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Georges Dougueli : « pas terroristes mais journalistes »

georges dougueli

Dans une publication sur sa page Facebook, le Journaliste camerounais qui officie à Jeune Afrique affirme son soutien à Mimi Mefo détenue à la prison centrale de New-Bell. Il répond également aux journalistes qui ont décidé délibérément de ne pas être solidaire de la consœur.


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Georges Dougueli, journaliste Jeune Afrique – DR

Elle a publié une fausse nouvelle et se retrouve en prison en attendant de comparaître au … tribunal militaire ! Quelqu’un a-t-il été poursuivi pour avoir enfreint la loi dans le cadre des récentes opérations électorales ? Si oui, de qui s’agit-il ?

Mesdames et messieurs du parquet, il y a matière à ouvrir une enquête sur la corruption des électeurs par l’achat de bulletins de vote. C’est une violation de l’article 92 (1) du code électoral et un délit puni par les articles 122 et 123 du code pénal. Mince espoir. Personne n’a jamais été jugé et condamné pour ces faits délictuels pourtant récurrents.

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Restent des questions pour l’instant sans réponses : un tweet non étayé est-il susceptible de causer à la société un préjudice plus important que la fraude électorale ? L’armée est-elle si fragile qu’elle pourrait être ébranlée par une frêle jeune femme armée d’un clavier d’ordinateur ? Une publication, aussi critiquable soit-elle, devrait-elle valoir à son auteure d’être humiliée/violentée et privée de liberté ?

Je respecte l’opinion de ceux qui considèrent que cette journaliste n’a que ce qu’elle mérite. Cette acceptation de la violence d’Etat est un choix de société. Ce choix a été récemment (officiellement) réitéré. A ceux qui applaudissent l’emprisonnement de Michel Biem Tong et de Mimi Mefo, rassurez-vous, lorsque viendra votre tour de subir l’amère expérience de ces trop nombreux procès iniques intentés sur la base de lois liberticides et rétrogrades, nous serons encore là pour prendre votre défense au nom de principes et valeurs qui vous indiffèrent tant que vous êtes dans le confort de la liberté et l’euphorie de la puissance. Salman Rushdie a raison : « Nous avons les libertés pour lesquelles nous sommes prêts à nous battre ». Formulons le vœu, pour les générations futures, que l’école développe davantage l’esprit critique de la jeunesse.

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