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Duc-Z : « Je pense être le seul artiste de musique urbaine à avoir enchainé deux hits »

Duc Z

De son vrai nom Djoumessi Ulrich, Duc-z fait désormais partie des icônes de la scène musicale urbaine au Cameroun. Considéré comme l’un des précurseurs du RnB au Cameroun  il entame sa carrière professionnelle avec la sortie de son premier album intitulé « ART & BIZ ATTITUDE » produit par BOUDORIUM PROD en 2009.

Après les succès retentissant des titres « Je ne donne pas le lait » en 2011 et « African mamy » en 2012, il rejoint par la suite et pour quelques années l’équipe Empire Company dirigée par Pit Baccardi. LeBledParle.com est allé à la rencontre de ce brillant chanteur. Il revient sur sa belle aventure avec la maison de production Empire Company de Pitt Baccardi et les raisons de son départ de ce Label. Il évoque également son engagement au profit des associations et des causes caritatives.

Duc Z
Duc – Z invité de My Kalak Moment sur Kalak Fm – Crédit: Ulrich TAKAM

Lebledparle.com : Vous avez fait partie du label Empire company. Comment se fait la rencontre avec Pit Baccardi?

Duc-Z : C’était lors d’un évènement organisé par une entreprise de la place à Douala (fin d’année 2012, ndlr). Après mon spectacle, j’ai été approché par l’équipe de Pit Bacardi qui a justement demandé à me revoir dans un hôtel. Les négociations ont commencé, il a émis l’intention de travailler avec mon équipe et moi. Voilà comment ça s’est fait.

Quel a été son apport dans votre carrière ?

Je pense que chaque collaboration qu’elle soit minime ou grandissime apporte toujours quelque chose. Son apport a été bénéfique pour moi. J’ai été sur plusieurs projets : Malaria no more ; je pense même à mon feat avec Magasco qui a eu une grande porté ; je pense à Lock Chou ; je pense à plein de projets sur lesquels on a travaillé. Il y a également la campagne de la maison de téléphonie mobile pour la chanson de la coupe du monde 2014 en featuring avec Stanley Enow. Aujourd’hui on ne peut pas classer cinq (05) artistes de musiques urbaines sans mettre Duc-Z. De ce côté-là, Empire m’a beaucoup apporté.

En moins de deux ans vous quittez le label. Il faut rappeler que X maleya a également fait partie de ce même label et que comme vous ils n’ont pas fait long feu. Qu’est ce qui se passe Duc-Z ? Empire Company était devenu petit pour pouvoir vous exprimer ?

Rien à voir. On n’a pas pu s’entendre à un certain moment, que ce soit sur le plan artistique ou même dans le show business. Si je ne me sens plus à l’aise quelque part, je dois partir. Que ce soit chez Wagram, Universal ou Empire Company, si je ne me sens pas bien je m’en vais. Je suis quelqu’un qui fonctionne avec le cœur.

Quelle appréciation faites-vous des jeunes comme Magasco et Négrier membres eux aussi d’Empire ?

Ce sont de bons artistes. Je ne connais pas Négrier, je connais un peu Magasco. Je pense qu’ils gagneraient à évoluer avec Empire.

Après votre départ d’Empire il y a eu quelques singles notamment le titre « Me marier», un titre qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive sur les réseaux sociaux. Avant sa sortie il y a eu une photo de vous aux côtés d’une belle dame, personnage du vidéogramme qui a circulé sur la toile faisant croire que vous vous êtes marié. Beaucoup y ont cru. Etait-ce une stratégie de votre part?

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Exactement ! (Rires). C’était une stratégie pour faire monter le buzz. On va dire qu’une grande majorité de mon public est féminin et donc ça a créé un grand désordre. C’était le but.

Vous n’êtes pas marié il faut le préciser, bien qu’il y ait une femme dans votre vie. N’a-t-elle pas été jalouse ?

Si ! Mais je pense que si tu veux être la dame de Duc Z tu dois t’attendre à tout. Elle a été prévenue au départ. C’est vrai que ça fait toujours un choc parce que ça partait dans tous les sens sur internet. Il y a également sa famille qui appelait. C’était difficile, il fallait expliquer que ça n’a rien à voir avec ma vie privée.

Le vrai mariage c’est pour bientôt quand même ?

Oui ! (Sourire)

Depuis quelques années vous êtes très actif sur les questions associatives et caritatives. Vous avez d’ailleurs fait une chanson intitulée «les enfants du monde » pour le compte de l’association Melting pot development .Que retenez-vous de cette expérience-là ?

