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Chronique : «L’urgence d’un audit du Fonds national de l’Emploi, en vue de sa dissolution ou de sa reforme»

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Anne-Féconde Noah, porte-parole de l’honorable Cabral Libii milite pour un audit du Fond national de l’Emploi (FNE). Elle a exprimé sa volonté dans une tribune publié le 5 juillet 2020, sur sa page Facebook.

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Anne-Feconde Noah (c) Droits réservés 

Pour la militante du PCRN, « cette structure pourtant très importante du fait des missions hautement stratégiques à elle assignées, fonctionne dans une incompréhensible opacité ».

Lebledparle.com vous propose l’analyse de Anne-Feconde Noah

L’urgence d’un Audit du Fonds National de L’emploi (FNE), en vue de Sa Dissolution ou de Sa Réforme.

Crée le 27 avril 1990 dans le but de limiter les impacts socioéconomiques du programme d’ajustement structurel auquel le Cameroun était soumis, le FNE a pour mission générale de lutter contre le CHÔMAGE à travers :

– L’intermédiation entre pourvoyeurs et chercheurs d’emplois

-le renforcement des capacités des chercheurs d’emplois

-la promotion et le soutien à l’auto-emploi…

Compte tenu de ses ENJEUX et missions, le FNE reçoit des subventions de l’État, des bailleurs de fonds et des entreprises à travers des prélèvements de taxes (à l’exemple de la redevance audiovisuelle reversée à la Crtv) dans le cadre de ce qu’on peut appeler revenus parafiscaux. Le FNE reçoit une quote-part patronale de 1% sur salaire brut.

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Autrement dit, les entreprises contribuent à la lutte contre le chômage en soutenant financièrement le FNE. Une forme de solidarité nationale.

Ce qui pose problème est l’absence de traçabilité des états de services du FNE, qui ne permet d’aucune façon d’évaluer son impact s’il en a un. Cet établissement public est limite transparent.

Les principaux employeurs demeurent l’État par des mécanismes divers tels que les concours, les entreprises publiques ou privées, dont la plupart, procèdent à des recrutements directs.

Le taux de chômage reste important, malgré le nombre remarquable de citoyens formés prêts à l’emploi, et les potentialités de notre pays en cette matière.

Aucune politique visible pour ce qui concerne l’auto emploi.

Cette structure pourtant très importante du fait des missions hautement stratégiques à elle assignées, fonctionne dans une incompréhensible opacité. Combien d’emplois a-t-elle trouvé ou créé depuis les 15 derniers exercices par exemple ? Quelles sont ses statistiques ? Comment sont affectés ses financements ? Comment adapte-t-elle ses process aux défis d’une société moderne ?

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Il est anormal que les entreprises continuent de contribuer pour le fonctionnement d’un établissement public sans bilan identifiable, et que ce dernier continue de bénéficier de l’argent de l’État et des partenaires au développement.

Pour mettre en place, une stratégie pertinente visant à résorber le taux de chômage au Cameroun, un audit, une sorte de tenue des états généraux du FNE est une urgence absolue.

À l’issue de cette évaluation générale, il pourrait être question soit de dissoudre cette structure pour la remplacer par une autre, offrant de meilleures garanties de performance, soit d’y opérer une profonde réforme, afin qu’elle remplisse effectivement ses missions.

Anne Féconde.


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