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Devoir de mémoire : quand Jean PING demandait à Laurent GBAGBO d’accepter le verdict des urnes

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En 2011, alors président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping demandait après les élections (de novembre 2010) au président sortant de la Côte-D’ivoire Laurent Gbagbo de respecter le verdict des urnes. Aujourd’hui, il n’est pas à même de respecter et d’accepter à son tour sa défaite à l’issue de l’élection présidentiel au Gabon.


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Jean PING – DR

Depuis l’annonce des résultats des élections présidentielles, par le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya, le Gabon est plongé dans une  vague de manifestation avec à la clé la contestation des résultats par les partisans de Jean PING, candidat malheureux. La rue grogne en ce moment dans la capitale Libreville et la ville principale de Port-Gentil, c’est la crise postélectorale qui s’installe comme en Côte-D’ivoire en 2010.

En effet, selon le procès-verbal général établi mercredi 31 août par la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap), Ali Bongo président sortant est réélu pour un second mandat avec un suffrage de 49,80%. Tandis que son principal challenger, Jean Ping, obtient 48,23% de suffrage exprimés. Jean Ping qui s’est déclaré vainqueur selon ses propres tendances au lendemain de l’élection, conteste donc le verdict final des urnes et la volonté exprimée du peuple gabonais. Une situation qui suscite des étonnements, voire des interrogations.

Il convient de rappeler qu’au lendemain de la crise postélectorale en 2010 en Côte-D’ivoire, Jean Ping alors président de la Commission de l’Union Africaine (UA) demandait au président sortant Laurent Gbagbo de respecter scrupuleusement la volonté des ivoiriens qui avait choisi Alassane Dramane Ouattara comme président. Comment comprendre cette attitude de contestation des résultats par Jean Ping ?  à l’époque des faits, il y a lieu de dire qu’il jouait bien son rôle de président de la Commission de l’UA, soucieux de la stabilité et du renforcement de la démocratie : « Le Président de la Commission regrette profondément que le refus du Président sortant, M. Laurent Gbagbo, d’accepter ces propositions, auxquelles le Président Ouattara a formellement adhéré, ainsi que son rejet de toutes les autres initiatives de sortie de crise, n’aient pas permis de parachever rapidement la mise en œuvre d’une solution pacifique à la crise, qui aurait épargné aux Ivoiriens les souffrances additionnelles qui leur sont imposées aujourd’hui. » déclare Jean PING en ajoutant : « Il demande instamment à M. Laurent Gbagbo de céder immédiatement le pouvoir au Président Alassane Dramane Ouattara, pour abréger les souffrances des Ivoiriens. » aujourd’hui, est-il devenu amnésique ? bien plus, comment comprendre que celui qui était soucieux de la souffrance des Ivoiriens, plonge son peuple dans une crise qui a déjà causé plusieurs blessés et coûté la vie à plusieurs gabonais. Il semble être différent de la souffrance de nos voisins et n’est pas conscient des obligations qui pèsent sur lui en matière de respect scrupuleux du choix des gabonais. C’est impératif et non facultatif puisqu’il le rappelait fort à propos au président Gbagbo en 2010 : « Le Président de la Commission rappelle l’impératif de la protection de la population civile et l’obligation qui pèse à cet égard sur toutes les parties aux termes du droit international humanitaire. » l’homme semble avoir oublié qu’il a été pendant douze (12) ans au sein de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), institution promotrice de la paix et du dialogue entre les peuples et les cultures.. « La voix de son pays pour la promotion des valeurs de « dialogue, de tolérance et de paix» qui constituent la matrice de la politique intérieure et extérieure du Gabon. », le martèle dans son ouvrage intitulé Jean Ping : le diplomate et l’homme d’Etat.

Pour approfondir :   Urgent : Ali Bongo a quitté le Maroc pour Libreville (RFI)

L’ancien ministre des affaires étrangères sous l’ère Bongo père, comme le souligne le dicton social est ce médecin d’hier qui soignait la maladie des autres, sans toutefois prévenir la sienne en oubliant qu’il pouvait être atteint par cette même maladie (la contestation des résultats des élections).

© Chancelin WABO, Lebledparle.com


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