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Assassinat d’une femme à Muyuka : Me Christian Bomo Ntimbane annonce une marche d’indignation

Me Christian Bomo Ntimbane Capture photo

Après les viols et la décapitation d’une femme à Muyuka par les ambazoniens dans la région du Sud-Ouest, Me Christian Bomo Ntimbane dénonce les atrocités dans le Noso. Il annonce une marche d’indignation pour le 20 août prochain.


Me Christian Bomo Ntimbane Capture photo
Me Christian Mbomo Ntimbane – capture vidéo

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.

Atrocités dans le noso, ça suffit, levons-nous by, le 20 août  2020 !

Il y a quelques semaines, les États-Unis ont se sont arrêtés, le peuple s’est LEVÉ comme jamais auparavant : un acte d’horreur d’une indescriptible cruauté a été COMMIS sur leur territoire.

Un policier venait d’étouffer à mort un citoyen américain à l’aide de son genou, posé huit minutes durant sur  son cou. C’est l’affaire George Floyd.

Cette levée populaire suivie d’interminables manifestations spontanées posaient le problème du respect de la vie humaine.

 Ce d’autant plus que la victime était d’une communauté martyrisée comme celle des femmes. Il était noir.

Au Cameroun, une jeune fille ligotée, les bras sur le dos, vient d’être décapitée à la machette, le corps  ensanglanté, traîné au sol.

Une image qui vient s’ajouter à celle d’une autre jeune fille, quelques jours plus tôt, qui a été retrouvée la tête tranchée  après qu’une vidéo d’elle se tremoussant dans une buvette, a été vue sur les réseaux sociaux.

Il y a des mois, c’est le corps découpé  d’une autre femme Florence Ayafor  qui, après avoir été violée à l’aide d’objets et morceaux de bois,  sera traînée dans la rue.

Avec l’apparition des images de cette jeune fille, hier, on serait attendu à une levée d’indignation des Camerounais, non pas pour des motivations politiques, mais pour manifester notre humanité.

Pour approfondir :   Djeukam Tchameni : « Au Cameroun, le pouvoir est détenu mais par une oligarchie faites de factions ethniques »

En lieu et place, on y aperçoit quelques timides condamnations sur les réseaux sociaux, plus grave, la mort de cette jeune dame devient un instrument de justification  politique de l’option de guerre qui a montré ses limites par les soutiens du régime.

Peuple Camerounais, mieux hommes et femmes du Cameroun, où est notre humanité  dans tout ça ?

Ne pouvons-nous  pas nous lever, sans considération politique ou partisane, pour demander des comptes au pouvoir de Yaoundé sur sa gestion de la crise anglophone à l’origine de cette guerre et ces crimes odieux ?

Car c’est bien  celui qui gère un pays qui est responsable de ce qui s’y passe. C’est au régime  Biya  de donner des explications au peuple souverain.

Aux États-Unis, c’est Donald Trump et son gouvernement  qui ont été interpellés par le peuple sur la mort de George Floyd alors qu’il s’agissait d’un acte posé par un policier anonyme.

Trump n’a pas dit que c’est la faute aux policiers comme serait tenté de dire ces thuriféraires du régime en renvoyant la faute aux sécessionnistes.

Camerounais, Camerounaises, ces scènes macabres quotidiennes  dans les régions du Noso ne doivent pas nous laisser insensibles et indifférents à ce point.

Nous sommes à la limite inhumaine et égoïste.

Ce qui se passe dans le Noso, en réalité ne nous préoccupe pratiquement pas  et ne nous émeut pas plus que ça.

Pour approfondir :   Les « Textes et Documents du Cameroun» de Magloire Ondoa, vus par le Club Kwame Nkrumah

Si tel n’était pas le cas, nous nous  serions levés depuis, pour exiger du   régime Biya  de tout mettre en œuvre pour stopper cette guerre.

Ces images  qui circulent, sans éveil citoyen,  participent à la banalisation de la mort et toutes sortes de traitements inhumains et dégradants dans la conscience collective et surtout de nos enfants.

Si nous ne nous levons pour leur dire et montrer que ce qui se passe sans le Noso, est inadmissible et intolérable dans notre pays, soyons-en sûrs, nous sommes en train de fabriquer aussi les monstres de demain.

Notre atonie face à ces cruautés contribue à la banalisation de la vie et du genre de mort au Cameroun.

C’est pourquoi, au-delà de nos chapelles politiques,

Levons-nous !  Frères et sœurs du Cameroun de l’intérieur et de la diaspora.

Sortons  pacifiquement comme dans les rues le 20 août  2020 pour demander une médiation internationale africaine pour la guerre dans le noso  et la création d’un tribunal spécial pour rechercher et  juger les auteurs de crime commis au cours de cette guerre.

Christian Ntimbane Bomo

Société Civile Critique.


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