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Wilfried Ekanga soutient Flore Mboussi, torturée après les marches du MRC : « ils tentent de noyer une jeune femme au visage sublime »

Flore Mboussi

Gardée à vue à la prison centrale de Yaoundé depuis le mardi 04 juin, pour avoir marché samedi à Yaoundé, la Doctorante en Droit privé et secrétaire d’une Unité MRC à Yaoundé Flore Mbousse a témoigné avoir été forcée de boire de l’eau par les narines, pendant les jours passés en cellule au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED). Wilfried Ekanga crie au scandale dans un poème parvenu à la rédaction de Lebledparle.com.

                                                  Flore Mboussi
Flore Mboussi A Nyam – (c) DR

De l’eau par les narines 
CHER FRÈRE, QUI T’A RENDU COMME ÇA ?

Ferme les yeux et imagine.
Imagine un instant ta copine 
Ton oncle ou ta tantine 
A qui on fait boire de l’eau par les narines

Imagine et dis-moi, mon cher voisin, ma chère cousine. Est-ce que toi aussi, ça te chagrine? Est-ce que ça te fait mal, et est-ce que comme moi, tu te dis que tu hallucines ? Dans notre pays le Cameroun, on a fait boire de l’eau à une femme par les narines. Ça me déchire, ça me tue, ça me piétine, mais j’aimerais savoir : est-ce que toi, malgré tout, tu gardes ta bonne mine?

Quand l’humain est ainsi traité comme de la vermine, est-ce que tu arrives encore à avoir l’appétit quand tu dînes? Trouves-tu toujours la force de dire que le pays va bien, et que l’émergence se dessine? Je veux que tu me dises en toute franchise et avec des yeux qui s’illuminent : comptes-tu léguer à tes deux enfants, Jean et Jeanine, un pays où pour tes opinions on te torture et on t’élimine? Une forêt jonchée de gros bambous de Chine, où seuls règnent la méchanceté et la rapine?

Qu’est-ce qu’on doit faire quand l’autorité adopte des attitudes si sauvages et si crétines?

Nous ne sommes ni à Kaboul, ni à Bagdad ni à Medine. Et nous ne sommes ni au Moyen-Age, ni à l’époque de la peste porcine. Nous sommes bien au 21eme siècle, et pourtant, des femmes reçoivent un litre d’eau par les narines. Cela semble inimaginable, mais c’est une vérité qui donne l’angine. Voici un État de droit plongé dans les ténèbres, qui ignore vers quelles profondeurs il s’achemine.

Vas-tu enfin chercher à savoir d’où autant de barbarie tire son origine? Vas-tu continuer de te réjouir parce que Flore n’est pas ta sœur Christine ? Parce que Mboussi A Nyam n’est pas le nom de famille de Jacqueline? Mais qui t’a rendu comme ça mon frère? Qui a rendu ton cœur aussi dur que le platine?

Est-ce que tu te crois encore à l’abri de ce régime? Est-ce que tu te réjouis de leurs crimes? Veux-tu porter comme eux l’arrogance aux plus hautes cimes? Entre cruauté et dignité, tu dois choisir le chant que tu mimes : Préfères-tu la belle mélodie, ou bien la cruauté des rimes?

Flore aujourd’hui, mais demain tu seras peut-être son dauphin ou sa dauphine. Mais bon sang de bon Dieu, quelle barbarie, quelle technique mesquine! Comment peut-on faire cela à un être humain, qui plus est de la gent féminine? Imagine ce que tu ferais, si ta mère venait à boire de l’eau au forcing par les narines : imagine et devine ta réaction si on transformait son nez en turbine! Ferme les yeux et imagine. Commence et termine!

Sache que nous sommes dans le même camp, voisin voisine : celui de ceux qui ne veulent plus courber l’échine. Et ceux qui prennent leur courage pour marcher malgré le risque qu’on les extermine, le font pour toi : pour ton épouse Alphonsine, pour la production de tes machines, pour ton entreprise bovine. Pour un avenir global meilleur en zone rurale comme citadine. Nous sommes tous torturés par un gang d’adeptes de Staline, qui pour conserver leur pouvoir, s’inspirent des pires despotes d’Amérique latine.

Ce n’est pas un cerveau qu’ils ont : ce sont des particules fines

Je salue, je dis bravo à ceux qui ont bravé la peur pour marcher, et dont le courage au plus haut culmine. Je vous félicite déjà à l’avance pour le prochain épisode de ce samedi qui lentement s’affine. Nous savons déjà qu’elle sera plus grande que la première, et jusqu’au bout du tunnel in fine. Le combat est noble soyez en certains, ceux qui ont craché sur vous le matin dormiront le soir dans leur propre urine.

Et bientôt, dans ce pays, plus personne ne devra subir le transit d’un liquide par les narines.

Ils tirent sur les cuisses de Ndoki et les abîment, puis ils écorchent les jambes immaculées d’Alvine, puis ils tentent de noyer une jeune femme au visage sublime. Ils n’ont définitivement aucune finesse, aucun goût, aucune éthique ni doctrine.

D’où l’absence de sel dans la sardine.

EKANGA EKANGA Claude Wilfried 
(Cette histoire me turlupine)

 


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