Lebledparle.com, CWT
Dans une chronique publié sur sa page Facebook ce vendredi 23 novembre2018, l’analyste politique présente les différents chantiers du septennat des grandes opportunités. Il montre que l’un des grands chantiers, est le chantier du logiciel mental.
CHANGER LE LOGICIEL MENTAL
Le Président nouvellement réélu, S.E. Monsieur Paul BIYA, ambitionne inscrire notre Nation dans un septennat d’opportunités. Noble ambition ! Le camerounais lambda n’en attend pas moins de toute façon !
Le Cameroun de ce siècle nouveau est ‘‘un mendiant assis sur une mine d’or’’, espérant de la charité des autres et des clins d’œil de la providence, une manne qui se trouve pourtant à ses pieds: un territoire d’une diversité (humaine, culturelle, géographique, politique, sociale) unique au monde, une faune et une flore riches de ressources incroyables, des gisements de matières premières quasi inexploitées, une force de production constituée d’une jeunesse passablement bien formée et en santé, un environnement économique globalement stable et un territoire qui se maintient dans une relative paix.
Cet impressionnant potentiel qui doit être transformé en richesse, par les vertus d’un leadership visionnaire et transformationnel, constitue légitimement le terreau fertile des invincibles espérances de notre Peuple.
Nul doute donc que la concrétisation de cette gigantesque ambition nous prépare à vivre dans tout le pays les ‘‘dix travaux d’Hercule’’, avec au gouvernail un commandant en chef revigoré par le souffle vivifiant d’une nouvelle légitimité accordée par le peuple souverain, fécondant la force de l’expérience d’une puissance créatrice de vie.
L’espoir est-il permis, entre opportunités promises et possibilités compromises ?
Les chantiers, connus de tous, sont évidemment conjoncturels et structurels.
LES CHANTIERS CONJONCTURELS sont, au plan politique, social et culturel, l’élargissement de l’espace des libertés, le renforcement de la cohésion sociale et la concorde républicaine, la lutte contre la corruption ; au plan économique, l’amélioration du climat des affaires, l’élargissement de la classe moyenne, l’accompagnement du secteur privé, la modernisation de l’agriculture, la maitrise de l’inflation, la stabilisation de la balance de paiement et de la balance extérieure, la bonne gouvernance.
LES CHANTIERS STRUCTURELS sont, au plan politique, la poursuite des réformes institutionnelles dans le sens de l’idée et de la pratique de la démocratie, le parachèvement de la décentralisation, la mise en place complète des institutions prévues par la Constitution de 96, la réforme foncière, la réforme des politiques éducatives, de formation, de recherche scientifique et d’innovation ; au plan économique, la modernisation des infrastructures (énergétiques, sanitaires, scolaires, sportives, culturelles, routières, portuaires, ferroviaires et aéroportuaires) ; la réhabilitation de l’appareil de production et l’industrialisation.
Evidement que d’autres chantiers tant conjoncturels que structurels existent.
Mais outre ces derniers, c’est le CHANTIER DU LOGICIEL MENTAL qui est le plus urgent. La paresse, la fainéantise, l’attentisme, l’immobilisme, l’inclinaison au faux, le tribalisme, le népotisme, la méchanceté sont le propre de tous les camerounais et constituent des obstacles dirimants au changement.
La mentalité est donc le siège de notre révolution et sa transformation, la clé de notre salut ! Notre développement dépend de ‘‘Nous’’ seuls et aucune montagne n’est insurmontable pour un peuple uni dans sa diversité, la solidarité, le travail et la foi.
Sans ce ‘‘Mind set transformation’’ qui, plus qu’une réforme du logiciel mental de notre peuple appelle une révolution culturelle, quelques soient nos ambitions et nos opportunités, nous sommes condamnés à la misère, à l’errance et à l’esclavage !
Chronique précédemment publiée à »Mutations »
