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Christian Djoko : « Un haut dignitaire meurt et tout d’un coup 5 postes majeurs au moins se libèrent »

Christian Djoko 1

Dans une publication sur Facebook, ce dimanche 13 janvier 2018, Christian Alain Djoko, Juriste et philosophe revient sur ce qu’il convient d’appeler  » la république du cumul et des cumulards.  » L’écrivain saisi ainsi l’occasion  du décès de Jean Foumane Akame, pour dénoncer cette situation. Il salue au passage la mémoire de ce baron du régime.


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Christian Djoko – DR

*La république des cumulards*

Un haut dignitaire meurt (paix à son âme) et tout d’un coup 5 postes majeurs au moins se libèrent. Tout ceci dans un pays où près de 70% de la population est au chômage.

Et certains, maladroitement camouflés derrière une phraséologie glauque et fumeuse, feront mine de s’étonner que ce régime soit autant honni.

D’ailleurs, ils sont prompts à agiter avec une grande facilité la morale des repus et l’injonction quasi-obsessionnelle au patriotisme, mais tolèrent parallèlement les élites prédatrices, les dérives d’une guerre qui n’a que trop durée, le hold-up électoral le plus grotesque de notre histoire, le chômage toujours endémique des jeunes, la corruption généralisée dont le retrait de la CAN n’aura été que la pointe de l’Iceberg.

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Bien plus encore, ils parleront passionnément de patriotisme au cœur d’une capitale qui pourtant croule sous le poids des ordures et dont la face hideuse est recouverte d’un immense make-up de poussière crasse. Bonjour les maladies.

Tiens, parlant des maladies. Contrairement à ce haut dignitaire qui vient de s’éteindre à Genève nous dit-on, les malades lambdas, ces victimes de la malgouvernance ne pourront pas bénéficier d’une évacuation sanitaire. Car, ils auront beau cumuler plusieurs jobs durant leur vie entière qu’ils ne pourront jamais s’offrir un avion médicalisé à destination de Baden Baden ou de Neuilly-sur-Seine. Encore faudrait-il déjà pouvoir s’offrir les soins dans un « hôpital de référence » de la place. Comme on dit au kwatt : « ce n’est pas qui veut, mais c’est qui peut ».

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Hélas, il est loisible enfin de constater que pour ces citoyens ordinaires, ces « no names » de la république, la mort dans l’indifférence généralisée intervient souvent avant la cinquantaine. En somme, ils vivent jeunes et pauvres et meurent pauvres. Mais non sans avoir été tenus de compatir à la disparition des fossoyeurs de leurs espérances. Ainsi va la vie en satrapie.

Requiescat in pace Monsieur le magistrat hors hiérarchie. Qui sommes-nous pour vous juger ? Dieu seul est juge et….juste.


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