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[Tribune] « Les « hommes de Dieu  » sous prétexte de sauver les âmes du purgatoire, sèment la pagaille dans les familles »

Religion faute religieuse

Dans une parvenue à notre rédaction,  Rhoméo Mbadzama Awono parle de la faute religieuse. Il décrit les méfaits de certains « hommes de Dieu », en ce qui concerne l’instabilité de certaines familles. Lebledparle.com vous propose de lire le texte.

Religion faute religieuse
Religion – capture photo

La faute religieuse

« Tu fais une messe dans une maison en l’absence du responsable de cette maison ? Et tu manges même le gésier du poulet. Bonbon Pasteur. » Pour être des propos de Ndzana l’inconséquent, au moins, cette fois, ces propos ne sont pas dénués de sens. Une analyse basique de leur contenu pousse à quelques constats qui vont former l’ossature inspirée de la présente chronique. Le premier constat est l’outrecuidance affichée de certains hommes dit de Dieu, hommes contre qui Ndzana n’a rien, a priori. Ils se croiraient tout permis, apparemment. L’onction divine déclarée dont ils jouissent ne saurait donc être un passe-droit pour violer les domiciles des honnêtes citoyens, fusse-t-il avec la complicité de certaines compagnes, une portion seulement, heureusement. Un domicile conjugal, une résidence appartient à un couple, en principe. Un couple est constitué de deux personnes. Y tenir un office religieux sans l’accord des deux parties est une faute pieuse. Y tenir un office religieux en l’absence d’un des époux est une effronterie que les Pasteurs, Prophètes autoproclamés et autres Prêtres doivent éviter. Non, il n’est pas de bon ton de marcher ainsi impunément sur les plates-bandes des ménages. En l’espèce, le pire pourrait vite arriver, hélas !

Le deuxième constat que charrie la boutade sus indiquée montre la gloutonnerie décriée de certaines de ces brebis galeuses. Des messages sont à savoir. Vous fréquentez les domiciles des particuliers en tant qu’invités. Vous n’êtes pas les patrons de ces lieux privés soustraits à la curiosité du dehors. Vous devez en conséquence vous y alimenter avec toute la modération requise et un minimum de courtoisie. Pensez aussi à ce qu’on dira de vous après que vous avez tourné le dos, pardi. De quel droit y mangeriez-vous le gésier du poulet ? Et en l’absence de l’ordinaire des lieux ! Terrible. Nous sommes en Afrique, le gésier du poulet, c’est le poulet lui-même. C’est la cote part du chef de famille. Cet état de nos traditions est intangible. Le Prélat, le Pasteur, l’Imam, le Prophète autoproclamé devient-il chef de famille par délégation ? Ah non. Il n’est pas question de transgresser ainsi les codes alimentaires de chez nous, et sous aucun prétexte. Qu’est-ce qui peut même justifier cette voracité qui frise l’avarice chez certains ?

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La question rappelle au souvenir d’un roman que nous avons étudié en classe de première littéraire : Black Boy de l’écrivain afro-américain Richard Wright. Dans un des chapitres du roman autobiographique, l’auteur raconte la scène du Pasteur de l’Eglise adventiste, invité au domicile des Wright. Le poulet était au menu de l’ennuyeux convive. L’enfant avait espéré, jusqu’à la fin du copieux repas réservé au Pasteur, que ce dernier laisserait une portion (ne serait-ce qu’infime) de tout ce gros poulet à disposition des deux enfants délaissés par leur père, et parti vivre avec une autre femme. Que non. Dans un cri de désespoir mal contenu, l’enfant, Richard Wright, avait hurlé, « Maman, il a mangé tout le poulet ». Le cri d’un enfant affamé devant un homme en vêtement sacerdotal. Des scènes comme celle-là restent indignes de ceux qui prêchent la parole de Dieu. Tout aussi indignes de cette profession ceux qui, sous prétexte de sauver les âmes du purgatoire, sèment la pagaille dans les familles. La litanie des dérapages fait florès. Des épouses détournées, des épouses enlevées, des enfants adultérins naissent ici et là-bas, des ménages sont littéralement détruits par la voie des délations contre des époux pas toujours innocents. Le mari est ainsi accusé par ces mauvais démiurges comme possédant un serpent maléfique, lorsque son organe intime n’est pas taxé tel quel. La ration alimentaire de la maisonnée est orientée au temple ou à la paroisse du coin. Les bons morceaux de viande et les merveilleuses victuailles y trouvent un point de chute indiqué. Tous les ingrédients du déshonneur sont ainsi réunis. Raïssa Bulela avait dû tirer une conclusion provisoire à ce sujet. A savoir que sur la liste des coureurs de jupons, il fallait rajouter les Pasteurs…

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« Mais grave, ils ont une maîtrise de soi en public juste incroyable. Il peut même venir dans votre maison, faire une prière avec tes parents et te tapoter les fesses, ni vu, ni connu. Et il ajoute en disant, maman, il faut que votre fille vienne plus souvent à l’église (abattoir). » Fin de citation. /-

Rhoméo Mbadzama Awono


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