple. Il essaye de régner en attendant la réalisation de son unique et seul projet politique: MOURIR au POUVOIR et avoir droit à des obsèques Officielles et Nationales.

Pour ce faire, ses préposés se chargent de maintenir le couvercle du chaudron Cameroun. Peu importe ce qui se passera après lui…

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D’ailleurs, une analyse objective d’un tel niveau de désinvolture, nous permet d’affirmer que Paul BIYA prépare une guerre, qui se déclenchera le lendemain de ses obsèques. En réalité, il s’agira pour lui de présenter un bilan post-mortem, dans lequel ses héritiers feront valoir que de son vivant, il n’ya pas eu de guerre dans la partie Francophone ou Sud du Cameroun et qu’à défaut d’avoir apporter aux camerounais la démocratie et la prospérité, BIYA leur a apporté la paix, laquelle est ainsi partie avec lui… Fut-ce une paix des cimetières…

En attendant ce scénario, il a agrégé à son pouvoir, les hommes les plus cyniques, dont la seule ambition et projet, se limite à leur personne, et dont la méchanceté et la cruauté sont les seuls éléments à faire valoir dans leur CV. Il a promu les administrateurs les plus vils, les militaires et policiers les plus brutaux, pour qui les droits de l’homme n’ont aucune signification.

La justice qui aurait pu aider à tempérer les dérives d’un tel système, s’est affirmée davantage comme étant son bras séculier.

Ainsi a été construit sous Paul BIYA, l’expression matérielle la plus patente de l’État sans foi ni loi, de l’État voyou, de l’État barbare, de l’État sauvage, de l’État Djoudjou, qui désormais, inapte à s’imposer sui generis, est réduit à faire peur, à intimider, à violenter, à enlever, à tuer, en dehors de tout cadre légal, pour exister.

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Son drame, c’est qu’à force d’utiliser la violence comme arme de dissuasion et d’expression, le peuple camerounais, qui aspire comme tous les peuples de la terre, à la liberté, à la démocratie et à la prospérité, a compris qu’il doit survivre à la violence illégitime, qu’il doit s’émanciper de la peur, de la douleur, de la privation de liberté, de la mort, pour y parvenir.

Ainsi sonne le glas de L’État Djoudjou qui ne fait plus peur à personne.

Le Djoudjou de la terreur est devenu le Djoudjou Calaba burlesque, bouffon…

L’état djoudjou est devenu l’état comique, clownesque, fantôme.

Me Amedee Dimitri Touko Tom

Membre Fondateur de la Ligue des Droits et Libertés (LDL)

Ancien représentant Ouest-Cameroun de Human Wrights Watch (Albert MUKON)

Militant – Analyste Politique

 


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