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Tribune : « La pandémie du Coronavirus ne menace pas les Camerounais parce que KAMTO n’est pas président du Cameroun »

maurice kamto mrc p

La déclaration de Maurice du vendredi 27 mars 2020 sur le Covid-19 et l’ultimatum de 7 jours donné au locataire d’Etoudi de se prononcer sur la présence de ce virus au Cameroun, continue d’alimenter des réactions au sein de la classe politique camerounaise. Le lundi 30 mars 2020, l’homme politique, Pierre Mila Assouté en exil depuis 15 ans déjà s’en prend durement au leader du MRC.


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Maurice Kamto – capture photo

Selon lui, la sortie de Maurice Kamto a heurté son patriotisme et traduit ses frustrations politiques. « Ce qui ressort de son propos heurte mon patriotisme. Le bon sens et le sérieux que nous impose une réflexion de qualité sur la grave menace du coronavirus contre le Cameroun lui ont fait défaut. J’ai écouté un homme blessé, qui digère mal ses déboires politiques de candidat malheureux arrivé deuxième à la dernière présidentielle de 2018 au Cameroun », déclare le président du RDMC.

Dans un conteste de lutte contre le Covid-19, la sortie du candidat malheureux à la présidentielle de 2018 au Cameroun est inopportune d’après Pierre Mila Assouté. « La pandémie du Coronavirus ne menace pas le monde et les Camerounais parce que lui KAMTO n’est pas ou ne sera pas Président du Cameroun », ajoute-t-il.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.

*Lorsque Paul BIYA mourra, comme tout mortel, les Camerounais le sauront par la voie officielle. Luttons maintenant contre le Coronavirus.

Nous ne pouvons pas défendre notre nation en ruminant nos frustrations et rancœurs politiques personnelles avec un esprit de vengeance.

Aimons notre pays sans haine ni rancœur. 15 années de privation de mon pays n’érodent pas mon amour et mon patriotisme aiguisés à défendre mon pays d’une guerre qui menace de décimer ses habitants.

Ce 27 mars 2020, je viens d’écouter assez stupéfait, un message étrange, du président du MRC, parlant aux Camerounais dit-il, de <<la pandémie du Coronavirus>>

Ce qui ressort de son propos heurte mon patriotisme. Le bon sens et le sérieux que nous impose une réflexion de qualité sur la grave menace du coronavirus contre le Cameroun lui ont fait défaut.

J’ai écouté un homme blessé, qui digère mal ses déboires politiques de candidat malheureux arrivé deuxième à la dernière présidentielle de 2018 au Cameroun.

Ce n’est ni le lieu ni le moment.

Il est particulièrement saisissant qu’un homme politique crédité d’une certaine étoffe, perdre son sang-froid devant une menace grave qui trouble les habitants de son pays pour parler de ses frustrations en surfant froidement sur les douleurs humaines et les peurs.

Le virus qui a pénétré notre pays bouleverse la planète. Il traumatise nos compatriotes de peur. A moins d’ignorer que nous pouvons tous disparaître de ses effets, il n y a pas de place dans ce combat pour parler des thématiques périmées telle que <<hold up electoral>> <<pouvoir usurpé >>.

Comment peut-on devant un drame planétaire qui risque de tous nous exterminer parler de choses obsolètes ?

La lutte contre le COVID-19 annoncée par M. KAMTO est plutôt réduite à sa propre lutte pour le pouvoir contre M. Paul BIYA, tué par certains de ses partisans sur la toile.

Il n’y a rien d’aussi nauséeux que de rechercher un gain personnel devant le danger de mort massive que propage coronavirus sur la planète.

S’adresser aux Camerounais pour parler de ce drame et les singer de <<Président élu>> sur papier en-tête du MRC, face à un risque de destruction massive du capital humain national est d’une imposture politique squelettique blessante.

COVID-19 dont parle le Président du MRC aux Camerounais, n’a aucun rapport avec la terrible pandémie que redoute toute l’humanité y compris le pays le plus puissant du monde les USA.

Mon sentiment est que certains n’ont pas pris conscience du haut de leur leadership que COVID-19 selon les prévisions pourrait détruire plus de 2 millions de personnes aux USA, un demi-million en Grande Bretagne, d’ici à 6 mois.

Sinon d’aucun ne réglerait pas leurs frustrations propres et déboires électoraux devant les drames que provoque cette pandémie.