Je pense que lorsqu’on a la chance de drainer des milliers de personnes sur les réseaux sociaux il faut leur apporter des messages positifs. Je fais tout pour défendre les causes des enfants. Les enfants d’abord. C’est en faisant d’eux de bons enfants, en les écoutant, en leur apportant de l’amour qu’ils feront de bons adultes.

Duc-Z c’est un album, l’album « ART & BIZ ATTITUDE », le maxi « Prélude » ensuite il y a eu « African Mamy », « Lock Chou », « Me marier » , « voilà ça », d’autres projets ?

Oui ! L’album en mars 2016. Beaucoup de très bonnes choses vous attendent. Je parle d’amour, de haine, de victoire, de persévérance, de changement. Il y a beaucoup de choses dans cet album que vous découvrirez

Vous êtes déjà considéré comme une icône par certains. Ils sont nombreux qui souhaitent faire comme vous. Est-ce que vous qui bénéficiez d’une forte expérience, avez déjà pensé encadrer d’autres jeunes?

Oui bien sûr j’ai commencé à le faire. Le problème aujourd’hui c’est que beaucoup de jeunes quand ils nous voient à la télévision ils pensent que c’est facile, ils pensent qu’il leur suffit d’aller faire une chanson avec certains mots que certaines télévisions préfèrent et faire un clip à grand budget. Je pense qu’aujourd’hui on gagnerait plus à former des gens qui veulent faire une carrière et non des personnes qui veulent faire un single et disparaitre plus tard. Moi je me bats justement pour ça. Samuel Eto’o l’a dit un jour « Beaucoup de joueurs ne sont pas de grands joueur parce qu’ils n’ont pas faim ». Pour dire que, ce n’est pas parce qu’on est une icône qu’on doit se dire j’ai atteint mon objectif. On apprend tous les jours. Même Jésus le faisait donc pourquoi pas nous.

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Vous êtes un chanteur de RNB. Quel regard jetez-vous sur l’évolution de ce style de musique au Cameroun? Il y a des jeunes qui se démarquent à l’instar de Locko, Georges Breezy , Prosby Etc.

Il en faut des milliers comme ça. Il faut que le mouvement continu à exister. Donc moi je dis bravo à mes jeunes frères qu’ils continuent comme ça.

Et sur la musique urbaine en général ? Pensez-vous qu’il y’a des raisons d’y croire ?

Le drame aujourd’hui c’est qu’on a l’impression que si on ne fait pas de la musique comique, si on ne fait pas rire les gens, ça ne marche pas. Je pense que la musique camerounaise aujourd’hui est à l’image du pays, c’est une grosse cacophonie. Ces musiques ne font avancer personne. Maintenant il y a de bonnes choses qui peuvent ressortir.

On a l’impression que vous fustigé des artistes.

Non ! Franko c’est un bon rappeur, je connais plein de texte à lui qui sont deux mille fois meilleurs. Je parle de l’environnement. Il a fait une chanson juste pour rigoler et c’est devenu ce que c’est devenu. Comme pour dire qu’aujourd’hui quand ce n’est pas comique ça ne marche pas. C’est dangereux en fait. Ce que je peux dire aux autres c’est de travailler, écrivez des textes sensés, maintenant ça sort comme ça sort (rire)

Est-ce que parfois vous n’avez pas le sentiment que vous êtes en baisse de régime? Depuis « African mamy » on n’entend plus assez parler de vous

Je pense être le seul artiste de musique urbaine au Cameroun à avoir enchainé deux hits coup sur coup. Au Cameroun on a l’impression que les autres artistes n’existent plus quand l’un fait le buzz. Je continue à faire des enregistrements, des concerts. Meme si on ne me voit plus à la télé je reste sur des projets.

En parlant de projet, vous étiez le coach responsable de la prestation scénique des candidats de Mützig star 2014.

J’étais d’ailleurs le plus jeune des coachs de toute l’histoire de cette compétition. C’est pour dire qu’on commence déjà à faire confiance aux artistes de musiques urbaines. C’est une victoire aussi pour nous.

Merci Duc-Z de vous être prêtés à ce jeu.

Merci à Lebledparle.com de m’avoir invité à réaliser cette interview. Bonne fête de noël, bonne année à tout le monde.

© Entretien avec Yves Martial TIENTCHEU (Lebledparle.com) et Ulrich TAKAM (Kalak FM)

 


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