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Charles Mongue-Mouyeme : « c’est ceux qui doivent leur « ascension » sociale à l’exposition dans ces médias à forte audience qui demandent la fermeture de ceux-ci »

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Dans une tribune publiée sur son mur Facebook le vendredi 13 mars 2020, Charles Mongue-Mouyeme, spécialiste du marketing a fait une analyse sur la brouille entre le minat, Paul Atanga Nji et certains supports médiatiques locaux, Equinoxe TV, STV, Radio Balafon et le journal Le Jour. Le consultant média met l’accent sur les individus qui souhaitent que l’on ferme ces chaines de télévision qui ont pourtant contribué à leur reconnaissance sociale.


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Invités sur les plateaux de télévision – Mtg

« Aujourd’hui, c’est ceux qui doivent leur « ascension » sociale à l’exposition dans ces médias à forte audience qui demandent la fermeture de ceux-ci, sous prétexte qu’ils n’équilibrent pas les plateaux de débats, qu’ils ne présentent que le mauvais côté du pays, et qu’ils seraient les relais d’un complot international contre la patrie. Est-ce à dire que ces « créatures du créateur » ne disent elles-mêmes rien de positif sur ces médias où ils sont abondamment et permanemment présents ? », a écrit le consultant média.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.

LA GRATITUDE DES MONSTRES

Dans leur camp, pour être pris au sérieux et avoir quelque chance d’être « investi » pour des postes « électifs » ou sélectionné dans la mangeoire, il faut montrer publiquement qu’on vénère le « créateur des créatures », qu’on est arrogant et grossier, qu’on est méprisant et cynique, qu’on peut s’humilier en mondovision en proférant sans sourciller des mensonges grotesques, et qu’on est capable de semer sans scrupules la haine entre les enfants du pays.

Des médias très suivis par une partie très importante des populations locales et la diaspora à travers le monde, en raison de l’option qu’ils ont prise de présenter le pays réel, ont, par souci d’équilibre, permis à des gens de ce camp de se mettre en lumière, et de taper dans l’œil de leurs sinistres et pervers recruteurs. Beaucoup sont devenus conseillers municipaux, maires, députés, ou hauts responsables dans l’administration du pays. Les moins chanceux sont « influenceurs web » rémunérés par l’argent du trésor public ou l’argent public se trouvant dans des comptes privés : avec promesse d’une meilleure situation s’ils persistent et progressent dans la goujaterie.

Aujourd’hui, c’est ceux qui doivent leur « ascension » sociale à l’exposition dans ces médias à forte audience qui demandent la fermeture de ceux-ci, sous prétexte qu’ils n’équilibrent pas les plateaux de débats, qu’ils ne présentent que le mauvais côté du pays, et qu’ils seraient les relais d’un complot international contre la patrie. Est-ce à dire que ces « créatures du créateur » ne disent elles-mêmes rien de positif sur ces médias où ils sont abondamment et permanemment présents ?

En fait, c’est l’histoire de la gratitude des monstres : quand vous êtes gentils avec eux et que vous les sauvez d’un péril, ils vous expriment leur extrême reconnaissance en abrégeant votre séjour sur cette terre de souffrances.

Charles MONGUE-MOUYEME


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