Lorsque les Camerounais tremblent de peur du risque de tous crever d’une simple poignée de main non protégée, il n y a pas de place pour la grimace a la Tartuffe de qui que ce fût…

Coronavirus pourrait tuer tous les Camerounais, tous ses dirigeants, tuez nous tous, plus que toutes les guerres que notre pays ait jamais connues depuis son existence.

Envisager de mobiliser le MRC dans ce contexte a moins de plaisanter, sous n’importe quel prétexte, dans les rues en cette période de confinement mondial, contraire aux prescriptions de lutte de l’OMS contre le COVID-19, est d’une irresponsabilité surréaliste voire d’un ego sans borne.

Demander donc à ses partisans peu renseignés sur le danger qu’ils courent de se mobiliser et à se tenir prêts, nul ne sait pour aller où, quand le monde exige le confinement préventif total pour éviter des contaminations de chaine du virus qui peut exterminer l’espèce humaine au Cameroun et ailleurs est d’un abus d’ignorance qui mérite une réponse de fermeté.

Le Cameroun est devant un drame humain que subissent déjà les grands pays du monde équipés pour y faire face. Il a besoin d’hommes politiques d’épaisseur et de véritables hommes d’Etat lucides pour le rassurer et le préserver du déluge.

Notre devoir face à de tels égarements, n’en déplaise, est de prendre la parole de vérité pour parler aux Camerounais.

Chaque Camerounais doit être avisé de son devoir de responsabilité à protéger sa propre vie en se retranchant pour protéger celles des autres.

Le propos tribunitien de tout homme politique soucieux des Camerounais en cette circonstance devrait aller dans ce sens et s’élever au-dessus des mièvreries de veuve effarouchée.

Nous devons alerter les Camerounais et même plus largement tous les Africains, qu’un grand danger rode dans nos pays dont il faut se protéger le temps qu’il faudra. Rien ne doit les pousser à braver les restrictions de l’interaction humaine prescrites par les gouvernements et par l’OMS.

Toute prise de parole publique qui s’éloigne de ces prescriptions est légère et même criminogène. Il faut le condamner fermement.

Cette pandémie aura des répercussions sérieuses sur la vie sociale habituelle des populations camerounaises et sur l’économie nationale quel que fût le Président de la République élu après le scrutin présidentiel de 2018.

Ledit scrutin est définitivement clos.

Ressasser une rhétorique périmée de <hold-up électoral> en face des drames humains est hors de circonstance et sans objet. Le faire est aussi opportuniste, rédhibitoire et manque de cœur. Il est même disqualificatif de leadership utile à la nation.

Monsieur BIYA Paul, est fait Président de la République du Cameroun à l’issue du scrutin d’Octobre 2018. C’est un postulat. A preuve, ceux qui nous annoncent sa mort parlent bel et bien du décès du Chef de l’Etat du Cameroun et non de celui d’un ancien Président de la république.

Insinuer donc la mort du Chef de l’Etat alors que nous faisons face à une nouvelle guerre plus violente que les précédentes valide des thèses des drogués des bars qui véhiculent des rumeurs abjectes. Il s’agit d’un énième décès présumé de ce dernier. L’adouber fait descendre dans les abysses des ragots.

Les auteurs de ces ragots sont de ceux qui déchirent en mondovision le drapeau national du Cameroun, pays qu’ils veulent pourtant diriger.

Que de tels personnages se réclament de Maurice KAMTO, est rédhibitoire et rabaisse la politique à la toxicomanie.

Le Président du MRC ne peut pas par ailleurs faire croire aux Camerounais pris de panique que l’apparition d’un virus mortel, est grave parce que le pays est mal géré. Ce serait un populiste indécent en tant de mort massive que d’autres pays modernes expérimentent douloureusement.

La pandémie du Coronavirus ne menace pas le monde et les Camerounais parce que lui KAMTO n’est pas ou ne sera pas Président du Cameroun.

Si le Président Paul BIYA décède parce que Dieu le décide, avant nous, et si nous échappons au virus de la mort, les Camerounais survivants seront informés par la voie officielle.

Dans un tel cas la loi prévoit que de nouvelles élections auxquelles nous serions partie seront organisées.

Fermons donc les bancs sur ce malsain projet morbide.

Les Camerounais, l’Afrique et le Monde paniquent devant un dangereux serial killer nommé Coronavirus (COVID-19).

Un autre surnommé <<Hantavirus>> plus dangereux encore que Corona, est annoncé.

Les défis sont pressants. Toutes affaires cessantes, il faut d’abord sauver notre capital humain de la mort collective.

Il est très nauséeux qu’au lieu de nous concentrer à sauver notre peuple des drames qui mobilisent la planète, de souhaiter à nos semblables de mourir.

Un opposant a le droit de critiquer l’action d’un gouvernement. Dans ce cas il présente des contre-propositions novatrices.

Oui le Président BIYA devrait idéalement prendre la parole pour rassurer ses compatriotes paniqués. Ne pas le faire serait un manquement. Mais oui aussi d’un point de vue Constitutionnel, Il n’a aucune contrainte à le faire lui-même sous la menace des mises en demeure…

L’électeur est le seul juge des attitudes de ses élus. Et il détient un bulletin de vote qui sanctionne les manquements graves de ceux-ci.

Que représente d’ailleurs une mise en demeure émanant d’un citoyen à un Chef d’Etat, sinon une tragédie-comédie humiliante ?

Ciceron nous renseigne sur l’idée de défiance que: << l’affront n’est humiliant que s’il soutient la force>>

La politique de haut niveau est rabaissée ces derniers temps au Cameroun dans les abysses de certains toxicomanes d’Europe.

Tous ces fakes news devant une pandémie ravageuse émanant de mêmes officines de diversion deviennent insupportables.

C’est le lieu pour moi, de rappeler à mes compatriotes, et au gouvernement, en ce moment de doute grave, l’essentiel le plus pressant pour nos habitants.

Nous sommes devant une pandémie grave. L’école est aux arrêts sur la planète. Le Cameroun est hélas parmi les pays affectés.

Nous devons protéger le Cameroun et agir prestement en faveurs des Camerounais.

Visitons quelques chiffres effrayants de ce mal dans le monde.

~ Plus de 10.000 Italiens sont morts en 3 semaines dont 900 autres pour la seule journée d’hier 28 mars 2020 et ce n’est pas fini.

~ Plus 3400 Français sont décédés dans le même espace Européen dont 319 pour la seule journée d’hier. Un de nos monuments Camerounais, le très regretté MANU DIBANGO y est d’ailleurs passé avec un ancien ministre influent en France.

~ Plus de 60.000 cas supplémentaires sont signalés aux USA.

Le pic des ravages de Coronavirus est attendu en avril 2020.

Coronavirus n’épargnera donc personne s’il s’installe durablement chez nous au Cameroun y compris le représentant du MRC. Il ne servira donc d’échelle politique à personne de nous.

Le Cameroun ne vivra pas ad vitam en octobre 2018.

Arriver 2e à une présidentielle obsolète et close depuis 17 mois, ne confère aucun sésame de particulier.

S’il y a aujourd’hui un statut légal de Chef de l’opposition au Cameroun il reviendra à celui du parti qui arrive second après le Rdpc à l’Assemblée Nationale et dans les municipalités.

Il serait donc raisonnable d’arrêter avec ce spectacle honteux et affligeant devant les drames communs et de se projeter dans l’avenir.

L’aventure des pionniers des <<présidents élus>> inaugurée par des tropismes démocratiques agonise au Gabon et en RDC. Quelle sera sa fortune ailleurs ?

C’est le lieu de rappeler aux naïfs que même si par extraordinaire il advenait ce jour même une vacance du pouvoir au sommet de l’Etat imposée par la nature ou la démission, la Constitution du Cameroun a réglé cette question. Le poids d’âge et la santé fragile du président du Sénat sont les seuls sujets de préoccupation.

Aucune responsabilité, en dehors d’assumer un coup d’Etat ou l’insurrection que vous soupçonne le Pr. FAME Ndongo, n’est à prendre par un opposant pour substituer la dite vacance. Soyons donc clairs sur cette question.

Les mises en demeure que les avocats ont dans la coutume judiciaire n’ont aucune assise juridique en politique.

Les problèmes que nous avons à régler en urgence au Cameroun dans le contexte de la pandémie qui sévit sont les suivants selon mon point de vue :

1- Maintenir fermées les frontières internationales et s’assurer l’incorruptibilité de fonctionnaires qui le garantissent.

2- Décréter l’Etat d’Urgence partiel de 20 jours, peut-être renouvelables, sans arrêt total de toutes les activités vitales, pour les villes déjà lourdement infectées par la maladie: Yaoundé, Douala, Bafoussam.

3- Extraire les personnes malades de la cité saine et les confiner sur un stade aménagé avec des lits pour leur y administrer des soins de qualité.

4- Améliorer nos structures sanitaires médiocres et/ou embryonnaires pour soutenir des demandes massives de soins…

5- Renforcer notre faible capacité de recherches et booster des recherches rapides pour stopper la pandémie.

6- Lancer un appel à volontaires scientifiques dans un pôle de compétence scientifiques et d’expertises en virologie et infectiologie pour vaincre les virus.

7- Rejeter que les tests des vaccins proposés aux Africains commence sur les Camerounais.

8- Produire sur place dans les ateliers militaires ou civils camerounais avec les tissus Cicam les masques pour les populations.

  1. 9. Produire les liquides et gels stérilisants à distribuer gratuitement à tous les Camerounais et points publics.

La mesure d’isolement sur les stades aménagés des personnes atteintes du Coronavirus viennent d’être adoptées au Nigeria

10- Un quartier de luxe peut être aménagé pour les médecins qui soignent la pandémie et qui ne devraient pas retourner dans leurs domiciles habituels pour ceux qui ont des familles jusqu’à l’issue de leur mission et du test de santé de chacun d’eux.

  1. 11. Le Chef de l’Etat devrait débloquer en urgence au moins 500 milliards pour assurer la prise en charge du confinement dans les villes visées plus haut et le financement de toutes les propositions que je présente ci-dessus.

Il s’agit bien d’une guerre.

Sur un plan plus général en Afrique:

En Afrique centrale une rencontre de concertation des Chefs d’Etats ou Ministres des finances de la BEAC peut décider de l’émission de fonds de solidarité COVID-19.

L’Afrique est menacée. Ses leaders politiques et autres intellectuels sont interpellés pour la défendre.

Nous devons préserver la démographie africaine de sa chute et conforter les prévisions. Notre Continent s’enrichira d’un milliard d’humains plus jeunes et plus talentueux en 2050. Ils pèseront dans la balance mondiale et ce n’est pas une bonne nouvelle au nord du Sahara.

Notre devoir est donc de stopper chacun dans son pays et ensemble derrière nos gouvernements dans l’union sacrée républicaine cette pandémie aux portes de notre Continent.

Le nouvel ordre économique et politique mondial en gestation ne devrait pas surprendre l’Afrique qui doit s’attendre à de nouvelles formules de guerre.

C’est de tout cela que nous devons parler pour forger en Afrique l’avenir de court terme des générations du monde du futur.

L’Afrique pourra-t-elle survivre dans un face-à-face de contrôle économique du Monde entre l’OTAN et ses alliés de l’Europe et le nouveau maître économique du monde la Chine et ses alliés Est Européens ?

Notre risque majeur est de voir nos populations décimées pendant ces affrontements putatifs et de subir très affaiblis économiquement et démographiquement un placement de la << ressource naturelle dite du monde>> et donc derechef les ressources naturelles du sous-sol de l’Afrique, corrélativement celles du Cameroun, sous la coupe d’une autorité mondiale.

Tout leadership politique visionnaire devrait en faire un sujet majeur.

L’économie mondiale est aux arrêts, menacée d’effondrement global au sortir du Coronavirus.

Qu’en sera-t-il de notre pays et de l’Afrique ?

Le challenge pressant qui est devant nous est donc de sauver l’Afrique et donc de sauver le Cameroun de ce déluge annoncé.

A l’unisson nous devons appuyer les actions initiées contre cette pandémie par le gouvernement et l’OMS ou en proposer des solutions novatrices pour les améliorer.

Il faut s’inquiéter pour nos peuples et nos économies périphériques.

Nos scientifiques pour relever les défis internes à l’Afrique berceau de l’humanité et de la science dans ce monde doivent être dotés de moyens conséquents pour barrer la voie aux divers virus actuels et à venir…

L’Afrique se doit de conjurer que de simples poignées de mains non protégées ne succèdent pas au virus des alcoves non protégées pour nous décimer.

Pour l’heure la lutte est contre Coronavirus.

Heureusement pendant nos querelles de pouvoir au Benin un chercheur d’Afrique nous rassure.

Il a trouvé la formule contre le Coronavirus. <<Aviprine>> qui soigne déjà de nombreux Européens au Burkina Faso.

Pr. Pierre Mila Assouté

Pour approfondir :   Affaire Nourane Foster : La mise au point du Gouverneur de l'Ouest

Président du RDMC.


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